Si ces quelques heures passées sur Mario Tennis : Ultra Smash ont été tout à fait agréables, elles ont aussi confirmé les doutes que j’avais à son sujet depuis notre première rencontre. On a là un épisode qui jouit d’une prise en main immédiate et d’un rendu visuel très séduisant – comme beaucoup de jeux Nintendo, du reste – mais qui parait assez limité dans son contenu autant que dans ses mécaniques.
Commençons par les bons points. Visuellement déjà, les différents athlètes – de Mario à Luigi en passant par Yoshi, Peach, Boo ou Donkey Kong – sont merveilleusement animés. L’action elle, reste toujours lisible alors que les effets sur la balle ou à l’impact sont nombreux. Seul bémol : quand un athlète attrape un champignon, une animation se déclenche et prend tout l’écran, perturbant grandement la défense du joueur adverse. Espérons qu’on puisse désactiver les animations trop envahissantes.
Le contraire aurait été étonnant, Ultra Smash est un jeu accessible et immédiat. Même si les toutes premières parties sont un poil délicates – il faut trouver le bon timing pour taper ou charger son coup mais aussi mémoriser les codes couleur de chaque type de coup – on se fait vite une idée du « bon » placement et du potentiel de chaque effet que peut adopter la balle (latéral, amorti, lifté).
Troisième atout, qui se découvre au fil des parties : l’intérêt tactique. En dépit des critiques que j’adresserai au jeu un peu plus loin, on sent bien qu’Ultra Smash peut conduire à des affrontements vraiment intéressants pour peu que les deux joueurs maîtrisent bien leurs déplacements et l’utilisation des supers coups (déclenchés si vous appuyez sur le bon bouton dans la bonne zone au bon moment). La présence de champignons sur le terrain, qui apparaîtront régulièrement d’un côté ou de l’autre du court, est un autre des enjeux tactiques proposés par Ultra Smash. L’absorption d’un champignon confère à son hôte une taille immense (et donc une couverture du terrain immense) et un surplus de puissance assez dévastateur. Il s’agit donc de tout faire pour empêcher l’adversaire d’attraper un champignon, en jouant à l’opposé, ou même en perdant le point intentionnellement (parce que le champignon disparait au bout de quelques secondes). Et s’il a eu le temps de l’attraper, vous avez toujours la possibilité de lui tirer dessus pour annuler le buff. Dans ces autres « petits trucs » qui font la différence, on pourra, avec le timing adéquat, provoquer son adversaire entre deux coups pour gagner un peu en puissance. À bon niveau, ce sont tous ces petits détails qui façonneront la victoire.
[nextpage title=”André Agaçant”]
Concernant les modes de jeu, là aussi c’est plutôt chiche. Ça manque de variété en tout cas : un mode Mega match (des matchs avec ce fameux champignon, donc), un mode match standard (des matchs sans ce fameux champignon et/ou sans les super coups), un mode défi Mega Ball pas passionnant. Passé les soirées pizza/rigolade avec les copains, on se dirigera surtout vers le jeu en ligne, que nous n’avons pas pu tester, pour l’heure.
Pour conclure, un mot sur l’utilisation du GamePad, limitée à déterminer l’angle de la caméra et/ou à jouer. Rien d’original ou de surprenant, à l’image de ce Mario Tennis : Ultra Smash, un opus solide, agréable à l’œil et au toucher, mais duquel on attendait quand même un peu plus.
Mario Tennis: Ultra Smash, sortie sur Wii U le 20 novembre prochain.
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