Dans Get Even, la perception du temps et de l’espace est complètement « fohcked ohp » comme dirait l’inspecteur au très fort accent anglais que l’on incarne. Le jeu est à la première personne. Ainsi, on ne voit pas son visage, mais sa voix rocailleuse laisse envisager un protagoniste plutôt âgé et qui en a vu d’autres. Au début, on pense que tout est à peu près normal. On évolue dans des environnements un peu cradingues comme des vieux bâtiments en ruines, des terrains vagues, des couloirs souterrains… On fouille, on farfouille en quête d’indices pour « retrouver la fille ». C’est tout ce qu’on sait d’ailleurs : on doit « retrouver la fille ».
Heureusement, notre inspecteur est équipé du MEILLEUR SMARTPHONE DU MONDE. Les apps qui y sont installées sont tellement utiles qu’on se demande pourquoi Bernard Cazeneuve n’en a pas équipé tous les policiers de France. L’engin est équipé d’un scanner qui vous sort une analyse détaillée des tous les éléments importants que vous repérez. Ces derniers font d’ailleurs vibrer la manette de plus en plus fort à mesure que vous vous en approchez. Vous pourrez de surcroit compter sur un système de jauge qui vous indique également si vous êtes plutôt chaud ou plutôt froid. Mais ce n’est pas tout ! Car votre téléphone fait aussi office de plan en temps réel, de lampe à lumière noire (pour repérer les traces de sang), de caméra thermique… Bref, je veux connaître la marque, car ce téléphone fait le café. Pas littéralement, non plus, mais il pourrait presque.
[nextpage title=”Un binding des touches exemplaire”]
En temps normal, le téléphone apparaît tout le temps à l’écran. Un peu comme si vous aviez un second terminal sur vos genoux ou sous la télévision. On a vraiment l’impression d’utiliser une companion app, sauf qu’on ne s’embête pas à détourner le regard de la télévision toutes les trois secondes. Les seules exceptions à la présence du téléphone à l’écran sont les gunsfights durant lesquels l’appareil s’éclipse au profit d’une arme à feu. Ces gunfights existent, ils ne sont pas extraordinaires, mais ils ont aussi le mérite d’être plutôt rares et de vous faire affronter un, voire deux ennemis tout au plus.
Très tôt dans le jeu, alors que vous n’aurez pas réussi à sauver la fille d’une bombe attachée à la poitrine et que vous pensez vous-même être mort dans l’explosion, l’histoire prendra un tournant assez inattendu. Le protagoniste se retrouvera prisonnier d’une sorte de délire psychologique dans lequel vous allez être amené à visiter vos propres souvenirs grâce à un appareil rappelant un casque de réalité virtuelle.
À partir de là, vous pouvez vous douter dans quel genre de séquence le joueur va se retrouver. Comme dans un mauvais rêve, la géométrie euclidienne n’aura plus vraiment court, vous errerez dans des couloirs infinis, des éléments se construiront et se déconstruiront… Des ficelles de mise en scène qui ne sont pas sans rappeler The Evil Within, le côté horrifique en moins et le côté Thriller en plus.
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