Après un Diablo III qui a laissé un sentiment aigre-doux dans le cœur de beaucoup de joueurs, l’extension Reaper of Souls offre une séance de rattrapage au hack and slash de Blizzard. L’examen sera-t-il obtenu par le studio américain ? Premiers éléments de réponse avec ces impressions tirées de la bêta « Friend and Family ».
Bienvenue dans l’acte V, qui vous permettra de monter jusqu’au niveau 70 et où le nouveau gros méchant se nomme Malthaël. On va éviter de spoiler, mais disons qu’il profite de la mort du démon primordial pour altérer la Pierre d’âme et se servir de son pouvoir pour faire le mal. C’est à notre héros – dont le repos n’aura donc qu’été très court – de sauver le monde une nouvelle fois, et on compte sur lui. Bon, le scénario reste une fois encore assez convenu.
Il est en revanche un aspect sur lequel on ne pourra que féliciter une nouvelle fois Blizzard, c’est la patte graphique et les choix artistiques absolument merveilleux. Reaper of Souls se voulait plus sombre, c’est particulièrement réussi. Une réussite d’autant plus notable qu’elle est portée par une bande-son judicieuse, qui donne notamment un souffle encore plus épique aux combats contre les boss. Ces derniers ont d’ailleurs des mécaniques peut-être un peu plus complexes que les précédents boss, à l’image du premier gros méchant qui sera sans doute un combat délicat pour les classes au corps à corps, comme le Croisé.
Nouvelle classe de l’extension, le Croisé procure des sensations à mi-chemin entre le Barbare et le Moine. Ses armes de prédilection : les fléaux à une ou deux mains ainsi que les boucliers de Croisé. Notons que sa force herculéenne lui permet de manier deux fléaux à deux mains grâce à un passif, ce qui le rend particulièrement puissant.
De la puissance, il en faudra. L’extension semble à l’heure actuelle un peu moins facile que le jeu de base. De nouveaux monstres ont fait leur apparition et proposent également des mécaniques assez intéressantes, un peu moins permissives. C’est notamment le cas des packs d’« élites » et des champions qui gagnent de nouveaux « affixes » ou capacités. Il en est une particulièrement délicate baptisée Thunderstorm, elle consiste à électrocuter votre héros – sans qu’il soit possible de l’éviter – et fait de lourds dégâts. Avec cette capacité, Blizzard a voulu empêcher les builds type « Glass Canon », c’est-à-dire misant tout sur l’attaque, et donc destinés à tuer avant d’être tué. Une orientation très courue dans le jeu de base, car nettement plus efficace pour “farmer” que les personnages plus défensifs.
Blizzard le sait, Blizzard l’a reconnu et Blizzard a agi en conséquence en supprimant l’Hôtel de ventes qui était pourtant un des ajouts majeurs de Diablo III. Il posait en effet un problème, on ne jouait plus pour trouver des items servant à équiper son personnage, mais servant à être vendus… pour s’acheter des items. Diablo III était devenu une quête d’argent. Les objets sont désormais au cœur du jeu, tant mieux. À cette fin, l’éditeur a rééquilibré en partie les taux de drop et a également prévu un nouveau mode « aventure » qui invitera le joueur à parcourir le monde afin de remplir des objectifs.
Pour chaque « bounty » accompli, le joueur se verra attribuer une somme d’argent, de l’expérience et une nouvelle monnaie, les cristaux, qui pourront être échangés pour des objets ou des « sacs mystères » contenant divers matériaux pour l’artisanat et même des armes ou armures. En accomplissant les 5 objectifs de la zone, il vous sera attribué de l’argent et de l’expérience supplémentaire, ainsi qu’un sac bonus.
Dans le mode aventure, il est également possible d’ouvrir des « failles » à l’aide de clefs ramassées sur les monstres ou dans les fameux sacs. On vous demande ensuite de nettoyer la zone, pour obtenir de l’argent et de l’expérience. Ce n’est pas forcément une mise à l’épreuve, mais la chose a le mérite de casser le rythme redondant du mode aventure : j’accomplis 5 objectifs, je récupère mon dû, je change de zone et je recommence.
Le mode se révèle très pratique pour partir à la chasse d’objets, notamment des fameux « légendaires » qui ont connu une refonte assez profonde afin de permettre plus de variétés dans les « builds » de personnage utilisés. Pour cela, Blizzard a choisi de doter ses objets légendaires d’effets uniques, pouvant changer assez radicalement les caractéristiques d’un sort. L’idée est d’inciter le joueur à choisir une compétence sur laquelle il n’aurait pas jeté naturellement son dévolu. Les personnages se ressembleront donc moins à terme, puisqu’il n’y a plus « qu’une » façon de jouer. Enfin, en théorie.
Car malgré tous les efforts de Blizzard, il est évident que le problème d’équilibrage des statistiques n’est pas résolu. Certaines sont toujours très nettement plus intéressantes que d’autres : les fameux « Trifecta » qui s’arrachaient pour plusieurs milliards de pièces d’or dans le jeu original seront toujours aussi puissants. Il faudra simplement atteindre un niveau de défense suffisant pour survivre aux dégâts inévitables, cela sera ensuite et à nouveau la course aux objets procurant vitesse d’attaque, chance de coup critique et bonus aux dégâts des coups critiques.
Mais la suppression de l’Hôtel des ventes limitera l’inflation du prix des objets. Les meilleurs objets restant les légendaires, et les légendaires n’étant pas échangeables. Oui, si Blizzard a voulu revenir à l’essence de Diablo avec les objets, il a « oublié » qu’une composante importante de son jeu était le commerce. Même si ce n’est pas encore inscrit dans le marbre, les objets légendaires devraient être désormais liés au compte, le seul échange possible avec un tiers est avec un membre de son groupe, pendant les deux heures suivants la découverte de l’objet.
Au final, Diablo III : Reaper of Souls s’annonce bien, mais l’extension ne réglera qu’en partie les soucis de son aïeul. Du moins en l’état actuel des choses, c’est-à-dire sur la toute première mouture de la bêta.
Diablo III sortira sur PC « lorsqu’il sera prêt » dans le courant de l’année 2014, plus tard sur console.
Bienvenue dans l’acte V, qui vous permettra de monter jusqu’au niveau 70 et où le nouveau gros méchant se nomme Malthaël. On va éviter de spoiler, mais disons qu’il profite de la mort du démon primordial pour altérer la Pierre d’âme et se servir de son pouvoir pour faire le mal. C’est à notre héros – dont le repos n’aura donc qu’été très court – de sauver le monde une nouvelle fois, et on compte sur lui. Bon, le scénario reste une fois encore assez convenu.
Il est en revanche un aspect sur lequel on ne pourra que féliciter une nouvelle fois Blizzard, c’est la patte graphique et les choix artistiques absolument merveilleux. Reaper of Souls se voulait plus sombre, c’est particulièrement réussi. Une réussite d’autant plus notable qu’elle est portée par une bande-son judicieuse, qui donne notamment un souffle encore plus épique aux combats contre les boss. Ces derniers ont d’ailleurs des mécaniques peut-être un peu plus complexes que les précédents boss, à l’image du premier gros méchant qui sera sans doute un combat délicat pour les classes au corps à corps, comme le Croisé.
Nouvelle classe de l’extension, le Croisé procure des sensations à mi-chemin entre le Barbare et le Moine. Ses armes de prédilection : les fléaux à une ou deux mains ainsi que les boucliers de Croisé. Notons que sa force herculéenne lui permet de manier deux fléaux à deux mains grâce à un passif, ce qui le rend particulièrement puissant.
De la puissance, il en faudra. L’extension semble à l’heure actuelle un peu moins facile que le jeu de base. De nouveaux monstres ont fait leur apparition et proposent également des mécaniques assez intéressantes, un peu moins permissives. C’est notamment le cas des packs d’« élites » et des champions qui gagnent de nouveaux « affixes » ou capacités. Il en est une particulièrement délicate baptisée Thunderstorm, elle consiste à électrocuter votre héros – sans qu’il soit possible de l’éviter – et fait de lourds dégâts. Avec cette capacité, Blizzard a voulu empêcher les builds type « Glass Canon », c’est-à-dire misant tout sur l’attaque, et donc destinés à tuer avant d’être tué. Une orientation très courue dans le jeu de base, car nettement plus efficace pour “farmer” que les personnages plus défensifs.
Blizzard le sait, Blizzard l’a reconnu et Blizzard a agi en conséquence en supprimant l’Hôtel de ventes qui était pourtant un des ajouts majeurs de Diablo III. Il posait en effet un problème, on ne jouait plus pour trouver des items servant à équiper son personnage, mais servant à être vendus… pour s’acheter des items. Diablo III était devenu une quête d’argent. Les objets sont désormais au cœur du jeu, tant mieux. À cette fin, l’éditeur a rééquilibré en partie les taux de drop et a également prévu un nouveau mode « aventure » qui invitera le joueur à parcourir le monde afin de remplir des objectifs.
Pour chaque « bounty » accompli, le joueur se verra attribuer une somme d’argent, de l’expérience et une nouvelle monnaie, les cristaux, qui pourront être échangés pour des objets ou des « sacs mystères » contenant divers matériaux pour l’artisanat et même des armes ou armures. En accomplissant les 5 objectifs de la zone, il vous sera attribué de l’argent et de l’expérience supplémentaire, ainsi qu’un sac bonus.
Dans le mode aventure, il est également possible d’ouvrir des « failles » à l’aide de clefs ramassées sur les monstres ou dans les fameux sacs. On vous demande ensuite de nettoyer la zone, pour obtenir de l’argent et de l’expérience. Ce n’est pas forcément une mise à l’épreuve, mais la chose a le mérite de casser le rythme redondant du mode aventure : j’accomplis 5 objectifs, je récupère mon dû, je change de zone et je recommence.
Le mode se révèle très pratique pour partir à la chasse d’objets, notamment des fameux « légendaires » qui ont connu une refonte assez profonde afin de permettre plus de variétés dans les « builds » de personnage utilisés. Pour cela, Blizzard a choisi de doter ses objets légendaires d’effets uniques, pouvant changer assez radicalement les caractéristiques d’un sort. L’idée est d’inciter le joueur à choisir une compétence sur laquelle il n’aurait pas jeté naturellement son dévolu. Les personnages se ressembleront donc moins à terme, puisqu’il n’y a plus « qu’une » façon de jouer. Enfin, en théorie.
Car malgré tous les efforts de Blizzard, il est évident que le problème d’équilibrage des statistiques n’est pas résolu. Certaines sont toujours très nettement plus intéressantes que d’autres : les fameux « Trifecta » qui s’arrachaient pour plusieurs milliards de pièces d’or dans le jeu original seront toujours aussi puissants. Il faudra simplement atteindre un niveau de défense suffisant pour survivre aux dégâts inévitables, cela sera ensuite et à nouveau la course aux objets procurant vitesse d’attaque, chance de coup critique et bonus aux dégâts des coups critiques.
Mais la suppression de l’Hôtel des ventes limitera l’inflation du prix des objets. Les meilleurs objets restant les légendaires, et les légendaires n’étant pas échangeables. Oui, si Blizzard a voulu revenir à l’essence de Diablo avec les objets, il a « oublié » qu’une composante importante de son jeu était le commerce. Même si ce n’est pas encore inscrit dans le marbre, les objets légendaires devraient être désormais liés au compte, le seul échange possible avec un tiers est avec un membre de son groupe, pendant les deux heures suivants la découverte de l’objet.
Au final, Diablo III : Reaper of Souls s’annonce bien, mais l’extension ne réglera qu’en partie les soucis de son aïeul. Du moins en l’état actuel des choses, c’est-à-dire sur la toute première mouture de la bêta.
Diablo III sortira sur PC « lorsqu’il sera prêt » dans le courant de l’année 2014, plus tard sur console.
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