Mars s’emballe
Ce n’est pas la joie. Mon prédécesseur, à n’en point douter, est un incompétent doublé d’un idiot. Il a peut-être réussi à bâtir un début de colonie viable dans une région riche en matières premières, mais il a oublié un élément vital, l’eau. La première nappe phréatique se trouve à des centaines de kilomètres. Construire un pipeline sur cette distance est pour le moment impossible. Les quelques convertisseurs de moisissures qui émaillent ma colonie peinent à répondre aux besoins d’une population en constante croissance.
Population qui souffre déjà des coupures de courant qui surviennent presque toutes les nuits. En effet, lorsque les panneaux solaires rentrent en veille, faute de soleil, les éoliennes ne parviennent pas à couvrir l’énorme consommation énergétique de la colonie. Quand ce ne sont pas les câbles électriques qui lâchent, car trop souvent utilisés et soumis aux conditions extrêmes de la surface.
Résultat des courses, de nombreux dômes – bulles de verre abritant les espaces de vie, de divertissement et de recherches – se retrouvent rapidement à court d’eau et d’oxygène, ce qui pousse mes colons au suicide, désespéré de devoir affronter des conditions de vie déplorables en plus de la rudesse de Mars. Et comme les emmerdes semblent s’abattre sur ma colonie comme une foule de consommateurs sur un pot de pâte à tartiner en promotion, d’étranges cubes noirs ont commencé à apparaître au milieu de ma ville.
The angry red planet
Vous l’aurez compris, Surviving Mars se présente comme un city-builder sur la planète rouge. En plus de l’expansion de votre colonie, vous devez gérer les ressources, l’énergie et le bien-être de vos colons. Comme dans tout city-builder qui se respecte, vous débloquerez de nouveaux bâtiments au fur et à mesure de la croissance de votre colonie, de votre niveau de ressources, et de votre progression dans l’arbre des technologies.
Ainsi, avant de pouvoir compter sur de superbes générateurs atomiques et autres immeubles luxueux pour héberger vos résidents, vous devrez composer avec des éoliennes peu productives et des tours d’appartements bon marché.
Heureusement, si votre niveau de recherches vous empêche de progresser rapidement dans la découverte de nouvelles technologies et infrastructures, ou que votre stock de ressources est misérable, vous pouvez demander à la Terre de vous acheminer des matériaux, colons, robots et bâtiments. À condition d’avoir les fonds nécessaires.
Les conditions environnementales de la planète rouge étant ce qu’elles sont, Haemont Games a repensé la façon de gérer l’expansion de la colonie. La construction et l’entretien de vos installations incombent à des drones. Ces derniers sont entièrement automatisés. Placez un plan de construction, et ils s’affaireront à faire ériger le bâtiment. Construisez une cimenterie, et ces braves drones s’occuperont de récupérer le béton pour les stocker dans un entrepôt. Un câble électrique est endommagé ? Un pipeline fuit ? Les robots arriveront à la rescousse.
Vous devrez également veiller au placement de vos bâtiments, car Mars est régulièrement balayé par une pluie de météorites. D’expérience, il n’y a rien de plus rageant que de voir un dôme fraîchement construit abritant des laboratoires de recherches flambant neufs partir en poussière.
Contrôles au sol
Mais cette première rencontre avec Surviving Mars nous a permis de confirmer une leçon que le jeu vidéo nous a patiemment apprise au fil des ans : les city-builders sur console, c’est l’enfer.
En effet, notre session de jeu s’est déroulée sur PS4. Et deux problèmes majeurs ont émergé. Les contrôles pour commencer. La moitié des actions et menus se cachent derrière une combinaison impliquant de maintenir les boutons R2 ou L2 enfoncés. Autant vous dire que l’on a vite fait de s’emmêler les doigts. Afficher un menu se transforme en parcours du combattant.
L’autre épine dans le pied est l’interface utilisateur. Soyons clairs, peu de possesseurs de PS4 jouent à 60 cm de l’écran. Et pourtant, même à cette distance, une bonne partie des textes sont écrits dans une police trop petite. Une tare qui s’applique aussi à certaines icônes.
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