Des graphismes retro, des couleurs psychédéliques, des morts par dizaines, pas de doute, Heavy Bullets est bien un jeu édité par les barges de chez Devolver Digital (Hotline Miami, BroForce…).
On aime beaucoup Devolver Digital. Parce qu’on sait qu’en lançant un des jeux qu’il édite, on va forcément vivre une expérience sensorielle intéressante. Une expérience avec les yeux déjà, et sur cet aspect-là, Heavy Bullets tient le rang de tous ses petits camarades. Le FPS de Terri Vellmann use et abuse des tons criards, dans une jungle artificielle qui ressemble surtout à un trip sous acide. On se croirait d’autant plus sous l’effet d’un puissant psychotrope que le coin, luxuriant à souhait, est clôturé dans un complexe hermétique fait de grandes pièces immenses de plafond, de couloirs serrés et de portes sécurisées. Un laboratoire zoologique pour grands enfants, sauf que le zoo en question n’a rien de drôle : des bêtes volantes vous coursent sans relâche, des vers (bien) cachés dans la végétation vous sautent à la gorge si vous veniez à les approcher, quand des tourelles automatiques vous balancent des lasers si vous entrez dans leur ligne de vision. Heureusement, en joueur expérimenté que vous êtes, vous êtes patient et vous savez manier les 6 coups comme personne.
Heavy Bullets, c’est pour le moment 8 niveaux à parcourir, générés aléatoirement. Vous commencez au point A et vous devez trouver le point B. Si vous mourrez avant le point B, vous recommencez au point A. Pour ce faire, les moyens sont limités – au départ du moins : un révolver et un barillet de six balles, pas une de plus. Si vous aviez besoin d’autres munitions, il faudra les récupérer sur les cadavres ennemis ou les acheter (avec l’argent trouvé sur les cadavres ennemis). Mine de rien, cette limitation fait pour beaucoup dans le plaisir que l’on rencontre en traversant les niveaux de Heavy Bullets, d’autant plus que la partie sonore (signée doseone), qui monte en décibels à l’approche des combats, apporte aussi son lot de tension. Bien joué Terri.
Le petit plus de Heavy Bullets, c’est aussi son côté Rogue-like. Mourrez, recommencez, mais montrez-vous intelligent voulez-vous, recommencez un peu plus armé que précédemment. L’idée, c’est de stocker votre argent dans un des distributeurs parsemés dans chaque niveau, de constituer un capital partie après partie, puis de tout dépenser sur un run qui pourra vous amener au bout en un seul morceau (en achetant toujours, dans un de ces fameux distributeurs, des items comme des bombes, des mines, de la vie, etc.). Tout ça parait bien cool, et ça l’est pendant quelques heures.
Vient alors le moment où je dois ranger toute ma bonne humeur pour vous faire part de mes angoisses. Pas mes angoisses personnelles, je vous rassure, mes angoisses concernant le jeu. Un des problèmes de Heavy Bullets tient d’abord à sa répétitivité ; un seul environnement et huit niveaux, c’est chiche et peu varié. L’autre problème est lié, il s’agit de la durée de vie du jeu, tout aussi chiche. La grande partie du périple consiste à amasser de l’argent dans les premiers niveaux, puis de dérouler d’un seul coup. La création de nouveaux environnements, avec des mécaniques particulières, auraient sans doute permis de mieux gérer l’expérience utilisateur, qui se résume ici à amasser/mourir/amasser-dérouler. Heavy Bullets est un jeu curieux, intéressant visuellement, mais pour le moment un peu décevant au long cours.
Heavy Bullets, disponible en accès anticipé sur Steam, pour 7 euros et 49 centimes.
On aime beaucoup Devolver Digital. Parce qu’on sait qu’en lançant un des jeux qu’il édite, on va forcément vivre une expérience sensorielle intéressante. Une expérience avec les yeux déjà, et sur cet aspect-là, Heavy Bullets tient le rang de tous ses petits camarades. Le FPS de Terri Vellmann use et abuse des tons criards, dans une jungle artificielle qui ressemble surtout à un trip sous acide. On se croirait d’autant plus sous l’effet d’un puissant psychotrope que le coin, luxuriant à souhait, est clôturé dans un complexe hermétique fait de grandes pièces immenses de plafond, de couloirs serrés et de portes sécurisées. Un laboratoire zoologique pour grands enfants, sauf que le zoo en question n’a rien de drôle : des bêtes volantes vous coursent sans relâche, des vers (bien) cachés dans la végétation vous sautent à la gorge si vous veniez à les approcher, quand des tourelles automatiques vous balancent des lasers si vous entrez dans leur ligne de vision. Heureusement, en joueur expérimenté que vous êtes, vous êtes patient et vous savez manier les 6 coups comme personne.
Heavy Bullets, c’est pour le moment 8 niveaux à parcourir, générés aléatoirement. Vous commencez au point A et vous devez trouver le point B. Si vous mourrez avant le point B, vous recommencez au point A. Pour ce faire, les moyens sont limités – au départ du moins : un révolver et un barillet de six balles, pas une de plus. Si vous aviez besoin d’autres munitions, il faudra les récupérer sur les cadavres ennemis ou les acheter (avec l’argent trouvé sur les cadavres ennemis). Mine de rien, cette limitation fait pour beaucoup dans le plaisir que l’on rencontre en traversant les niveaux de Heavy Bullets, d’autant plus que la partie sonore (signée doseone), qui monte en décibels à l’approche des combats, apporte aussi son lot de tension. Bien joué Terri.
Le petit plus de Heavy Bullets, c’est aussi son côté Rogue-like. Mourrez, recommencez, mais montrez-vous intelligent voulez-vous, recommencez un peu plus armé que précédemment. L’idée, c’est de stocker votre argent dans un des distributeurs parsemés dans chaque niveau, de constituer un capital partie après partie, puis de tout dépenser sur un run qui pourra vous amener au bout en un seul morceau (en achetant toujours, dans un de ces fameux distributeurs, des items comme des bombes, des mines, de la vie, etc.). Tout ça parait bien cool, et ça l’est pendant quelques heures.
Vient alors le moment où je dois ranger toute ma bonne humeur pour vous faire part de mes angoisses. Pas mes angoisses personnelles, je vous rassure, mes angoisses concernant le jeu. Un des problèmes de Heavy Bullets tient d’abord à sa répétitivité ; un seul environnement et huit niveaux, c’est chiche et peu varié. L’autre problème est lié, il s’agit de la durée de vie du jeu, tout aussi chiche. La grande partie du périple consiste à amasser de l’argent dans les premiers niveaux, puis de dérouler d’un seul coup. La création de nouveaux environnements, avec des mécaniques particulières, auraient sans doute permis de mieux gérer l’expérience utilisateur, qui se résume ici à amasser/mourir/amasser-dérouler. Heavy Bullets est un jeu curieux, intéressant visuellement, mais pour le moment un peu décevant au long cours.
Heavy Bullets, disponible en accès anticipé sur Steam, pour 7 euros et 49 centimes.
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