Il y a quelques mois de cela, nous évoquions avec vous nos premières impressions sur Rainbow Six, qui entend bien devenir le fer-de-lance du FPS Stratégique sur console new-gen (il ne sera pas seul sur PC). Si l’expérience n’avait pas été désagréable, la fragilité des serveurs et du netcode nous avait empêchés de profiter pleinement des parties. C’est donc connecté en LAN que nous avons pu nous attaquer à la bêta.
Le mode « Disarm Bombs », qui oppose cinq joueurs à l’IA s’est dévoilé via une nouvelle map, nommée « Consulat ». Le but était de désactiver des engins explosifs, tout en faisant face aux vagues d’assauts des terroristes. Un mode intéressant qui permet de se familiariser avec le gameplay du jeu. Notez cependant que la difficulté de base reste assez abordable, voire simpliste, et ne devrait pas tenir en haleine les plus organisés bien longtemps. Les terroristes de base étant assez simples à dézinguer, la manière forte fonctionne plutôt bien.
C’est déjà beaucoup moins évident en difficile, où deux autres unités beaucoup mieux protégées font leur apparition. Les ennemis font preuve de plus d’initiative, et il est nettement plus corsé de réussir l’objectif. On n’ose imaginer le mode réaliste, qu’on réservera aux plus téméraires.
Le feeling des armes en combat rapproché nous a agréablement surpris, puisque les effets sonores de ces dernières sont bien plus convaincants que lors de l’alpha. Le recul a été augmenté, et on distingue aisément les différents calibres à leur son, souvent amplifié dans les couloirs et halls des différentes maps. Même constat pour les explosions et grenades aveuglantes, qui produisent un flash vraiment éblouissant. On apprécie toujours la verticalité des maps, qui permettent toujours de varier les approches (en rappel, par les fenêtres ou bien grâce à des charges explosives).
Les graphismes sont corrects, sans impressionner. Mais l’aspect tactique des manches prend vite le dessus. On a également eu l’impression que la destruction des environnements était moins poussée que durant l’alpha, ce qui est plus dérangeant. Mais cela reste à confirmer.
[nextpage title=”Une tension constante”]
Le fait de jouer contre de véritables joueurs est bien plus gratifiant, même si attendre toute une partie lors d’une mort précoce peut se révéler frustrant. On avance à tâtons, et on comprend que la communication est encore plus importante que contre l’IA. Cela laisse d’ailleurs présager quelques beaux moments entre les meilleures pros gamers.
C’est également ce qui nous inquiète. La nécessité de jouer en équipe et de se parler risque d’exclure les milliers de solitaires, et de rendre les parties en « pick-up » plus que bordéliques. Il faudra donc mettre en place un matchmaking vraiment précis. Les classes sont bien distinctes, mais partagent un tronc commun au niveau du champ d’action, ce qui devrait permettre d’éviter l’écueil d’un Evolve, où on pouvait attendre longtemps avant de trouver un médecin. Il reste donc des interrogations que seules les longues heures de jeu pourront résoudre. Mais Ubisoft a déjà bien travaillé depuis l’alpha, et on peut croire à leur bonne volonté concernant la saga.
Malgré une réalisation graphique plutôt banale, Rainbow Six Siege tient en haleine tout au long des parties. Lorsqu’il est pratiqué avec des équipes qui communiquent, il propose des oppositions vraiment intéressantes, où chaque participant se retrouve sur le fil du rasoir. On espère que les parties en solo « à la volée » ne souffriront pas trop de la comparaison avec ces dernières. Ne manque plus que quelques équilibrages sur le PvE ainsi qu’un solide matchmaking pour que ce Rainbow Six signe le retour du vrai FPS tactique sur nos consoles new-gen.
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