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[Impressions] Faeria : un des plus solides outsiders d’Hearthstone

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En 2013, ce jeu de cartes vidéo récoltait presque 100 000 dollars de soutiens sur Kickstarter ; à l’époque, Faeria était même devenu un des jeux belges le…

En 2013, ce jeu de cartes vidéo récoltait presque 100 000 dollars de soutiens sur Kickstarter ; à l’époque, Faeria était même devenu un des jeux belges le plus financé sur la plateforme américaine (même si loin des studios Larian et de leur Divinity : Original Sin). Trois ans après et à quelques jours de son arrivée sur Steam sous le régime du free-to-play, le 24 août prochain, il est temps de découvrir ce que ce nouveau jeu de cartes a sous le capot.

Un outsider de plus

Voici donc un nouvel outsider sur le créneau ultra-concurrentiel du jeu de cartes vidéo. C’est une véritable course derrière le monstrueux Hearthstone qui se déroule depuis quelques mois ; chaque studio essayant de trouver une mécanique originale capable de motiver l’existence de son projet et de manger un bout du gâteau. En mai dernier, on vous a par exemple parlé de Chronicle : RuneScape Legends, particulièrement malin dans son approche.

Bien pensé, Faeria l’est également. Il semble même se situer un ton au-dessus de tous ses concurrents de par sa profondeur de jeu mais il excelle également au niveau de la réalisation (graphismes, ergonomie). Si ces aspects pourraient paraître mineurs dans un jeu de cartes, on a vu avec Hearthstone qu’ils peuvent jouer un rôle prépondérant. À l’inverse, la réalisation très austère de la série de jeux Magic (The Duels of the Planeswalkers) a sans aucun doute ralenti son succès, et ce, en dépit d’un système de jeu qui prouve sa qualité depuis plus de 20 ans. Les créateurs de Faeria ont donc soigné le contenant autant que le contenu. Le jeu prend bien par la main dans le(s) prologue(s), en expliquant patiemment et mission après mission les grandes règles qui régissent la victoire, le tout avec un rendu à l’écran très agréable (Faeria tourne aujourd’hui sous Unity).

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Entre jeu de plateau et jeu de cartes

Faeria est un mélange de jeu de cartes traditionnel et de guerre de contrôle sur un plateau de jeu interactif. Chaque plateau de jeu est découpé en tuiles – vides au départ – qu’il faudra remplir au cours de la partie. À vous de poser des terrains sur ces tuiles pour permettre à vos créatures d’être invoquées, puis d’avancer sur le terrain. Il existe par ailleurs plusieurs types de terrains (montage, forêt, lac, etc.) ; pour caricaturer, ça fonctionne comme les couleurs à Magic : une créature verte devra être invoquée sur une forêt, une créature aquatique sur un Lac, etc.

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Sur le plateau de jeu, on trouve également deux autres éléments : votre adversaire (bah, oui) matérialisé par un héros-forteresse disposé en face de votre héros-forteresse, et des sources de mana. Poster une unité sur une tuile adjacente à une tuile de mana permettra, comme vous vous en doutez, de gagner un point de mana supplémentaire à chaque tour.

Tant qu’on en est là, restons sur les notions de mana. En plus des sources de mana dont on vient de parler, chaque joueur gagne trois points de mana à chaque tour, qu’il est libre de dépenser ou pas. S’il n’utilise pas ses ressources, le joueur les gardera pour le prochain tour. Il disposera alors de six mana (les trois du tour d’avant, plus les trois du tour actuel, vous suivez, c’est bien). En revanche, si le joueur utilise disons 2 mana, il repartira au prochain tour avec 1 seul mana (auquel s’ajouteront les trois points alloués à chaque tour). Tactiquement, ça veut dire qu’on peut jouer très agro en lançant des créatures et des sorts à bas coût à chaque tour, et qu’il faudra patienter un, deux ou parfois trois tours avant de pouvoir invoquer une grosse bébête.

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Concernant la partie carte, Faeria se veut là très classique. Chaque créature possède un coût d’invocation, une attaque et une endurance. Elle peut également avoir une ou plusieurs capacités (la possibilité de sauter par-dessus une autre créature sur le plateau, la charge, la provocation, etc.). Dans un tour, chaque créature peut se déplacer d’une case et attaquer. En plus des invocations, vous disposerez de sortilèges et de structures qui fonctionnent comme les enchantements à Magic, avec des effets déclenchés à chaque fois que certaines conditions sont remplies. Ces enchantements sont intéressants parce qu’ils prennent place sur une case, vous pouvez donc aussi vous en servir pour protéger votre héros ou ralentir les avancées adverses sur le plateau du jeu. Enfin, chaque deck contient 30 cartes, et il est possible de jouer trois cartes similaires par deck.

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Un potentiel indéniable

Il est sorti de cette première prise en main une impression convaincante, celle d’avoir en face de nous un jeu au potentiel certain, facile à prendre en main mais difficile à maîtriser, comme le dit si bien Blizzard. Les fonctionnalités et les modes de jeu vont progressivement se déployer durant les semaines qui viennent. On devrait trouver du solo, avec des campagnes mais aussi des “puzzle” (situations de jeu à résoudre en un tour) mais également du PvP et un mode Draft.

Bien évidemment, en dépit de ses qualités, et c’est là toute la difficulté quand on a pas la machine à communiquer de Blizzard, il conviendra de transformer l’essai en constituant une communauté – large si possible – de fans. On n’a pas beaucoup d’éléments concernant ce qui sera payant et ce qui ne le sera pas, mais naturellement, car c’est important, il faudra que Faeria adopte un modèle équilibré pour que ça marche. Après quelques semaines de F2P, on devrait avoir quelques éléments de réponse.

Faeria disponible sur Steam en accès anticipé, et à partir du 24 août en free-to-play (PC, tablettes).

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