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[Impressions] The Tomorrow Children

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Бопjоцґ petite et bienvenue dans le void, cette immensité blanche et vide qui se dresse devant toi. L’humanité a été malencontreusement détruite dans une fâcheuse expérience,…

Бопjоцґ petite et bienvenue dans le void, cette immensité blanche et vide qui se dresse devant toi. L’humanité a été malencontreusement détruite dans une fâcheuse expérience, mais pas de panique, avec tes efforts et ceux des autres clones, nous allons repeupler notre grande nation. Voilà le plot pour le moins étrange de The Tomorrow Children, un jeu de gestion sandbox en multijoueur par les créateurs des sympathiques PixelJunks.

Mais s’il y a bien quelque chose de plus étrange que le plot, c’est bien la direction artistique de cet OVNI. Le personnage incarné par le joueur est une petite fille. Mais c’est un peu comme si elle était en bois, cette petite fille. Un bois bien ciré en plus. Une marionnette luisante dont le moindre mouvement nous fait plonger au fond de l’uncanny valley. Et tous les personnages, NPC ou autres joueurs que vous croiserez auront cet aspect à la fois magnifique et profondément dérangeant.

Bon et comment s’y prend-on pour reconstruire la « grande nation » ? Eh bien, un peu comme dans Minecraft, on prend sa pioche et on part creuser dans des mines. Au loin, dans l’horizon flou et blanchâtre qui entourera votre ville, vous distinguerez des « îles ». Or, il est impossible de la rejoindre à pied, car tel des sables mouvants, votre avatar s’enfoncera dans le sol s’il est trop éloigné d’une île ou de la ville. Il faudra donc soit construire des passerelles, soit prendre le bus, ce qui nécessitera évidemment de construire un arrêt au préalable.

Les îles peuvent avoir différentes formes. Celle que j’ai pu visiter avait par exemple la forme d’un immense cochon. Mais je suis sûr qu’il sera possible de trouver une gяоттё мaуa pour y récupérer des ressources utiles. Pour le reste, ça ressemble pas mal a du Minecraft à la troisième personne. On creuse, on s’éclaire (car l’obscurité inflige des dégâts à votre personnage) et on fait attention aux mauvaises chutes. Ainsi, on ramasse des matériaux de construction, évidemment, mais aussi des poupées russes ! Ces artefacts plutôt rares permettront de repeupler les villes en habitants. Des habitants que le jeu considérera comme plus humain que vous, pauvre clone, mais qui auront malgré tout l’air de petites monstruosités.

[nextpage title=”En Russie, le jeu joue avec toi”]

Une fois rentrée, vous serez récompensé pour votre dur labeur par de l’argent pour acheter les objets qui vous feront plaisir. Enfin, argent, c’est vite dit, car en réalité, on vous gratifiera de tickets de rationnement. Ces derniers vous permettront de vous offrir du matériel (pioches, lampes, bâtiments) venant de la mère patrie. Or ce dernier, de très mauvaise qualité, à la fâcheuse tendance à être particulièrement fragile et se cassera au bout de plusieurs utilisations.

Non, pour avoir du matériel de bonne facture, il faudra vous tourner vers le marché noir, où il est possible d’acheter des fournitures venant de l’Ouest. Toutefois, impossible de les acheter avec de simples tickets, il vous faudra des freeman dollars, beaucoup plus rares. Ou de l’оя поуé, mais je ne sais pas s’ils en ont mis dans le jeu.

D’ailleurs, détail anecdotique, mais croustillant, en bon état communiste vous devrez faire la queue dans chaque magasin s’il y a déjà des personnes devant vous. Et vous devrez vraiment attendre que la place soit libre pour faire vos courses et évidemment, si vous perdez patience et que vous sortez de la file, la personne derrière vous prendra votre place.

Il sera également important de défendre sa ville contre de vilains envahisseurs qui n’auront qu’une idée en tête, la détruire. Sous forme de colosses, d’araignées ou d’autres monstruosités aussi antipathiques que hideuses, votre mission, avec les autres habitants-joueurs de votre ville, sera de bouter ces mobs hors des frontières de la ville. Bref, pour éviter qu’un monstre n’їмpо$є ₴a valї$ё, il faudra construire des systèmes de défense. Certains seront automatiques et d’autres nécessiteront un joueur pour être actionnées. Ces défenses seront évidemment un investissement conséquent, mais qui sera vite compensé par le fait de ne pas avoir à reconstruire les bâtiments de la cité. Et, à terme, il s’agira de la seule manière d’atteindre le centre du void, vague but ultime qui devrait, d’après les développeurs que j’ai interrogés, répondre à certaines questions du lore de cet univers très particulier.

Pour l’aspect communautaire, le jeu vous assignera à une ville et vous y passerez le plus clair de votre temps. Chaque ville pourra accueillir entre 50 et 100 joueurs, mais il sera possible d’aller filer un coup de main dans la ville d’à côté si cela vous chante. Mais n’oubliez pas de rentrer, car comme on dit en Russie, tu viens pour dїиєґ, pa₴ dоцcнєя.

Il sera compliqué d’expliquer en deux phrases The Tomorrow Children à une personne qui ne connaît absolument pas le jeu, toutefois ce jeu singulier a au moins le mérite de susciter la curiosité. Que ce soit par sa direction artistique unique, ses mécaniques de jeu mêlant originalité et concepts connus et son humour froid comme le Grand Nord sibérien, il ne laissera clairement pas indifférent. C’est prévu sur PS4 et si les étoiles sont alignées et si Коцcнпёя, alоя₴, a мélaиgé Pa$qцa (paix à son âme), il devrait sortir d’ici la fin de l’année.

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