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[Impressions] Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires [Wii U]

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S’il y a bien un jeu dont le gameplay pouvait s’adapter à la Wii U, c’est probablement Project Zero. Mais la console de Nintendo insuffle-t-elle un…

S’il y a bien un jeu dont le gameplay pouvait s’adapter à la Wii U, c’est probablement Project Zero. Mais la console de Nintendo insuffle-t-elle un intérêt nouveau à cet univers macabre ?

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Cela va faire quinze ans que la série Project Zero existe, mais il faut bien avouer que les chances de voir le cinquième épisode débarquer en Europe étaient faibles. En effet, le quatrième opus (paru en 2008 déjà) n’était sorti qu’au Japon, et on aurait pu croire que la franchise avait volontairement délaissé le public européen sur Wii U. Mais Nintendo ne pouvait pas laisser tomber une grosse partie de son parc de consoles. Project Zero : La prêtresse des Eaux Noires arrivera donc dans l’hexagone dès le 30 octobre prochain.

Comme d’habitude, vous découvrirez les destins croisés de plusieurs personnages. Vous incarnerez cette fois-ci Miu, Ren et Yuri, trois jeunes gens dont les troubles sont intimement liés au Mont Hikami. Un havre de paix désormais hanté par toute sorte de poltergeist. Tout le gameplay de la série est basé sur un appareil photo, nommé Camera Obscura. Pas de fusil ni de batte de baseball ici, puisque vous combattez des fantômes en prenant des clichés qui permettent d’exorciser les esprits malins. Sur le papier, le Wii U Gamepad semble donc l’accessoire idéal pour flasher vos ennemis.

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La preview que nous avons essayée nous a permis de constater que la série conserve son ambiance si particulière. Inspiré du folklore horrifique nippon, le soft nous balade dans différents endroits traditionnels (forêt, temple, maison japonaise) peuplés par des esprits tourmentés. Au menu, des petites filles qui pleurent, des gens qui font des haïkus avant de se suicider et des mères désemparées. L’occasion de constater que les stéréotypes de l’épouvante asiatique vieillissent beaucoup mieux que les nôtres. Les apparitions font leur petit effet et l’ambiance, à mi-chemin entre Ring et Forbidden Siren, est relativement stressante, surtout dans les espaces exigus. Graphiquement, la Wii U ne s’en sort pas trop mal, et livre une performance correcte malgré quelques textures un peu faiblardes. Heureusement, l’obscurité générale fait que l’on ne s’attarde pas trop sur ce point. On ressent la peur, et c’est bien suffisant.

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Le gameplay peut s’avérer en revanche plus problématique. Comme un clin d’œil à l’âge d’or du survival, les déplacements sont lourds (dommage quand on joue une fillette de 15 ans) et demande de constamment jouer avec la caméra. Bien que cette lenteur, et donc cette vulnérabilité, fasse partie intégrante du jeu, elle peut devenir rageante quand on est entouré de plusieurs fantômes. L’utilisation de l’appareil photo, représenté par le Wii U gamepad, fonctionne bien, mais demande un vrai temps d’adaptation. Il faut constamment tenir la manette de manière à ce que l’écran du pad retranscrive ce que vous êtes censé voir quand vous dégainez. Ce n’est pas forcément facile au début, et on recalibre très souvent l’image avec le stick analogique droit. Avec un peu de pratique, on apprend à jouer en tenant la manette bien droite devant nous, ce qui empêche de perdre de précieuses secondes quand un fantôme attaque.

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On apprécie en revanche le fait que le jeu nous force à trouver le meilleur angle pour « shooter » les ennemis. En effet, une fois touchés, ces derniers laissent échapper des petits bouts d’âme. Si votre cliché en capture cinq, les dégâts deviennent critiques. On attend donc le meilleur moment pour faire le plus mal. Dans ces moments-là, l’appareil prend des airs de fusil à pompe, ce qui est relativement grisant.

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Pour ce qui est du reste, on semble en terrain connu. Vous pourrez récupérer des points en photographiant rapidement les phénomènes paranormaux (souvent inoffensifs) qui vous entourent. Ces derniers vous permettront de récupérer des pellicules plus « puissantes » contre les ectoplasmes, mais également des potions de vie et autres joyeusetés dans le genre. Il faudra au moins ça pour résister aux assauts répétés de la Prêtresse des Eaux Noires, sorte de boss récurrent qui cristallise également la clé du scénario.

Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires s’inscrit totalement dans la continuité de la série. La lourdeur des déplacements et l’utilisation hasardeuse du Gamepad déroute dans un premier temps, mais on finit par s’y habituer. Reste une ambiance lugubre, qui fait hommage à la culture de l’épouvante japonaise, et nous pousse à avancer toujours plus loin. Un titre qui semble avant tout destiné aux amateurs de la franchise, mais qui pourrait bien plaire aux joueurs de passage en manque de sensations sur Wii U.

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Notre avis

Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires s’inscrit totalement dans la continuité de la série. La lourdeur des déplacements et l’utilisation hasardeuse du Gamepad déroute dans un premier temps, mais on finit par s’y habituer. Reste une ambiance lugubre, qui fait hommage à la culture de l’épouvante japonaise, et nous pousse à avancer toujours plus loin. Un titre qui semble avant tout destiné aux amateurs de la franchise, mais qui pourrait bien plaire aux joueurs de passage en manque de sensations sur Wii U.

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