The Last Raider
Les vidéos et séquences que nous avons eu la chance de découvrir mettaient en scène une Lara Croft bien plus déterminée et moins chétive que d’habitude. Il parait loin le temps où la jeune femme, qui a une vingtaine d’années au moment du récit, subit les événements et tente avant tout de survivre. Désormais, c’est elle qui prend les devants et part, accompagnée du fidèle Jonah, à la recherche de trésors et autres secrets.
Dans cette troisième aventure, Lara s’en prend à l’organisation Trinity, qu’elle tient pour responsable de la mort de son père et qui cherche à percer des mystères qui pourraient bien mener le monde à l’apocalypse. Le voyage commence cette fois au Mexique, durant la célèbre fête des Morts alors qu’on tente de devancer les membres de Trinity afin de découvrir un temple perdu renfermant certaines informations déterminantes pour la suite de l’aventure. On retrouve alors des mécaniques de jeu propres à la saga : quelques scènes scriptées pour mettre en scène le récit, des phases de recherches, de la survie et de l’action brute. Cette première partie du jeu fait d’ailleurs irrémédiablement penser à un certain Uncharted : The Lost Legacy. C’est au bout d’une dizaine de minutes que l’on retrouve l’essence d’un Tomb Raider moderne. Notre Lara, toujours aussi prompte à se fourrer dans des situations mortelles, réussit à trouver l’entrée du temple après avoir failli mourir noyée.
On notera d’ailleurs que, pour la première fois dans cette trilogie, il sera possible de nager sous l’eau et de se rendre dans des lieux auparavant inaccessibles. S’en suit alors une phase très classique de découverte de l’endroit en résolvant ici et là quelques énigmes, d’une complexité toute relative, notamment parce qu’il s’agit d’un gros prologue. Une fois la main posée sur l’objet de nos désirs, il faut alors s’enfuir en s’assurant de ne pas se faire découvrir par les soldats ennemis. Une tâche simplifiée par les compétences de l’héroïne, bien plus forte que par le passé, et qui possède encore son fameux arc dont l’utilité n’est plus à démontrer. S’en suit la fameuse scène d’action où il est demandé de tuer tous les ennemis environnants avec la tactique qui nous est le plus cher.
L’action se veut débridée bien que la rigidité dans les mouvements avec les armes soit toujours présente et que le maniement de ces dernières demande un certain temps d’adaptation. On court, saute, se cache et assassine nos assaillants avec une aisance rare qui nous avait manqué. L’épisode au Mexique se termine par une catastrophe naturelle à laquelle il est demandé de survivre afin de rejoindre Jonah et la terre ferme.
Païtiti, la bien nommée
Dans ce qui a été présenté, on comprend que la majorité de l’action de Shadow of the Tomb Raider prendra place au Pérou. On fait ainsi la connaissance du grand hub du jeu, une ville maya nommée Païtiti. Bien plus vaste que celle des précédents titres, cette zone regorge d’activités et parait être à elle seule un mini open-world. Les habitants locaux auront ainsi un rôle prépondérant dans l’aventure puisqu’ils pourront nous aider, mais aussi fabriquer des armures, armes ou simplement proposer des quêtes secondaires. Bien plus ouvert que les précédents opus, cet épisode veut jouer la carte d’une Lara Croft plus mature et puissante. On la découvre sous un visage nouveau et cela augure une expérience plus sombre teintée d’une dose de tragique. Le jeu devrait ainsi proposer quelques clés aux joueurs afin de déverrouiller les zones d’ombre de la saga et du passé de l’héroïne.
On ressent également la volonté du titre d’être bien plus intelligent dans la conception de l’action. Lara bénéficie ainsi d’une panoplie importante de mouvements et de combinaisons qui devraient lui permettre de se défaire de ses ennemis plus aisément. Shadow of the Tomb Raider devient doucement un jeu d’action/aventure plus que de survie/infiltration. Un élément clé qui pourrait décevoir une partie des fans mais qui parait assumé par les développeurs.
Cet épisode souhaite aussi proposer un nombre plus important de temples et autres tombeaux. Il faut donc s’attendre à passer de nombreuses heures à la recherche de trésors, sous terre, dans l’eau ou bien en haut de grandes montagnes. Il s’agit de répondre à la demande des joueurs qui avaient vraiment apprécié ces quêtes dans le précédent opus. Reste que ce nouvel épisode devrait être une belle évolution plus qu’une révolution du genre. Si Rise of the Tomb Raider avait sû se différencier par rapport au premier opus, Shadow lui reprend une grande partie des éléments de son prédécesseur. Manette en main, on retrouve ainsi rapidement nos réflexes et ceux qui ont parcouru de long en large les dernières aventures de Lara ne devraient pas avoir de mal à contrôler la pilleuse de tombes. Le système de saut, de grappin ou de corde est similaire à ce qui a déjà été présenté et ne révolutionne pas la formule.
Beau et alors ?
Techniquement, ce qu’on a pu voir tournait sur une Xbox One X. Les environnements bénéficiaient d’une architecture superbe et très élaborée avec un nombre de détails impressionnants à l’image. La direction artistique, notamment en ce qui concerne Païtiti était de premier ordre tandis que les zones plus “classiques” comme la jungle ou l’intérieur des temples étaient du même acabit que ce qu’on a pu voir dans Rise of the Tomb Raider. Si les textures flattaient nos rétines et qu’il n’y a rien à redire concernant la modélisation de Lara, il faut tout de même relativiser en expliquant que l’épisode précédent était déjà superbe.
Le moteur utilisé ici est le même et les améliorations sont finalement assez peu nombreuses, même si on sent qu’un soin particulier a été réalisé sur la création du corps et des mouvements de l’héroïne. Si on a évoqué une “4K native” sur la dernière console de Microsoft, le jeu restait bloqué à 30 images par seconde avec quelques bugs et chutes de framerate. Rien d’alarmant néanmoins sachant qu’il ne s’agit ici que d’une version en développement.
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