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Impressions – Assassin’s Creed Odyssey : Épopée sans mauvaise Grèce

Nous avions déjà pu mettre la main dessus le temps d’une petite heure lors de l’E3 dernier. Pourtant, à un moins de sa sortie, Ubisoft a tenu à nous redonner une petite dose (de 8 heures) d’Assassin’s Creed Odyssey pour tenter de nous faire comprendre que, malgré les apparences, son prochain bébé est plus qu’un simple Origins 1.5.

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De prime abord pourtant, la différence ne saute pas au yeux. Manette en main, Assassin’s Creed Odyssey a de sacrés airs d’Origins affublé d’une nouvelle skin. Il faut dire que le moteur graphique n’a pas changé entre les deux opus. “Les deux jeux ont été développés en parallèle”, assurait Yves Guillemot en août dernier.

Odyssey quand même beau !

Malgré ça, le résultat n’est absolument pas désagréable à l’oeil, et on sent que les développeurs et artistes ont pris un véritable plaisir à imaginer et modéliser la Grèce Antique. Assassin’s Creed Odyssey ne tire ainsi pas tant sa beauté de ses graphismes mais des ses environnements et paysages.

On laisse derrière nous déserts, pyramides et oasis, pour retrouver vignes, terrains escarpés, champs à perte de vue et monuments érigés en l’honneur des déités grecques, dans une ambiance plus méditerranéenne mais toujours aussi ensoleillée. On ne boude ainsi pas son plaisir à escalader une statue de Zeus pour y dénicher un point de synchronisation et profiter allègrement du panorama qui nous entoure.

Pas peu fier du travail visuel abattu (à juste raison), les développeurs ont intégré un mode “exploration”, une option activable en début de partie qui épure l’écran des (trop) nombreuses icones de jeu. Si lors d’une quête active, l’objectif est toujours défini par un marqueur, ce dernier n’apparaît plus automatiquement. Vous allez devoir… EN -QUÊ-TER ! *Bruit d’orage*

Zeus sait tout, Orphée attention à ce que tu dis

Arrive alors à la rescousse le fameux système de dialogue à choix multiples mis en avant par Ubisoft dans bon nombre de trailers. Car si on n’a pas encore vu ce dernier avoir une grosse influence sur l’intrigue principale ou les relations avec les PNJ (en même temps, ce n’est pas surprenant vu qu’on était au tout début du jeu), ces conversations à plusieurs embranchements permettent d’en apprendre plus sur notre cible et sa localisation.

 

Par exemple, vous pourrez apprendre au fil de votre dialogue que le repère du mercenaire que vous traquez se trouve “au sud de telle montagne” ou qu’il se promène souvent dans tel ou tel marché.
Pour le reste, les joueurs ayant dosé Origins seront en terrain connu. Odyssey conserve les mécaniques RPG introduites dans le précédent volet, telles que l’arbre de compétences, la récolte de ressources et l’artisanat. Les régions avec un niveau de menace plus ou moins élevé font également leur retour, avec la petite subtilité qu’elles sont toutes accessibles dès la fin du premier chapitre (mais vous allez en baver dans les zones les plus avancées). On notera également la présence de la collecte de ressources et de l’artisanat d’armes et d’armures.

Un Grec sauvetage, arnaque et gnons, chef !

On vous le disait plus tôt, Assassin’s Creed Odyssey a été conçu en même temps que Origins et nous envoie donc aux prémices de l’histoire de la confrérie des Assassins. Ubisoft a quand même poussé le vice avec son prochain opus puisqu’il est lui même une préquelle à l’épisode égyptien. Le joueur est ainsi envoyé en 431 av. J-C, en plein âge d’or d’Athènes, à l’aune de la Guerre du Péloponnèse qui a déchiré le pays pendant 27 ans.

Là où dans Origins on incarnait un ancien soldat en quête de vengeance, on monte en gamme avec Odyssey en se glissant dans les sandales de Léonidas 1er, roi de Sparte… Le temps d’un tutoriel , pour se familiariser avec le nouveau système de combat principalement basé sur les gâchettes, qui se déroule la veille de sa dernière bataille contre les Perses.

Eh oui, le véritable héros d’Assassin’s Creed Odyssey est, au choix, Alexios ou Kassandra, un(e) mercenaire spartiate à la petite semaine qui enchaîne les petits boulots et les magouilles sur l’île isolée de Céphalonie. Que vous optiez pour un homme ou une femme, le but est le même : trouver le moyen de quitter l’île pour partir à la découverte du monde, tout en évitant de se faire attraper par le Cyclope, le caïd local. Un rêve qui va se réaliser lorsqu’un étranger va ramener la réalité de la guerre qui fait rage entre les Spartiates et les Athéniens sur l’île.

 

Mine de rien, ce choix d’opposer la grandeur et l’épopée de Léonidas aux questions triviales qui animent le héros en début d’aventure laissent à penser qu’Ubisoft a revu sa copie en matière d’écriture. D’autant que le joueur va rapidement se rendre que compte que le petit malfrat local qui plane comme une menace incroyable durant tout le premier chapitre du jeu n’est rien en comparaison des affres de la guerre et de la destinée qui l’attend. Et finalement, c’est là où semble se trouver toute la différence avec Assassin’s Creed Origins, dans l’écriture.

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Notre avis

Que dire à un mois de la sortie d'Assassin's Creed Odyssey, si ce n'est que malgré un changement d'époque, de lieu, et l'ajout de quelques menues mécaniques de gameplay, le prochain jeu d'aventure d'Ubisoft a un mal fou à se trouver une identité propre, et ainsi se démarquer de son prédécesseur.

Assassin's Creed Odyssey sortira le 5 octobre 2018 sur Xbox One, PS4 et PC.

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