Nous avons eu la chance de pouvoir essayer la nouvelle Xiaomi Scooter 5 Max en avant-première pendant une dizaine de jours. De quoi se faire une idée précise de l’engin. Si la déception a d’abord été d’abord grande, roulage après roulage, trajet après trajet, elle s’est atténuée pour laisser place à un intérêt non négligeable . La 5 Max propose une sorte d’usage hybride bienvenu en permettant le multimodal. Malheureusement, elle n’a pas beaucoup de choses pour elle en dehors de ça et la déception est rapidement revenue, surtout pour les 600 euros demandés.
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Caractéristiques techniques
- Moteur placé dans la roue arrière
- Puissance du moteur de 400 W en nominal pour 1000 W en crête
- Clignotant
- Batterie de 477,36 Wh de capacité
- Temps de charge de 9 heures
- IPX5
- Système antipatinage
- Frein avant à tambour + frein électromagnétique
- Dimensions 1194 x 586 x 1272 mm dépliée
- Dimensions après pliage 1194 x 583 x 565 mm
- Poids de 22,3 kg annoncés pour 21,9 kg mesurés
- Fourche suspendue hydraulique à l’avant
- Suspensions à ressorts à l’arrière
Design : same – same (insérer un même Spiderman)
La Scooter 4 Pro max offrait un joli revêtement beige/ocre du plus bel effet. La Scooter 5 Max qui lui succède est revenue au noir.
Dommage, car ça enlève un soupçon d’originalité. D’autant que le design stagne depuis plus de 10 ans. Les évolutions sont minimes. La colonne de direction se voit greffer une fourche suspendue désormais hydraulique quand l’arrière a droit à des suspensions à ressorts.
Le deck ne change pas, et sa largeur aurait mérité un petit centimètre de rab. La longueur est correcte et se termine sans repose pied, dommage.
Un éclairage de leds colorées est placé sous le deck. Mine de rien, on y gagne un peu de visibilité la nuit. L’éclairage en revanche n’a pas changé et éclaire toujours aussi mal et aussi peu.
Le freinage ne change pas non plus et se contente d’un tambour unique à l’avant. C’est impensable. D’autant que le freinage magnétique est en position faible d’origine.
L’écran est toujours aussi mauvais, mais année après année, il fait de plus en plus tâche : pas d’indication de l’heure, du pourcentage restant de batterie, des kilomètres restants, rien, nada. En plus, il se raye facilement et n’offre aucun lisibilité en plein soleil.
Le guidon est large, avec de part et d’autre des clignotants. Peu visibles de jour, ils sont bien repérables la nuit, ce qui peut être salvateur sur la route au milieu du trafic.
Le système de pliage ne cherche pas loin : la colonne est toujours décalée sur le côté, toujours agaçante. Le système d’attache toujours aussi efficace, toujours simple et sécurisant.
Les roues tubeless 10 pouces avec gelée anti-crevaison sont toujours là et c’est une bonne chose.
Le feu arrière manque de puissance la nuit, d’autant qu’il est forcément bas, car placé sur le garde-boue (et donc plutôt vulnérable).
Vous l’avez compris, Xiaomi a simplement ajouté des suspensions à l’arrière de la Scooter 4 Pro Max et a passé la fourche suspendue de la colonne de direction à l’hydraulique, tout en retirant le coloris qui faisait son originalité.
En revanche, elle ne paraît pas si lourde à bout de bras. Elle devient ainsi transportable dans les escaliers et le métro. Ce n’est pas une sinécure non plus, la faute à un pliage qui décale la potence. Mais la main au milieu de colonne permet d’apprécier un poids bien réparti de part et d’autre. Nous l’avons emmené dans le métro et ça s’est très bien passé. C’est chouette, car cette possibilité s’associe à une bonne autonomie, ce qui en fait un véhicule hybride en quelque sorte.
Conduite : piano piano avec juste un tambour
Au guidon, la Xiaomi Scooter 5 Max est une bonne surprise sur le plan confort, une mauvaise sur les performances.
Elle manque cruellement de puissance, surtout dans un départ pentu. L’accélération est anémique et le contrôle de traction ne servira presque jamais. Il faut dire que les 1000 W annoncés en crête sont imperceptibles et les 400 W en nominal, insuffisants.
Le confort et de facilité de conduite sont en revanche une bonne surprise. Moins exigeante que les concurrentes, la Scooter 5 Max bénéficie d’un bon amortissement apporté par les suspensions à ressorts basiques, mais efficaces. Rouler sur les pavés en devient presque un régal. Les pneus tubeless (donc moins gonflés que des pneus à chambre à air) de 10 pouces aident également à dissiper les vibrations.
Les suspensions ne font pas qu’amortir les pavés. Elles encaissent les sauts. Nous avons tenté de sauter deux marches (soit 30 cm environ), avec un rider de 90 kg et il n’y a eu aucun problème.
Mais il y a un autre point en faveur de cette trottinette : son poids. Il est bien réparti et pas très élevé. Sa géométrie générale la rend très maniable. Elle slalome sans difficulté et permet de réagir rapidement face à un obstacle. Ce qui lui confère une dose de fun et un surplus de sécurité bienvenu.
Car tout n’est pas rose et le freinage est mauvais. Avec 5 mètres de distance pour passer de 25 km/h à l’arrêt complet, elle ferme une marche peu radieuse. C’est 1,5 m de plus que la concurrence. Donc heureusement qu’elle est réactive et maniable.
Bien que le test se soit déroulé sous la pluie, il a été impossible de faire glisser la roue avant sur un freinage. Bon point.
Enfin, la trottinette ne braque pas beaucoup, la faute aux suspensions. Mais son poids aide à la déplacer à l’arrêt. D’ailleurs, les suspensions n’engendrent pas une surélévation du deck.
L’accélération prend beaucoup trop son temps en mode sport, même sur le plat. Le terme Max de son nom ne couvre visiblement pas les performances. Un point que nous avions déjà déploré sur la Max Pro 4.
La bonne nouvelle, c’est que les parents qui utilisent une trottinette pour amener leurs enfants à l’école (oui, c’est illégal, mais c’est une pratique encore très courante) réduiront les risques avec la Scooter 5 Pro Max : accélération progressive et amortissement efficace.
Une application basique qui n’évolue pas beaucoup
Là encore, peu de nouveauté. L’application Xiaomi qui permet de contrôler tout l’écosystème connecté du constructeur prend en charge les trottinettes. La Scooter 5 Max a été immédiatement reconnue et connectée.
Dessus, plusieurs options dont un tableau de bord numérique, la puissance du frein régénératif (faible ou normal), l’éclairage du deck et le verrouillage à distance.
Rien de nouveau ni d’excitant.
Autonomie : entre endurance et patience
Manquer de « puissance » peut avoir du bon. La Scooter 5 Pro Max réussit à rouler 24 km sans baisser de régime, par temps froid, avec un trajet plutôt plat et un rider de 100 kg.
En revanche, la charge est d’une lenteur affligeante sans le chargeur rapide non fourni. Comptez 7 heures ! Le petit cache en caoutchouc pour le port de la prise secteur est toujours de piètre qualité et difficile à fixer. Bref, on s’attendait à mieux sur ce point.
Prix et disponibilité
La Xiaomi Scooter 5 Max sera trouvable dans toutes les crèmeries tech grand public pour 600 euros dès maintenant.
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