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[Test] Huawei Matebook D14 (2020) : un fidèle compagnon

Depuis peu, Huawei propose deux nouvelles moutures de ses Matebook D14 et D15,6. Nous avons eu l’occasion de tester le premier : un parfait compagnon de route pour un usage relativement peu gourmand.

Après une première mouture l’an dernier, le constructeur chinois Huawei revient avec deux nouveaux Matebook D14 (avec un écran de 14 pouces) et D15,6 (avec un écran de 15,6 pouces). Le modèle 2020 du premier est désormais disponible pour 749,99 euros (avec les écouteurs sans fil Huawei FreeBuds 3 offerts). Sans fioriture, il ne possède que le strict nécessaire pour un usage polyvalent peu gourmand. Cependant, avec le peu qu’il a à proposer, il réussit quand même à magnifier chaque moment de son utilisation.

Le Huawei Matebook D14 au meilleur prix

Design

Le nouveau cru du Matebook D14 est à peine plus petit et plus léger que son prédécesseur. D’une largeur de 32 centimètres et d’un poids de seulement 1,38 kg, il se transporte sans effort dans n’importe quelle sacoche ou sac à dos. Déplié, il tient en main de nombreuses minutes avant d’infliger une crampe au poignet. Son revêtement glisse doucement sous les doigts sans en garder les traces. L’unique coloris “Space Grey”, entre le mauve et l’argenté, est aussi sobre et discret qu’il est agréable et apaisant à l’œil. Au dos, une seule grille d’aération permet au nouveau ventilateur Shark Fin Fan optimisé de respirer et aux haut-parleurs de délivrer le son émanant de l’ordinateur. Néanmoins, elle est assez longue pour couvrir ces deux tâches sans entraîner le moindre problème de nuisance sonore ou de crash intempestif.

L’écran de 14 pouces se déploie (jusqu’à 180°) sans effort à l’ouverture, notamment grâce à un mince renfoncement au centre de sa base – où se cachent d’ailleurs ses deux minuscules microphones. Grâce à des bords très fins (de 5 mm environ, pour les trois bords extérieurs), l’écran “Full View” type IPS occupe ainsi 84% de la surface de la dalle. Cela lui permet de se focaliser pleinement sur la qualité d’image avec des couleurs éclatantes pour une résolution 1920×1080 très appréciable pour un si petit compagnon de route. Avec ce design, le Matebook D14 fait néanmoins un sacrifice : celui de déloger la webcam de sa position conventionnelle. Au lieu de se situer au centre du côté supérieur de l’écran, elle se cache au niveau du clavier, sous la forme d’un bouton à pression, entre les touches F6 et F7.

Enfin, côté connectique, le Matebook D14 s’arme du strict nécessaire : une prise micro-casque Jack 3,5 mm dénuée de parasitage sonore, un port USB classique à droite pour une éventuelle souris, un port USB-C à gauche pour brancher un disque dur externe, un port HDMI pour l’attacher à votre téléviseur sans perdre en qualité vidéo et un port USB-C pour le chargeur. La longueur du câble de ce dernier n’est d’ailleurs pas trop courte et permet de brancher l’ordinateur assez facilement à la condition qu’une prise soit relativement proche de son emplacement. Pour finir, on ne vous en voudra pas si vous regrettez l’absence d’un port Ethernet ou d’un port pour carte mémoire microSD, pour les photographes et vidéastes d’entre vous. Huawei prouve ici que le Matebook D14 n’est réellement destiné qu’à des utilisateurs polyvalents, voués à s’en servir aussi bien dans les transports, qu’au bureau et que chez soi dans la même journée. À noter que pour les propriétaires d’un smartphone de la marque, il vous est aussi possible de le connecter à l’ordinateur et d’y transférer des fichiers via le système OneHop et grâce à l’auto-collant magnétique situé sous le clavier.

Ergonomie

Le clavier est un vrai régal. Les touches sont assez larges et espacées pour éviter de s’emmêler les doigts et ainsi, mieux retrouver la sensation d’un véritable clavier indépendant. Elles réagissent bien à la pression et leur clic offre un son prononcé, mais discret. Le pavé tactile répond, lui aussi, parfaitement au mouvement de l’index ou du pouce. Son revêtement peut parfois provoquer des saccades du curseur lorsque le doigt s’étale trop sur le pad. Néanmoins, malgré la sensation haptique légèrement désagréable, le pavé n’émet aucun grincement. Autre défaut mineur : le rétroéclairage du clavier est vraiment très faible. Il n’est efficace que dans la pénombre la plus totale. Autrement, la nuit ou dans une pièce sombre, il est parfois nécessaire de prendre le temps d’un bref coup d’œil pour être certain de ne pas se tromper de touche.

Pour revenir sur le positionnement incongru de la caméra frontale, celle-ci se clipse et se déclipse sans accroc. Si, après un appel vidéo, l’utilisateur oublie de remettre le bouton dans sa position initiale, parallèle aux autres touches du clavier, et referme l’ordinateur sans précaution, ledit bouton n’accroche pas et n’endommage pas l’écran. Petit regret : se faisant, il ne se déclipse pas lui-même. Ainsi, lorsque l’utilisateur rouvre le PC, la caméra ressort involontairement du clavier. Cette idée de bouton à pression est à double tranchant. D’un côté, elle offre une belle alternative en termes de sécurité. Pour ceux qui redoutent le chantage à la webcam, un tel bouton évite de constamment la cacher avec un morceau de papier adhésif. Cependant, d’un autre côté, du fait du mécanisme, il est impossible pour son angle de varier. En conséquence, lors d’une visioconférence standard sur Skype, impossible recréer un véritable face-à-face sans orienter l’ordinateur dans un angle absurde. L’ordinateur installé sur les genoux, la caméra frontale montre la poitrine de l’utilisateur (pas très flatteur pour les dames). Positionnée sur un bureau ou une table, elle se focalise sur le haut de son torse et son cou. Si l’utilisateur tente de rectifier le tir pour son interlocuteur – qui a sinon l’impression qu’il est ignoré – en portant son regard directement dans la lentille de la caméra, le visage de son interlocuteur à l’écran se retrouve dans sa vision périphérique. La situation devient donc vite désagréable. Surtout lorsque l’appel vidéo, par exemple dans le cadre d’une réunion de travail, se déroule parallèlement à une rédaction : l’interlocuteur voit alors apparaître les doigts énormes de l’utilisateur, tapant sur le clavier, prendre toute la place.

L’autre particularité du Matebook D14 est son bouton d’allumage avec capteur d’empreintes. Ce dernier réagit parfaitement et très rapidement au doigt configuré (disons, l’index droit). La rapidité de lancement du disque SSD interne (de 512 Gb) transforme l’allumage de l’ordinateur en un véritable tour de magie. Pour cela, il suffit de presser le bouton d’allumage sans le maintenir, mais de laisser l’index posé dessus. Le capteur détecte son empreinte en quelques secondes et le tour est joué. Pour ceux d’entre vous dont les doigts sont plus imposants que la moyenne, le capteur peut avoir des difficultés. Au bout de trois essais, il vous faudra déverrouiller l’ordinateur à l’aide d’un mot de passe ou d’un code PIN : configurez-les donc bien et gardez-les en tête !

Performances en pratique

Outre le traitement de texte déjà abordé au sujet du clavier, le Huawei Matebook D14 (2020) est parfaitement adapté au reste des besoins de bureautique – plus particulièrement en multitâches. L’écran est suffisamment grand pour déployer et interagir avec plusieurs fenêtres sans s’armer d’une concentration sans faille. Quant au pavé tactile, malgré quelques à-coups çà et là, il reste très fluide et efficace pour déplacer des fichiers d’un bout à l’autre de l’écran ou manipuler une interface graphique, comme sur Canva. De la même façon, lors d’une séance de montage audio d’une heure sur Reaper, l’ordinateur ne faiblit pas. Seule son autonomie se réduit un peu plus rapidement, par portion de 10-15% chaque heure.

Grâce à son très bel écran, cet ordinateur rend le visionnage de vidéo en plein écran très plaisant. Encore une fois, la lumière et les couleurs sont belles et la résolution est suffisamment élevée pour apprécier les détails. Côté audio, les haut-parleurs ne saturent pas si facilement et rendent agréables le visionnage d’une vidéo, même sans casque. De plus, dans le noir, aucune lumière n’émane du reste de l’ordinateur, ce qui permet de ne pas perturber ou distraire visuellement l’utilisateur. En charge, une très faible LED blanche clignote lentement sur le côté droit à côté du port USB-C : impossible donc de vous gâcher votre séance de cinéma improvisée dans votre lit. En plein streaming, l’ordinateur chauffe seulement légèrement et les ventilateurs ne se font presque pas entendre. La batterie diminue néanmoins plus rapidement. Trois épisodes successifs d’une série d’une heure seront peut-être un peu trop lui demander si le plein n’a pas été fait avant. Il faut avouer que c’est un décevant compte tenu des 9h30 d’autonomie estimée par la marque pour un visionnage vidéo en 1080p constant.

En dernier lieu, bien que cette pratique n’est pas censée faire partie dans son usage global, nous avons tenté de sortir son processeur Radeon et son GPU Radeon Vega 8 de leur zone de confort avec quelques sessions de jeu vidéo. Tout d’abord en local, avec trois jeux relativement peu gourmands : le pixelisé de petite taille, Expendabros, le plus dense Northgrad et le jeu en ligne légèrement nerveux, Minion Masters. Le Huawei Matebook D14 n’a aucun mal à lancer le premier, mais commence à s’entendre et à chauffer plus fortement à l’approche de la demi-heure de jeu ininterrompu. Même chose avec le jeu de gestion Northgrad. Seule différence : le PC portable a plus de mal à gérer graphiquement les zooms et dézooms, ainsi que les déplacements, intempestifs à la souris ou au pad. Quant à Minion Masters, la lenteur relative du Matebook D14, pourtant doté d’une mémoire vive de 8 Gb, impacte véritablement l’expérience de jeu bien qu’elle ne l’empêche pas totalement. Autrement dit, le jeu rame un peu. Là encore, la base chauffe vite et l’autonomie en prend un sérieux coup. Pour les plus vidéoludiques d’entre vous, il faudra donc se contenter de courtes sessions de jeux sur des titres peu demandeurs. Enfin, connecté au travers d’une plate-forme de cloud-gaming comme NVIDIA GeForce Now, le PC n’est pas capable de délivrer des graphismes dignes de ce nom et se limite à du 1080p. Pourtant, bien que l’autonomie en pâtisse là aussi, il reste capable de simuler une vraie session sur un jeu vidéo triple A comme Doom (2016). D’ailleurs, pour le FPS, l’écran est juste assez imposant pour offrir une expérience correcte.

Le Huawei Matebook D14 au meilleur prix

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Notre avis

Le Huawei Matebook D14, version 2020, n’est pas très joueur, mais polyvalent et voyageur. Sa légèreté et la configuration bien étudiée de son clavier font de lui un parfait compagnon de voyage pour le travail - sauf si vous avez un "conf-call" de prévu. Son écran bien colorisé et son audio appréciable peuvent transformer vos déplacements en séance de rattrapage d’une série sans effort. Ne lui en demandez pas plus et vous ne le regretterez pas.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Le design sobre et élégant
  • La qualité de l'image
  • L'ergonomie du clavier
  • L'efficacité du capteur d'empreintes

Les moins

  • La position incongrue de la web-cam
  • L'autonomie un peu décevante
  • Le rétroéclairage faiblard
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