Passer au contenu

Impressions – Max Payne 3 (Xbox 360)

4

Pour vous, j’ai testé deux niveaux du jeu en visée libre (à la manette, et c’était pas de la tarte, mais rassurez-vous, il y aura une…

Pour vous, j’ai testé deux niveaux du jeu en visée libre (à la manette, et c’était pas de la tarte, mais rassurez-vous, il y aura une visée semi-guidée !). Huit ans après Max Payne 2, la licence revient avec un troisième opus confectionné par Rockstar, sous la supervision de Remedy, le studio à l’origine du premier jeu. Alors ? Retour glorieux ou pâle copie des précédents titres de la franchise ?

À payne changé

Avant de commencer cette preview, je me permets de mettre les choses au clair : si les premiers clichés du nouveau look de Max n’ont pas su plaire aux fans de la licence, à cause d’un côté Bad Boy bien trop prononcé, ce troisième volet ne démarre pas avec un Max Payne changé.

Ce sont de vraies retrouvailles avec notre flic de New York, qui est, cette fois, envoyé pour escorter une famille plutôt aisée dans Sao Paolo. Mais comme les choses ne se passent pas toujours comme elle se doivent dans un jeu d’action, la femme du riche homme de famille se fait enlever, et vous serez amené à la retrouver par tous les moyens. Comme apporter un sac rempli de biftons au ravisseur, par exemple. Mais une fois encore, tout ne se passe pas comme prévu, et les embrouilles reprennent. Rien qu’à ce petit pitch, vous pouvez constater que l’action est toujours aussi intense que dans les précédents jeux. Elle est d’autant plus forte par plusieurs trouvailles technologiques.
Tout d’abord, vous pourrez remarquer avec émerveillement l’absence de temps de chargement. Enfin…Nous, gamers sur consoles de salon, nous sommes habitués à voir les menu “loading” apparaître de manière fréquente. Quand j’ai pris la manette de la Xbox, je n’ai pas eu le temps de calculer ce qu’il m’arrivait. Une cinématique s’enchaînait sur du in-game, mais je ne m’en apercevait pas car j’avais totalement perdu mon point repère : l’écran “chargement…”. Vous n’imaginez pas à quel point l’action prend tout son sens sans ces écrans intempestifs. Sans être une vraie fan de la licence, j’étais vraiment prise dans le courant de tout ce qui se passait à l’écran ! C’était assez fou en y repensant…
Dire que l’action n’a pas changé serait mentir, mais elle a beaucoup gagné en ampleur, notamment grâce à l’absence des temps de chargement, et aussi au motion capture qui donne vraiment une sensation naturelle de déplacement. Mais attention, naturelle ne veut pas forcément dire évidente. Car, mine de rien, il faut arriver à faire bouger je ne sais combien kilos de muscles…Ainsi, les élans et la prise de vitesse est vraisemblable à la réalité. D’ailleurs, la course dans les escaliers à monter les marches cinq par cinq, c’est fini ! À l’aide du Euphoria Natural Motion, Max monte chaque marche et se tient même à la rampe (bien que nous n’ayons pas pu en témoigner…).

Du côté du gameplay, vous retrouverez, bien entendu, votre tendre et bien-aimé Bullet Time. Les anti-douleurs seront toujours vos meilleurs amis pour lutter contre vos blessures. Nota bene : ils auront un certain effet sur votre corps (disons qu’ils vous rendront quelque peu éméché…).

Et ça tire un max ?

Qui voudrait d’un Max Payne sans vilain à dégommer ? Pas d’inquiétude quant à l’action dans ce troisième volet : les méchants ne manquent pas, et ils sont loin d’être stupides…C’est pour cela que vous pourrez utiliser votre bullet time, qui n’a pas changé d’un iota.

On note aussi un effet de style avec ce qu’on appelle la “kill cam”, qui suit au ralenti la trajectoire de votre balle pour confirmer qu’il s’agissait du dernier ennemi à éradiquer. Et si vous êtes sur le point de mourir, vous pourrez toujours essayer de tuer quelqu’un à la dernière seconde pour vous sauver la mise (ou, devrais-je dire, la vie). On note, tout de même, une précision : pour remplir votre jauge de bullet time plus rapidement, vous devrez viser le coeur de vos adversaires.
Mais attention, certains seront équipés de gilets pare-balle, alors que d’autres n’en auront pas, et n’hésiterons pas pour autant à vous sauter dessus. Concernant l’intelligence des IA, elle reste vraiment intrigante, car les groupes d’ennemis n’adoptent pas forcément les mêmes angles d’attaques. Ils ont en tête plusieurs stratégies, bien qu’ils n’arrivent toujours du même endroit. Un panel d’armes assez larges sont également un signe d’une bonne volonté de ne pas lasser le joueur, et de lui fournir une artillerie aux petits oignons. Cette diversité reflète un aspect du jeu qui le pousse à un niveau de réalisme assez impressionnant.
On le remarque également à la variété de la population, qui change tout autant que les lieux. L’équipe de Rockstar a d’ailleurs énormément travaillé sur ce point, avec des repérages photographiques dans Sao Paolo pour mieux saisir les clivages entre les favelas et les quartiers habités par une population plus aisée. L’équipe a également tiré son inspiration visuelle grâce à des films comme La Cité des dieux. On sent également beaucoup d’influence du cinéma noir dans les procédés cinématographiques comme l’utilisation de la caméra épaule, mais aussi dans les codes couleurs en fonction des endroits.
Si je m’étale autant là-dessus, c’est parce qu’il est important de voir à quel point le jeu a voulu immerger le joueur en utilisant des filons qu’on voit souvent au cinéma. Mais les cinématiques vont encore plus loin en trouvant leur propre style, avec des apparitions graphiques de mots qui font partie des dialogues (ça n’est pas très simple à décrire…Je suis désolée…). Mais si le jeu veut absolument créer sans juste reprendre des procédés, c’est parce qu’on sent que le jeu est audacieux.

Max Payne 3 cherche à raconter pourquoi Max est devenu un alcoolique rasé et démotivé, tout en gardant de l’action avec des vagues d’ennemis à tuer. Un challenge difficile, surtout quand on voit que beaucoup d’éléments du gameplay ont été retranscris de manière intacte, mais qui donne l’impression d’avoir bien été analysé. Car l’immersion est au rendez-vous, ou presque…Les cinématiques mêlées aux séquences in-game nous maintiennent en haleine, mais j’ai peur qu’elles ne soient pas toujours présentes pour ponctuer l’aventure au cours des séquence d’extermination de vagues d’ennemis.

Rockstar veut renouveler la licence, et pourtant, l’éditeur a choisi de garder pas mal de mécaniques des précédents opus sans pour autant leur rajouter quelque chose d’innovant. Mais le gameplay créée une bonne tension qui donne suffisamment d’adrénaline pour se laisser impressionner. Et, il faut l’avouer, la réalisation est tout simplement impressionnante. Plus à la manière d’un film noir qu’à celle d’un grand film d’action hollywoodien, Max Payne 3 fait partie de ces jeux qui ont l’air monstrueusement intéressant pour un fan qui voulait continuer de suivre l’histoire de son héros. Mais ce nouvel opus doit son rythme haletant à son mélange cinématique et in-game, qui n’a pas toujours été au rendez-vous. Le verdict tombera aux alentours du 18 mai, date de sortie du jeu sur consoles de salon.

Pour vous, j’ai testé deux niveaux du jeu en visée libre (à la manette, et c’était pas de la tarte, mais rassurez-vous, il y aura une visée semi-guidée !). Huit ans après Max Payne 2, la licence revient avec un troisième opus confectionné par Rockstar, sous la supervision de Remedy, le studio à l’origine du premier jeu. Alors ? Retour glorieux ou pâle copie des précédents titres de la franchise ?

À payne changé

Avant de commencer cette preview, je me permets de mettre les choses au clair : si les premiers clichés du nouveau look de Max n’ont pas su plaire aux fans de la licence, à cause d’un côté Bad Boy bien trop prononcé, ce troisième volet ne démarre pas avec un Max Payne changé.

Ce sont de vraies retrouvailles avec notre flic de New York, qui est, cette fois, envoyé pour escorter une famille plutôt aisée dans Sao Paolo. Mais comme les choses ne se passent pas toujours comme elle se doivent dans un jeu d’action, la femme du riche homme de famille se fait enlever, et vous serez amené à la retrouver par tous les moyens. Comme apporter un sac rempli de biftons au ravisseur, par exemple. Mais une fois encore, tout ne se passe pas comme prévu, et les embrouilles reprennent. Rien qu’à ce petit pitch, vous pouvez constater que l’action est toujours aussi intense que dans les précédents jeux. Elle est d’autant plus forte par plusieurs trouvailles technologiques.
Tout d’abord, vous pourrez remarquer avec émerveillement l’absence de temps de chargement. Enfin…Nous, gamers sur consoles de salon, nous sommes habitués à voir les menu “loading” apparaître de manière fréquente. Quand j’ai pris la manette de la Xbox, je n’ai pas eu le temps de calculer ce qu’il m’arrivait. Une cinématique s’enchaînait sur du in-game, mais je ne m’en apercevait pas car j’avais totalement perdu mon point repère : l’écran “chargement…”. Vous n’imaginez pas à quel point l’action prend tout son sens sans ces écrans intempestifs. Sans être une vraie fan de la licence, j’étais vraiment prise dans le courant de tout ce qui se passait à l’écran ! C’était assez fou en y repensant…
Dire que l’action n’a pas changé serait mentir, mais elle a beaucoup gagné en ampleur, notamment grâce à l’absence des temps de chargement, et aussi au motion capture qui donne vraiment une sensation naturelle de déplacement. Mais attention, naturelle ne veut pas forcément dire évidente. Car, mine de rien, il faut arriver à faire bouger je ne sais combien kilos de muscles…Ainsi, les élans et la prise de vitesse est vraisemblable à la réalité. D’ailleurs, la course dans les escaliers à monter les marches cinq par cinq, c’est fini ! À l’aide du Euphoria Natural Motion, Max monte chaque marche et se tient même à la rampe (bien que nous n’ayons pas pu en témoigner…).

Du côté du gameplay, vous retrouverez, bien entendu, votre tendre et bien-aimé Bullet Time. Les anti-douleurs seront toujours vos meilleurs amis pour lutter contre vos blessures. Nota bene : ils auront un certain effet sur votre corps (disons qu’ils vous rendront quelque peu éméché…).

Et ça tire un max ?

Qui voudrait d’un Max Payne sans vilain à dégommer ? Pas d’inquiétude quant à l’action dans ce troisième volet : les méchants ne manquent pas, et ils sont loin d’être stupides…C’est pour cela que vous pourrez utiliser votre bullet time, qui n’a pas changé d’un iota.

On note aussi un effet de style avec ce qu’on appelle la “kill cam”, qui suit au ralenti la trajectoire de votre balle pour confirmer qu’il s’agissait du dernier ennemi à éradiquer. Et si vous êtes sur le point de mourir, vous pourrez toujours essayer de tuer quelqu’un à la dernière seconde pour vous sauver la mise (ou, devrais-je dire, la vie). On note, tout de même, une précision : pour remplir votre jauge de bullet time plus rapidement, vous devrez viser le coeur de vos adversaires.
Mais attention, certains seront équipés de gilets pare-balle, alors que d’autres n’en auront pas, et n’hésiterons pas pour autant à vous sauter dessus. Concernant l’intelligence des IA, elle reste vraiment intrigante, car les groupes d’ennemis n’adoptent pas forcément les mêmes angles d’attaques. Ils ont en tête plusieurs stratégies, bien qu’ils n’arrivent toujours du même endroit. Un panel d’armes assez larges sont également un signe d’une bonne volonté de ne pas lasser le joueur, et de lui fournir une artillerie aux petits oignons. Cette diversité reflète un aspect du jeu qui le pousse à un niveau de réalisme assez impressionnant.
On le remarque également à la variété de la population, qui change tout autant que les lieux. L’équipe de Rockstar a d’ailleurs énormément travaillé sur ce point, avec des repérages photographiques dans Sao Paolo pour mieux saisir les clivages entre les favelas et les quartiers habités par une population plus aisée. L’équipe a également tiré son inspiration visuelle grâce à des films comme La Cité des dieux. On sent également beaucoup d’influence du cinéma noir dans les procédés cinématographiques comme l’utilisation de la caméra épaule, mais aussi dans les codes couleurs en fonction des endroits.
Si je m’étale autant là-dessus, c’est parce qu’il est important de voir à quel point le jeu a voulu immerger le joueur en utilisant des filons qu’on voit souvent au cinéma. Mais les cinématiques vont encore plus loin en trouvant leur propre style, avec des apparitions graphiques de mots qui font partie des dialogues (ça n’est pas très simple à décrire…Je suis désolée…). Mais si le jeu veut absolument créer sans juste reprendre des procédés, c’est parce qu’on sent que le jeu est audacieux.

Max Payne 3 cherche à raconter pourquoi Max est devenu un alcoolique rasé et démotivé, tout en gardant de l’action avec des vagues d’ennemis à tuer. Un challenge difficile, surtout quand on voit que beaucoup d’éléments du gameplay ont été retranscris de manière intacte, mais qui donne l’impression d’avoir bien été analysé. Car l’immersion est au rendez-vous, ou presque…Les cinématiques mêlées aux séquences in-game nous maintiennent en haleine, mais j’ai peur qu’elles ne soient pas toujours présentes pour ponctuer l’aventure au cours des séquence d’extermination de vagues d’ennemis.

Rockstar veut renouveler la licence, et pourtant, l’éditeur a choisi de garder pas mal de mécaniques des précédents opus sans pour autant leur rajouter quelque chose d’innovant. Mais le gameplay créée une bonne tension qui donne suffisamment d’adrénaline pour se laisser impressionner. Et, il faut l’avouer, la réalisation est tout simplement impressionnante. Plus à la manière d’un film noir qu’à celle d’un grand film d’action hollywoodien, Max Payne 3 fait partie de ces jeux qui ont l’air monstrueusement intéressant pour un fan qui voulait continuer de suivre l’histoire de son héros. Mais ce nouvel opus doit son rythme haletant à son mélange cinématique et in-game, qui n’a pas toujours été au rendez-vous. Le verdict tombera aux alentours du 18 mai, date de sortie du jeu sur consoles de salon.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode