Mario Kart 8 partout et tout le temps : voici la principale promesse de Deluxe. Et finalement, ça peut tout à fait être un argument en lui-même. Le jeu n’a pas pu exprimer son plein potentiel commercial sur une console qui ne s’est pas vendue, donc autant faire profiter ceux qui, très nombreux, n’ont pas jugé utile de prendre une Wii U.
Mais voilà, la portabilité et la versatilité d’utilisation ne sont pas des qualités intrinsèques au jeu, mais viennent bien de la console. Le joueur de Wii U aurait-il donc un intérêt à prendre cette version Switch s’il possède déjà la version originale et tous les DLC ? Eh bien, tout dépend, car le contenu est en grande partie identique tout de même. Parmi les petits ajouts, on pourra noter évidement quelques personnages en plus, une petite révision du mode 200cc (a priori plus maniable), la possibilité de faire du contre-la-montre en 200cc, l’arrivée du second objet qui finalement ne change pas grand-chose au schmilblick et un troisième niveau de dérapage. Deux nouvelles fonctionnalités sont cependant notables : le nouveau mode bataille (on en parlera après) et l’aide à la conduite qui, je dois bien le reconnaître, m’a plutôt bluffé.
Direction très assistée
Au moment de choisir son kart ou à n’importe quel moment depuis le menu de pause, il est possible d’activer une ou deux aides. La première concerne la trajectoire que vous prenez et vous empêchera les sorties de route la grande majorité du temps. Je veux dire, j’ai vraiment essayé très fort en allant sciemment à droite quand la route tournait à gauche, mais le jeu a systématiquement corrigé ma trajectoire. Ce qui est fort, c’est qu’on n’a pas non plus le sentiment d’être sur des rails et le joueur est même libre de quitter la route si cela a du sens (comme un raccourci ou s’il y a une autre route pour le réceptionner plus bas). J’ai ainsi filé à toute berzingue dans les zigzags de la Rainbow Road, abusant des champignons turbo, sans toucher à mon joystick et sans jamais tomber dans le vide.
L’autre option gère quant à elle votre vitesse. Le jeu prendra ainsi en charge votre accélérateur pour vous, vous faisant ralentir si jamais vous arrivez bien trop rapidement dans un virage par exemple. Comme pour l’aide à la trajectoire, vous pouvez prendre le dessus sur la fonctionnalité et freiner de vous-même à n’importe quel moment. J’ai d’ailleurs essayé, vous pouvez complètement lâcher la manette en activant les deux options ensemble. Certes, vous n’allez pas aussi vite que si vous conduisiez vous-même et vos trajectoires ne changeront qu’au moment de sortir de la route, mais c’est possible. Vous n’aurez alors qu’à gérer les objets.
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Cette foire d’empoigne qui nous avait manqué
Mais c’est le dernier qui nous intéresse, car il est inédit : le mode poursuite. Il consiste en deux équipes de 6 joueurs divisées en deux catégories, les poursuiveurs et les poursuivis. On dira les chats et les souris dans un souci de simplicité. Les chats sont tous équipés d’une plante Piranha à l’avant de leurs véhicules qui gobera d’un seul coup n’importe quelle souris qui passera à sa portée. Si les chats parviennent à attraper les 6 souris, ils gagnent. Les souris quant à elles doivent tenir le temps imparti, généralement 3 minutes, sans se faire toutes capturer. Si une souris se fait manger cependant, tout n’est pas perdu pour elle. Elle est simplement mise dans une cage qui flotte au-dessus de l’arène et si une autre souris parvient à rouler sur l’interrupteur situé en dessous, il libère toutes les souris qui y sont enfermées.
Évidemment, on imagine assez aisément les stratégies qui peuvent être mises en place par les chats et les souris. En début de partie, c’est du chacun pour soi et les objets sont là pour pimenter un peu la course poursuite. Une fois que quelques souris sont en cage, les choses deviennent tout de suite un peu plus intéressantes, puisque les cages deviennent un point d’intérêt pour les deux équipes. Les souris essayeront de libérer leurs camarades sans se faire attraper à leur tour et les chats devront s’organiser pour garder les cages, afin de ne pas passer leur temps à devoir refaire éternellement ce qui est défait.
Ce mode de jeu est clairement à l’avantage des chats. Après tout, s’ils jouent bien, ils peuvent remporter la victoire en quelques dizaines de secondes, montre en main. Les souris doivent tenir tout le chrono dans un rôle bien plus stressant. Cela dit, les équipes s’inversent dès la partie suivante, ce qui permet un rééquilibrage automatique.
Ça fait vraiment plaisir de voir un nouveau mode de jeu et pas seulement une redite des modes des jeux précédents. Il est particulièrement amusant quand les membres d’une même équipe peuvent communiquer ensemble, soit parce qu’ils sont assis dans le même fauteuil, soit parce qu’ils se parlent sur un Discord ou autre. Cela donne évidemment des stratégies à moitié improvisées délicieuses à base de :
« AAAAH, je me suis fait attraper ! Libère-moi ! Libère-moi !
– Mais t’es où ? T’es où ! AAAAH ! Je me suis aussi fait attraper ! »
Ou de :
« Il en reste plus qu’un ! Il est où ? Tu l’as vu ?
– Heu, AAAH ! Il est près de la cage au nord ! Attrape-le ! Noooooon ! Il a libéré ses potes ! »
Notez d’ailleurs qu’il y a bien une mini-carte qui est affichée et qu’elle n’indique que les positions des alliés, des cages et des adversaires à portée de vue. En tout cas dans les modes connexion local et online.
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