Classicisme et modernité s’entremêlent
En arrivant sur les options d’avant-partie de Battlefield 1, nous n’étions pas vraiment dépaysé. Tous les joueurs se partagent des rôles dont on connait les spécificités. Chaque classe vous permettra de prendre le rôle d’un homme de guerre bien particulier, du tirailleur au médecin. Au total, c’est quatre classes d’infanterie qui seront présentes (Medic, Support, Assault et Scout) mais aussi deux classes dédiées spécifiquement aux véhicules. Car oui, vous pourrez piloter des chars de guerre, des avions, des zeppelins et même…des chevaux. Bien que les deux derniers “véhicules” n’aient pas été mis à notre disposition, le fait est que les chars et les avions donnent une toute autre dimension au gameplay. Ce Battlefield 1 a l’intelligence de ne pas trop s’enfermer dans des phases cloisonnées comme on pouvait le craindre. Ce qui est clair, c’est que le jeu nous donne la possibilité de choisir notre approche et de réfléchir à une stratégie. Cela est certainement dû au rythme du jeu, qui oscille entre modernité d’un point de vue dynamisme mais qui reprend les grandes lignes de la période 14-18 et de ses spécificités. Lars Gustavsson, directeur artistique sur l’opus, nous a d’ailleurs raconté que de nombreuses recherches sur cette époque ont été menées afin de rendre l’expérience crédible pour le joueur.
Maître de notre destinée
Comme me l’expliquait justement Lars Gustavsson, rien n’oblige un joueur à adopter une stratégie similaire tout au long d’une partie. Et que l’on soit un habitué de Battlefield comme un nouveau joueur, on ressent que les développeurs ont souhaité réunir tous les éléments possibles pour faciliter l’adoption de chacun.
“Le fait que le jeu se déroule lors de la Première Guerre mondiale ne signifie pas forcément que le jeu se doit d’être restreint en terme de possibilités. Nous avons réalisé des recherches approfondies pour que chaque arme, chaque véhicule et chaque espace soient similaires à ce qu’ont vécu les soldats durant cette période. Le joueur doit pouvoir apprendre et évoluer dans une atmosphère particulière et qui deviendra familière au fil du temps. Ceux qui préfèrent les jeux plutôt modernes en terme de design ne seront pas non plus largués puisque le jeu propose des environnements et des armes que l’on retrouve toujours aujourd’hui mais qui ont l’avantage d’avoir été inventées à cette période.”
Battlefield 1 s’attarde vraiment sur les différentes phases que peuvent prendre en compte les joueurs avant de se lancer dans le grand bain. Bien évidemment, ce n’est pas un FPS bourrin où vous pourrez courir au milieu d’une plaine, le fusil à la main, dans le but de venir à bout d’une dizaine d’ennemis. Tout se met en place instinctivement, avec une grande fluidité et une prise en main spontanée. Si vous êtes médecin, vous prendrez rapidement l’habitude d’aller sur les champs de bataille afin de soigner vos coéquipiers lors de vos rares moments de répit. À l’inverse, si vous choisissez d’être un membre de l’infanterie d’assaut, vous tenterez de trouver les meilleures solutions pour approcher l’ennemi et faciliter ainsi l’arrivée des véhicules lourds. C’est d’ailleurs avec aisance que l’on s’approprie le contrôle de ces véhicules dans lesquels on peut monter jusqu’à cinq (pour les plus gros chars). Pendant que l’un conduit, quatre autres se situent à des postes stratégiques (grand canon, mitraillette lourde, etc) pour faire le “ménage” sur la map, aux points ciblés en amont.
Point important et se devant d’être (re)souligné, seules deux classes sont habilitées à piloter chars ou avions et il faudra donc faire l’impasse sur votre classe habituelle si vous souhaitez vous mêler aux joies de pilotage d’engins de morts.
[nextpage title=”Et mon Frostbite dans tout ça ?”]
Pour ce test en pré-alpha, autant dire que nous avons été agréablement surpris par la qualité proposée devant nos yeux. Le moteur Frostbite nous permet de jouir d’une qualité visuelle très intéressante et les détails qui se présentent sous nos yeux restent nombreux et propres. Bien évidemment, nous ne pouvons répondre, pour le moment, de la qualité sur consoles puisque le test a été effectué sur PC, mais il faut bien avouer que techniquement le jeu était intriguant et au dessus du lot au niveau de la direction artistique. Sur la première map visitée, nous étions envoyé dans un petit village français où chaque détail comptait et avait des répercussions sur notre façon de jouer.
On a ainsi pu se rendre dans un centre du village ruinée par les dégâts de la bataille (puisqu’une grande majorité des éléments présents étaient destructibles) mais aussi vers un moulin ou une grande plaine dévastée par les obus. Chaque lieu était remarquablement détaillé et permettait au joueur de se prendre au jeu et de se croire véritablement au milieu d’une bataille digne de la Première Guerre mondiale. Les équipes de DICE, qui ont déjà travaillé sur Battlefront, ont souhaité donner une nouvelle envergure au photoréalisme des environnements de combats et on doit bien avouer avoir été subjugué par la beauté de certains décors.
Ce premier contact avec Battlefield 1 se veut prometteur. Le jeu d’EA nous a vraiment enjoué et les 40 minutes de jeu auxquelles nous avons pu participer ont été riches en espérance. Beau, fluide et profitant d’un gameplay oscillant entre modernité et bonnes idées du passé, cet opus nous a vraiment donné envie d’en savoir plus. De bon augure pour la suite car si le reste du multijoueur et le mode solo sont de si bonne qualité, il se peut bien que nous soyons en face d’un des titres de l’année.
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