Un jeu futuriste
Qu’est-ce que Cyberpunk 2077 ? Un FPS ? Un RPG ? Les deux. C’est l’une des premières révélations faites par les développeurs après quelques secondes de présentation. Le titre sera bien un jeu de rôle en vue à la première personne. On retrouve toutefois toutes les caractéristiques inhérentes au RPG : création d’un avatar personnel (homme ou femme), mise en place de points de compétences, interface personnalisée avec points de vies et statut, etc. La démo, jouée en temps réel par un des développeurs, pouvait alors débuter.
Après avoir sélectionné un avatar féminin surnommée V, la partie se lance. On est immédiatement happé par l’univers d’une richesse inouïe qui nous entoure. Et pourtant, ce n’est qu’un simple immeuble désaffecté. Mais on ressent déjà un véritable souci du détail, un soin immense apporté à ce décor plus vrai que nature. Très rapidement, l’héroïne se retrouve dans une situation délicate à gérer et, accompagné de son ami Jackie, elle sort les armes et démarre un gun-fight très dynamique.
Ainsi, comme le fait The Division par exemple, chaque ennemi dispose d’une jauge de points de vie que les tirs diminuent en fonction de l’endroit où l’on vise. C’est pourquoi une balle en pleine tête enlèvera 80 points à un adversaire disposant de 100 tandis qu’un tir au niveau des jambes seulement 25. Chacun des antagonistes que l’on rencontre bénéficie d’aptitudes particulières et d’un niveau bien précis qu’il faut prendre en considération si l’on ne veut pas se faire tuer très rapidement. À l’instar d’un RPG, il est donc futile de lancer une bataille contre un groupe présentant des niveaux proches de 10-12 si notre personnage n’est qu’au cinquième échelon. La mort est presque assurée. Un petit côté The Witcher 3 se dessine, et c’est bien assumé.
Un monde immense à visiter
Après avoir secouru une jeune femme androïde, V se réveille dans son appartement. Et c’est là que l’on constate l’immensité de Cyberpunk 2077. Dès qu’elle passe la porte, on est émerveillé face à l’univers présenté, le nombre de détails présent à l’écran, la vie présente sous nos yeux. Cette ville futuriste, située en Californie du Nord, est simplement à tomber par terre. Les références aux œuvres de science-fiction sont nombreuses et on ne peut s’empêcher de penser à Blade Runner en voyant ce qui se trame devant nous.
CD Projekt ne s’est pas simplement contenté de créer une ville futuriste, il tout mis en oeuvre pour qu’elle soit la plus crédible possible. Les rues regorgent de vie, les décors sont somptueux et réalisés avec un vrai souci du détail et l’on a l’impression que tout ce qui entoure le joueur est une clé pour tirer un maximum de l’aventure. Après avoir retrouvé Jackie, V se dirige donc dans un taxi où un mafieux lui propose une mission qui parait quelque peu suicidaire. Oui, mais voilà, pour gagner en “street cred”, le véritable nom des points d’expérience du jeu, il faut prendre des risques. La mission débute alors.
Et c’est encore une fois une excellente surprise. Confronté à une situation périlleuse, notre personnage va devoir choisir entre action, sagesse et roublardise. Chacun de nos choix a un impact direct sur la suite des événements. Ainsi, alors que V se retrouve dans une mauvaise posture, entouré d’hommes au niveau plus élevé que le sien, il est donné la possibilité au joueur de choisir entre voler l’arme d’un des opposants, dire la vérité ou mentir et trouver une solution alternative.
Si c’est bien cette dernière option qui a été sélectionnée, force est de constater que la mission aurait pris une tout autre tournure si, par exemple, on avait décidé de voler l’arme de l’ennemi afin de combattre le groupe ou de s’enfuir. La suite des événements n’aurait certainement pas été la même, ce qui prouve la richesse du background du jeu. Cela fait indubitablement penser à Deus Ex, mais une fois n’est pas coutume, on est impressionné par les réactions des PNJ et la crédibilité de leurs comportements.
Un grand pouvoir implique de tuer un maximum de méchants
À cet instant de la démo, notre héroïne se retrouve dans un énorme hangar aux mains d’androïdes surpuissants. Toujours accompagnée de Jackie, on entre vite dans une séquence ultra dynamique et pleine d’action. On nous montre alors les différentes possibilités d’approches, notamment en déverrouillant plusieurs compétences chez V.
Ainsi, en plus de disposer de bras mécaniques qui peuvent s’enfoncer dans les murs, offrant une verticalité énorme au titre, on assiste à de nouvelles façons de combattre nos opposants. Par exemple, armé d”un fusil mitrailleur, notre personnage peut faire rediriger les balles exclusivement vers un ennemi même en ne lui tirant pas directement dessus. Il est aussi possible de ralentir le temps ou bien de viser à travers les murs avec une arme dédiée. Et on nous le promet, ce n’est qu’un début.
Ce qui surprend le plus dans le jeu, bien qu’il ne soit pas terminé, loin de là, c’est l’intelligence de son level design. Le titre devrait ainsi offrir une verticalité rarement atteinte et des dizaines d’approches et tactiques différentes en fonction des missions et situations. L’architecture de la ville est à se damner tant elle parait réelle et regorgeant de choses à faire. Le nombre de PNJ est impressionnant et les quelques séquences où V se promenait dans les rues donnaient le sentiment que chaque individu avait quelque chose à nous dire, à nous proposer, à nous vendre.
Cybersublime 2077
Techniquement parlant, le titre fait frémir. Si la version était encore sujette à divers bugs et chutes de framerate, c’est surtout sa direction artistique qui subjugue. Il faut l’avouer, rare sont les expériences aussi immersives et qui paraissent si bien pensées. Bien qu’il faille se tourner vers diverses œuvres réputées de SF pour trouver les origines de Cyberpunk 2077, les développeurs lui ont tout de même insufflé une grande part de modernité et une identité visuelle unique. Les modélisations des personnages étaient également de bonne facture bien que pas toutes au même niveau.
Mais ce qui surprend le plus, et c’est une vraie volonté de la part de CD Projekt, c’est qu’il n’y a jamais un seul temps de chargement. Aucun. Tout se déroule avec une fluidité rarissime et tellement appréciable. On passe ainsi du centre-ville à des petits quartiers crasseux sans attente, le tout au volant d’une voiture dont la conduite parait appréciable. Car oui, le jeu proposant un monde ouvert qui parait très vaste, il sera bien possible de se déplacer via divers véhicules, avec la possibilité de changer de mode de vision (première ou troisième personne). Notons d’ailleurs que, malgré les réticences de certains joueurs, le choix du FPS est une excellente idée. L’immersion ne s’en porte que mieux.
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"notre personnage peut faire rediriger les balles exclusivement vers un ennemi même en ne lui tirant pas directement dessus." ZF-1 😀
Beaucoup trop de superlatifs dans cet avis, ça laisse sceptique malgré moi.
Je trouve qu’il manque une approche un peu plus posée que dans l’extase exprimée ici, mais si le jeu est déjà tel que vous le décrivez, alors tant mieux !
Des visuels auraient été appréciés, mais il est probable que peu de choses puissent être publiées pour le moment, vu la "hype" engrangée par ce jeu.
A priori tout ceux qui ont vu le gameplay ou ont pu y jouer sont unanimes.