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[Impressions] Fallout 76, boire de l’eau irradiée à plusieurs, c’est bon ?

« Il a fallu penser la série différemment, tout en s’assurant que les fans puissent trouver des repères rapidement ». Voilà comment les développeurs de Fallout 76 décrivent leur nouveau bébé. Il faut dire que le titre, attendu pour le 14 novembre prochain, représente un sacré défi aux yeux de Bethesda qui, après avoir lancé The Elder Scrolls Online en 2014, s’apprête à faire de même avec une autre franchise phare, bien que l’orientation multijoueur soit moins prépondérante ici. Fallout 76, épisode préquel, s’est laissé approcher durant plus de trois heures et nous a donné quelques indications sur son orientation.

Préquel à plusieurs

Qu’attendre d’un Fallout online ? Une expérience de jeu similaire aux autres opus avec un aspect multijoueur bien plus présent ? Cela ne suffit pas. Pour créer un titre suffisamment intéressant sur le long terme, Bethesda devait travailler ses plans. Lors de son officialisation à l’E3 dernier, Todd Howard affirmait la volonté du studio de créer une aventure “sur la durée” avec de nouveaux contenus de façon hebdomadaire. En misant sur un modèle récent, le “Game as a Service“, les développeurs savent pertinemment qu’il faudra faire évoluer le jeu dans les mois à venir pour qu’il puisse convenir à tous. Et c’est un fait, Fallout 76 tel qu’il sortira dans les prochaines semaines n’est encore que l’embryon d’un jeu qui est amené à grandir et à grossir avec l’âge.

Alors que la bêta est attendue pour le 23 octobre prochain en exclusivité sur Xbox One et une semaine plus tard sur PC et PS4, le titre a suscité quelques interrogations. Évoquons son contenu pour commencer. On débute l’expérience, avec la possibilité de créer son personnage et le modéliser à notre convenance. Puis on est lâché dans le fameux abri 76 dans une histoire qui se déroule en Virginie-Occidentale en 2102, soit soixante ans avant Fallout premier du nom. Et à partir de là, il va falloir vite apprendre à survivre.

La saga Fallout a toujours pris pour habitude d’accompagner le joueur, tout du moins au début, et de conter une histoire fascinante sur fond de post-apo saupoudré de manigances politiques. Cet épisode tranche avec ses aînés en laissant le joueur bien plus seul face à ses responsabilités. C’est de ce point de départ qu’il souhaite tirer son intérêt puisqu’on comprend très rapidement qu’il est préférable d’évoluer dans ce monde brûlé par les bombes atomiques avec quelques compagnons à ses côtés. La coopération semble avoir été inventée pour Fallout 76 tant, et cela se ressent dès les premières minutes, il ne faut pas faire l’impasse sur l’importance d’une aide extérieure pour survivre.

Le jeu met l’accent sur la capacité du joueur à dénicher et looter des objets précieux pour en faire bon usage par la suite, que ce soit pour son utilisation personnelle ou surtout pour réaliser divers échanges avec ses coéquipiers et les individus qu’il rencontre au fil de l’aventure.  Lors des phases de combats ou quand il devient important de créer et protéger son camp de base, le constat est similaire et il devient vite obligatoire de jouer avec quelques collègues pour donner un sens à l’expérience.

Ennui apocalyptique

Bien évidemment, on peut jouer seul à Fallout 76. Mais et c’est là le grand problème du jeu, on a l’impression de tourner en rond, à la limite de l’ennui. Les quêtes principales sont là, données au compte-goutte tandis que la notion première reste celle d’interagir avec son environnement pour se monter rapidement une base et assurer ses arrières. Dans ce sens, notons que les ennemis sont nombreux et le bestiaire est le plus développée de la franchise. Heureusement a-t-on envie de dire, puisqu’il n’y a pas un seul PNJ sur la map, qui est quatre fois plus vaste que celle de Fallout 4. En bref, on ne peut croiser que des robots, monstres et les autres joueurs. Mais là encore, il y a une restriction de taille : seules 24 personnes peuvent être envoyées sur un même serveur. Sur une carte aussi grande que celle proposée, il n’est pas rare de ne croiser personne durant un long moment et de constater que la solitude pointe le bout de son nez. Pourtant, les développeurs ont précisé que Fallout 76 permettait le PvP et qu’il serait intéressant de « chasser et tuer d’autres joueurs pour voler leurs équipements ». Difficile à croire que cela sera chose aisée tant les chances de se retrouver face à un autre joueur sont limitées.

Pour revenir aux quêtes, leur intérêt nous a paru limité et on ne sait pas vraiment où leur réussite mène vraiment notre personnage vis-à-vis de l’histoire « contée ». Si on ose mettre des guillemets, c’est parce qu’à partir du moment où la partie a débuté jusqu’à sa fin, aucune avancée scénaristique n’a pu être constatée. Le sentiment de vagabonder dans un univers post-apocalyptique sans but si ce n’est celui de survivre s’est rapidement fait ressentir. Il faut surveiller ses barres de soif, de faim, sa vie et ne pas trop être touché par les radiations. Mais, au bout de 3h30 de jeu, on ne sait pas du tout où nous mène vraiment cette aventure. La survie c’est bien, avec un véritable but derrière, c’est mieux.

Attention, il ne faut pas retenir que du négatif de cette première approche. Bethesda a une certaine expérience à faire valoir et semble très exactement savoir quoi faire, sur la durée, de ce nouveau titre. L’intérêt devrait être renforcé au fil des mois avec de nouveaux contenus tandis que les fans de la franchise pourront enfin partager une vraie expérience Fallout à plusieurs. Les possibilités données aux joueurs sont nombreuses, notamment en ce qui concerne la construction et la création de nouvelles armes, d’équipements ou de munitions. Le monde qui s’étend devant nous regorge de lieux à découvrir, de monstres à tuer et d’objets à recueillir. Des missions principales et secondaires s’offrent aux joueurs tout au long de l’aventure. Certaines ont une vraie importance, notamment pour avancer dans l’histoire (nettoyer une zone, tuer divers ennemis, libérer un camp) d’autres sont plus anecdotiques. Il faut croire que les développeurs misent sur l’avenir pour étoffer le contenu et proposer une expérience plus scénarisée.

Les différentes mécaniques du jeu en ligne tout comme les systèmes de craft et de combat inhérents à la série sont présents et permettent de prendre en main de façon intuitive ce nouveau volet. Quant à l’évolution de son personnage via le système de talents, elle a été repensée pour cet épisode. Ainsi, il faudra, à chaque montée de niveau, choisir parmi plusieurs cartes à collectionner, ces dernières permettant d’améliorer différents aspects du héros (force, vigueur, charisme, intelligence, etc.).

Retour en arrière

Testé sur une Xbox One X, Fallout 76 semble accuser un certain âge, même en 4K. Pas du tout optimisé pour le moment, le jeu croulait sous les chutes de framerate avec des descentes parfois vertigineuses (moins de 20 images par seconde, notamment lors de la partie à The Greenbrier). Les textures étaient datées et le rendu général dépassé, faisant même parfois penser à une version de la génération précédente de consoles. Si aucun clipping ni aliasing n’est à noter, il faut bien affirmer que cette mouture n’était pas de taille face aux productions récentes, surtout lorsque sa sortie est calée trois semaines après un très prometteur Red Dead Redemption II.

Notons que ces critiques ne portent que sur la partie purement technique et que la direction artistique est, une fois encore, au rendez-vous. Cette Virginie-Occidentale a bénéficié d’un traitement de qualité et est subtilement retranscrite. On retrouve des décors connus et modélisés avec talent et une belle diversité en ce qui concerne les lieux à visiter. The Greenbrier, l’endroit où nous étions durant notre séjour, a notamment profité d’un travail de retranscription assez fabuleux qui ajoute un côté profondément réaliste à l’aventure.

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Notre avis

Fallout 76 va peut-être sortir trop tôt… ou trop tard. Bethesda a voulu repenser une formule qui a toujours su plaire aux joueurs pour diversifier l’expérience. Se promener dans les Terres dévastées avec des amis, il faut avouer que cela fait très envie. Encore faut-il que les développeurs règlent les nombreux soucis actuels pour réussir à faire de cette mouture un jeu qui a un véritable intérêt sur la durée. Si on vient à penser que le titre sort peut-être trop tôt (le 14 novembre, c’est demain), on pense également que certaines limites (24 joueurs sur une map fin 2018…) pourraient lui jouer de vilains tours. Réponse définitive dans quelques semaines et un premier vrai aperçu grâce à la bêta, prévue pour le 23 octobre prochain.
2 commentaires
  1. merci pour cette preview

    vu que c’est un jeu online mais jouable seul, sommes nous obligés de connecter le jeu pour y jouer ?

    j’entends par là, si un jour les serveurs sont fermés, le jeu ne sera plus jouable ?

    je me méfie de ces jeux à 50-70€ qui nécessitent une connexion à des serveurs pour fonctionner, car au lieu de payer une licence d’utilisation illimitée (jusqu’à la fin de vie de la cartouche, cd, dvd, bluray..), on se retrouve avec un jeu en location à durée limitée.

  2. Un jeu de “survie” avec si peu d’adversaires, et avec un système pvp “duel” ( tant qu’on ne réplique pas les dégâts de l’adversaire sont bridé ) c’est vraiment une blague. Une limite a 64 joueurs c’est le minimum pour être “stressant” et ils vont enlever ce système de duel après la béta tellement ça va décevoir, vous verrez !

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