L’espion qui m’a tué
On se souvient encore de nos premières heures manette en mains sur Hitman, il y a deux ans. Véritable retour aux sources d’une série qui avait pris un sérieux penchant pour l’action au détriment de l’infiltration, le titre se voulait très intéressant, bien que non dénué de défauts. Cette année IO Interactive veut remettre le couvert mais assure avoir travaillé d’arrache-pied pour proposer une expérience plus haletante et réaliste. Ainsi, c’est surtout les possibilités au niveau du gameplay et l’I.A. qui ont évolué.
Concrètement, les comportements des PNJ et des différentes cibles à abattre sont plus réalistes. Par exemple, votre reflet dans un miroir sera très vite détecté par les ennemis qui n’hésiteront pas à se méfier et à alerter les autorités. Alors que l’on avait trouvé que certaines réactions laissaient à désirer dans le précédent épisode, on remarque rapidement que les réactions de l’I.A. ont été améliorées afin que les nombreux personnages qui nous entourent soient le plus réalistes possible. Cela se confirme rapidement dans le niveau que nous avons pu tester. L’agent 47, qui se trouve à Miami en plein cœur d’une course automobile, doit trouver une solution pour venir à bout de deux cibles distinctes et éloignées. De nombreuses opportunités se présentent alors pour tuer les cibles, mais on remarque rapidement à quel point les différents protagonistes et antagonistes présents un peu partout sur la carte sont plus agressifs et parfois déterminés à nous débusquer. Il faut alors vite trouver les solutions les plus adéquates afin de sortir de situations délicates pour continuer la traque sans être pour autant vivement recherché.
Des ajouts bienvenus
Au-delà d’avoir amélioré le comportement des PNJ, IOI a également pensé à plusieurs nouveautés en ce qui concerne le gameplay. Par exemple, alors qu’il était obligatoire de porter un sniper sur son dos jusqu’à maintenant, il est désormais possible de ranger l’arme dans une mallette et de la transporter avec soi. Plus discret, bien évidemment, mais aussi une charge supplémentaire à prendre en compte puisque garder cet élément sur l’agent 47 signifie avoir un poids en plus qui ne permet pas de se servir de ses deux mains. Autre point intéressant, les caméras. Ces dernières doivent impérativement être prises au sérieux pour éviter toute déconvenue, car elles filment les moindres faits et gestes du tueur et peuvent vous traquer durant un long moment. Notons également qu’il est désormais possible de se cacher dans des herbes hautes pour éviter de se faire repérer, un point étrangement absent du premier opus. Quant aux différents éléments inhérents à la franchise Hitman (déguisements, nombreuses armes blanches, à feu), on les retrouve toujours avec grand plaisir.
Ce nouveau Hitman laisse un sentiment très fort de liberté. Les possibilités offertes par le jeu, dans ce seul niveau situé à Miami, sont énormes. Chaque partie peut être totalement différente tant on se perd dans les façons de chercher à infiltrer et de traquer une cible. La replay-value n’en est que plus grande, surtout lorsque les développeurs promettent que l’ensemble des actions auront de véritables répercussions sur la suite de l’aventure.
Retour quelques années en arrière
Techniquement, cette version était similaire au premier épisode. IO Interactive n’a pas changé de moteur et on retrouve toujours un nombre impressionnant de PNJ à l’écran au détriment parfois d’une quelconque finesse graphique. Ainsi, à l’instar de ce qui était présenté en 2016, certains visages paraissaient très flous avec une modélisation d’une trop grande simplicité. Les textures générales étaient souvent grossières et ne faisaient pas honneur à l’expérience générale. On a également pu observer quelques chutes de framerate et un clipping parfois dérangeant. Bien qu’il s’agisse d’une version en développement, Hitman 2 tournait sur une Xbox One X et aurait donc dû, logiquement, bénéficier de la puissance de la console. Espérons qu’un compromis sera vite trouvé pour ne pas trop affecter les autres machines et ainsi éviter de donner au joueur le sentiment d’être revenu quelques années en arrière d’un point de vue purement technique. La direction artistique du jeu parait, quant à elle, toujours de qualité avec une réelle volonté de proposer des niveaux très inspirés et respectant les modèles (villes, lieux) dont ils s’inspirent.
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