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Test Dragon Age The Veilguard : un retour aux origines réussi ?

Dragon Age : The Veilguard, suite directe du dernier épisode Inquisition, sort sur PC, PS5 et Xbox Series après un très long développement. BioWare parvient-il enfin à faire oublier Dragon Age : Origins, premier et seul jeu de la saga à avoir fait l’unanimité ?

Neuf ans, voilà la durée qui sépare la sortie du dernier DLC de Dragon Age Inquisition de ce Dragon Age : The Veilguard. Une attente insoutenable pour les joueurs étant donné les révélations faites dans le contenu additionnel « L’Intrus » et sa conclusion ouverte.

Dragon Age : The Veilguard a connu un développement plus que tortueux, parasité par plusieurs projets au sein de BioWare, Mass Effect : Andromeda et Anthem en tête. En fin d’année 2022, l’expérimenté Mac Walters, directeur de la production du titre, quittait le studio, suscitant d’autant plus d’inquiétude au sein de la communauté.

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Finalement, ce quatrième épisode de la saga est bel et bien parvenu jusqu’à nous. S’agit-il de la suite parvenant enfin à faire l’unanimité chez les fans, 15 ans après Origins ? BioWare arrive-t-il à faire oublier la traversée du désert vécue pendant une décennie pour accoucher d’un mémorable Dragon Age : The Veilguard ? Pas vraiment…

Une direction artistique vraiment problématique ?

Que serait un jeu BioWare sans un éditeur de personnage ? Il s’agit évidemment de la toute première étape à accomplir avant de plonger dans le nouvel enfer que vous réserve Thédas. Les différents peuples sont représentés : Elfe, Qunari, Humain et Nain. À vous de voir quelle race vous souhaitez attribuer à votre héros, Rook, mais aussi quel background.

La faction d’appartenance choisie pour le protagoniste influera sur quelques interactions avec vos compagnons et différents personnages du monde. L’incidence n’est pas aussi importante que dans un Baldur’s Gate 3, jeu avec lequel Dragon Age : The Veilguard souffre de la comparaison, mais nous y reviendrons plus tard.

Arlathan Dragon Age The Veilguard
© Electronic Arts

L’éditeur de personnages se montre particulièrement complet. Il permet de modifier les dimensions de toutes les parties du visage de votre héros ainsi que ses proportions corporelles. Le choix de coupe de cheveux se montre relativement large. On regrette simplement que les tessitures de voix disponibles pour un personnage masculin, même la plus basse, ne conviennent pas vraiment à un vieux briscard. N’ayez pas peur de vous tromper au moment de concevoir Rook, puisque vous aurez accès quasiment dès le début de l’aventure à un miroir de transformation pour modifier l’apparence de ce dernier.

Le jeu commence directement avec la séquence de gameplay partagée par BioWare un peu plus tant dans l’année, celle-là même qui avait fait polémique en raison de la direction artistique beaucoup plus lisse, colorée et aux antipodes des RPG occidentaux (dont Inquisition lui-même) de ces dernières années.

Cette nouvelle DA, sans mauvais jeu de mots, n’est finalement pas si choquante que cela, probablement parce que la comparaison avec les épisodes précédents s’avère un peu plus difficile en raison du gap technique entre chaque titre. En réalité, la direction artistique surprend avant tout pour son manque d’harmonie.

Les personnages sont plutôt réalistes, bien que certains compagnons apparaissent beaucoup plus caricaturaux que d’autres, notamment Lucanis. Les environnements, eux, semblent venir tout droit de n’importe quel RPG free-to-play ou même d’un certain Godfall. Les coffres ressemblent plutôt à ceux de Fortnite et leur animation d’ouverture va sûrement vous déstabiliser les premières fois. Cette hétérogénéité donne l’impression que BioWare ne sait pas vraiment où aller et elle ne fait pas du bien à The Veilguard.

Au moins, sur le plan purement graphique, le titre se montre à la hauteur. Les visages des personnages sont fins et les animations faciales de bonne facture. Bon point également pour un action RPG, les armes et armures apparaissent soignées et détaillées. Notez que le titre ne souffre d’aucun ralentissement sur PS5, ni en mode Fidélité, ni en mode Performances.

Solas met les voiles

bandeau spoilers

Si vous avez joué à sa dernière extension, vous savez que Solas est en réalité Fen’Harel, un ancien dieu elfique qui cherche à déchirer le voile pour rendre son immortalité à son peuple. Problème, son action sèmerait le chaos sur le monde, raison pour laquelle Rook (c’est vous) et Varric tentent de l’arrêter. Ce synopsis de départ justifie à lui seul de se ruer sur Dragon Age : The Veilguard pour les fans inconditionnels de la licence.

Malheureusement, après une première séquence bien rythmée, le scénario s’essouffle rapidement, le temps d’accomplir des missions pour chaque faction du nord de Thédas et de récupérer vos sept compagnons. L’histoire redevient intéressante une fois l’équipe bien formée et la menace sur le monde s’accentuant, sans jamais se révéler complètement captivante à cause d’un manque de séquences fortes.

Le manque d’impact des différents peuples et ethnies les uns sur les autres, point sur lequel brillait Origins, s’avère aussi un peu frustrant, mais pas autant que de voir un Solas autant en retrait. Difficile de comprendre pourquoi BioWare n’a pas mis la pierre angulaire de son histoire bien plus en avant, comme si le studio n’avait pas pris la mesure de l’attachement des fans envers lui.

Solas Dragon Age The Veilguard
Solas, Fen’Harel, le Loup Implacable, « Loustic » © Electronic Arts

Dommage, car l’ancien allié de l’Inquisitrice brille à chacune de ses apparitions à l’écran. Son flegme, sa condescendance et son éloquence, notamment en VF, font de Solas un personnage plus charismatique que jamais. Ses interventions fugaces (et les rares discussions d’équipe) créent immédiatement la sensation de retrouver Dragon Age. Les toutes dernières heures de jeu remettent Solas au centre de l’histoire, comme on aurait aimé que ce soit le cas tout au long de l’aventure. On comprend mieux pourquoi Dragon Age : Dreadwolf est devenu The Veilguard

Finalement, l’épilogue de l’épopée laisse le même sentiment que celui d’Inquisition : l’impatience de voir arriver une suite faisant office de climax pour la saga après une conclusion si marquante. Un triste constat.

Baldur’s Gate 3, c’est toi ? Pas vraiment

BioWare oblige, les dialogues avec des choix plus ou moins impactants sont de la partie. Généralement, trois réponses s’offrent à vous avant d’aller plus loin dans une discussion. Notez que votre faction d’origine peut vous offrir une option de dialogue supplémentaire.

Quelques choix ont des conséquences importantes, mais les missions et le scénario comptent beaucoup moins d’embranchements qu’un Baldur’s Gate 3. Lors des tournants importants de l’histoire, Dragon Age : The Veilguard se montre binaire dans les choix proposés et les conséquences demeurent très prévisibles, lorsqu’elles ne sont pas annoncées de but en blanc. D’ailleurs, les décisions majeures ne se présentent à vous que dans les dernières heures de jeu, qui s’inspirent clairement de Mass Effect 2.

Harding The Veilguard
© Electronic Arts

En outre, il n’y a jamais vraiment de mauvaise décision, seulement un parti pris à avoir, et c’est assez regrettable. On aurait aimé que le jeu fasse parfois appelle à notre connaissance de son richissime lore et surtout à notre analyse de la situation pour prendre une bonne décision, mais ce n’est pas le cas. D’ailleurs, il n’y a quasiment aucune conversation où notre bagout permet d’éviter le combat, sauf à un moment précis de l’épopée de Rook.

En réalité, ce sont avant tout vos actions, à savoir la complétion des quêtes des différentes factions et de celles de vos compagnons, qui impacteront l’histoire. Aider un allié le rendra plus fort à la fois psychologiquement et en combat, tandis que réaliser des missions pour une faction fera grimper sa jauge de puissance. D’ailleurs, on aurait apprécié un tout petit peu plus de subtilité dans la manière qu’a le jeu de nous dire comment faire pour avoir une bonne fin.

Le scénario est aussi desservi par une mise en scène minimaliste. La plupart des missions et des dialogues importants s’achèvent de manière assez abruptes, laissant peu de place à l’émotion. Les temps de chargement intempestifs n’aident pas non plus. Chaque belle et longue cinématique avec une mise en scène de haute volée se savoure, puisqu’il n’y en a quasiment pas hormis au début et dans les dernières heures épiques de l’aventure.

Dragon Age : The Veilguard n’est digne de son propos et de ses standards actuels du jeu vidéo qu’à ce moment-là, comme si l’important n’était pas le voyage, mais la destination. Cette réalisation en demi-teinte fait un peu peine à voir quand on connaît le passif de BioWare et surtout au moment de constater que le studio sait encore offrir des moments forts comme lors de l’épilogue.

Vous découvrirez cette conclusion au bout de 40 heures en ligne de droite et d’environ 60 heures en complétant une quantité raisonnable de quêtes annexes. Oui, il faut s’investir pour profiter des meilleurs moments de Dragon Age : The Veilguard.

Des compagnons marquants dans Dragon Age The Veilguard

S’il y a bien une chose sur laquelle on reconnaît la patte du studio, c’est sur la construction des compagnons. Chacun de vos alliés vie a ses propres démons, que vous devrez combattre à leurs côtés à travers une série de quêtes dédiée. Les compagnons sont tous très touchants et les dialogues avec eux se révèlent particulièrement intéressants non seulement pour en apprendre davantage sur leur passé, mais aussi sur leurs émotions, superbement retranscrites par la qualité d’écriture de BioWare. Rook lui-même exprime ses ressentis de manière assez émouvante et ne manque jamais de conseils avisés pour soutenir ses amis.

Compagnons Dragon Age The Veilguard
© Electronic Arts

On s’attache même à des personnages ne faisant pas partie de notre groupe. D’ailleurs, Dragon Age : The Veilguard se montre réellement inclusif, ce qui ne devrait pas faire polémique sachant que l’essence même de la saga est de voir races et compagnons très différents les uns des autres mettre leurs a priori de côté afin d’œuvrer pour un but commun.

Notez que les romances sont bien de la partie, mais les moments de complicité avec votre moitié sont plus rares que dans Inquisition. Celle vécue à titre personnel est restée étrangement platonique pendant la quasi totalité du jeu et les deux personnages s’étaient déjà déclarés leur amour après quasiment aucun moment fort partagé. Étrange.

Une structure d’un autre temps

Fini les Marches Libres et autres zones semi-ouvertes pullulant de points d’intérêts de Dragon Age : Inquisition. Dans ce nouvel opus, BioWare opère un retour aux sources avec une structure linéaire. Trop linéaire. Les villes et donjons de Dragon Age : The Veilguard sont tous extrêmement cloisonnés. La verticalité et les quelques coffres et objets cachés çà et là sur les chemins secondaires eux aussi étriqués ne suffisent à masquer cet écueil. Un conseil, n’essayez pas de nager pour découvrir les environs… votre personnage se noiera. Symptomatique.

En plus, de multiples quêtes se déroulent dans un périmètre particulièrement restreint, alors la lassitude de voir sempiternellement les mêmes environnements se faite vite ressentir. On ne prend du plaisir ni à traverser les villes, ni les donjons de Dragon Age : The Veilguard, surtout lorsque les combats s’enchaînent presque sans répit dans ces derniers. Le manque d’identité et de charme des lieux visités n’arrangent rien.

Treviso Dragon Age The Veilguard
Il suffit de regarder la carte pour voir à quel point on est à l’étroit dans les villes et donjons © Electronic Arts

Dragon Age : Inquisition avait bien ses défauts, mais offrait au moins un sentiment de voyage prononcé et un certain dépaysement. Le plaisir d’arriver dans une nouvelle ville était bel et bien là, puisqu’on pouvait apprécier son envergure à son style à distance avant d’y pénétrer.

Vous pouvez dire adieu à tout cela. Le déplacement se fait par le voyage rapide ou la Croisée des chemins, une zone dans laquelle se trouve des portails vers les différents lieux de l’histoire. Une fois les quelques quêtes se déroulant dans la Croisée des chemins effectuées, nous sommes quasiment certains que les joueurs ne passeront plus par cet endroit pour se déplacer, mais simplement pour le voyage rapide.

BioWare pensait sûrement bien faire avec ce level-design proche de celui de Dragon Age Origins, mais en oublie que le jeu, aussi culte soit-il, fêtera bientôt son quinzième anniversaire. La structure non pas old-school, mais vieillotte de Dragon Age : The Veilguard fait pâle figure face aux RPG modernes. Il aurait sûrement été plus pertinent de trouver un juste équilibre entre Origins et Inquisiton, ou de reprendre la structure de ce dernier en le délestant de ses quêtes à foison. Est-ce que BioWare voulait tendre vers cette formule avant de revoir son ambition à la baisse à cause d’un développement chaotique ? Peut-être.

Un gameplay « à la God of War », sur le papier

Si Dragon Age : The Veilguard ne tient pas des meilleurs jeux de rôle des dernières années en termes de level-design, son système de combat, lui, fait dans la modernité. Les affrontements se déroulent en temps réel. Votre personnage dispose d’une attaque classique, d’une attaque lourde et de trois compétences à déclencher avec un raccourci de la manette ou de votre clavier. Pour pouvoir les utiliser, il faut faire monter suffisamment votre jauge de rage en attaquant les ennemis. Même chose pour l’attaque ultime, une compétence bien plus longue à charger et évidemment dévastatrice.

Il faut aussi jeter un œil à la jauge d’ébranlement des ennemis, qui montre progressivement au rythme de vos assauts. Une fois pleine, vous pouvez lancer un coup suprême, comme l’appelle le jeu, pour infliger de lourds dégâts. Attaquer, c’est bien, mais se défendre compte aussi. À l’instar de beaucoup de jeux d’action récents, Dragon Age : The Veilguard intègre une parade et une parade parfaite.

Boss Dragon Age The Veilguard
© Electronic Arts

Rassurez-vous, on retrouve bien la pause active en place depuis Origins. Lorsque vous ouvrez la roue des compétences, l’action se fige et vous pouvez choisir les aptitudes à lancer, aussi bien les vôtres que celles de vos alliés. Il est généralement nécessaire d’en passer par-là pour créer une détonation, effet déclenché lorsque deux compétences synergiques sont utilisées.

Il se dégage un sentiment de puissance assez agréable en combat plus on débloque de compétences. La pause active permet à Dragon Age : The Veilguard de prendre un peu ses distances avec God of War, car oui, on sent que BioWare s’en inspire directement. L’animation de contre au bouclier ressemble vraiment à celle de God of War, tout comme celle du lancer de bouclier pour l’attaque à distance, inspirée du mouvement de Kratos avec sa hache. Même l’animation de mort ressemble à celle du héros barbu. The Veilguard va jusqu’à reprendre quelques termes des jeux de Santa Monica comme la Rage ou le système de runes à équiper pour déclencher différents effets.

Même chose pour les achèvements lorsque la jauge d’ébranlement d’un ennemi se remplit. Notez également que, comme Atreus, vos compagnons ne peuvent plus mourir, quel que soit ce qui leur tombe dessus. La seule tension vis-à-vis d’eux réside dans le temps de rechargement de leurs compétences soit pour vous soigner, soit pour démarrer ou conclure un combo explosif appelé la détonation, capable d’infliger de lourds dégâts. Globalement, BioWare puise son inspiration dans God of War et God of War : Ragnarok, ce qui n’est pas un souci puisque le résultat est loin d’être mauvais…

Quand la lassitude s’installe…

Problème, ce système de combat ne parvient pas à offrir du plaisir sur la durée pour plusieurs raisons, à commencer par ses imprécisions. On note une petite latence dans le déclenchement du sprint ou du saut, deux actions pourtant importantes en combat, surtout en fonction de votre classe. Le timing du parry est difficile à cerner face à certains adversaires à cause de hitbox parfois étrangement calibrées. Pour ne rien arranger, la caméra se trouve tellement loin de l’action qu’on a parfois du mal à lire le pattern de l’adversaire. Dommage dans un jeu qui mise tant sur la parade parfaite et l’esquive.

Vous arriverez tout de même rapidement à savoir quand déclencher la parade face à qui, non pas pour la précision du système, mais en raison de la pauvreté du bestiaire. Attendez-vous à de multiples mini-boss et boss « swap color », c’est-à-dire des adversaires avec le même pattern seulement différents par leur couleur et leur nom. Les boss sont très nombreux, mais ceux uniques se comptent sur le doigt de la main.

Ogre Dragon Age The Veilguard
Vous allez revoir un nombre incalculable de fois cet adversaire présenté, de prime abord, comme un boss © Electronic Arts

Résultat, après vingt heures de jeu, on ne prend plus vraiment de plaisir à se battre. En plus, d’autres défauts viennent se mêler aux affrontements, comme une compétence qui ne se lance pas depuis la pause active, un achèvement qui frappe à côté à cause du décor ou une caméra qui devient complètement folle.

Même en difficulté élevée, on sort rarement des affrontements fier d’avoir surmonté un grand défi, mais plutôt soulagé que ce soit terminé, tout particulièrement quand on vient de faire tomber un des nombreux « sacs à PV » de l’aventure. Un constat regrettable alors que le titre brille tout de même par ses animations en combat et son sound design retranscrivant très bien l’impact et la puissance des attaques.

Étrangement, quelques affrontements censés être épiques perdent aussi de leur saveur à cause de l’absence de musiques. Pourtant, BioWare s’est offert les services de Hans Zimmer et Lorne Balfe pour les compositions de Dragon Age : The Veilguard, mais leurs compositions font preuve d’une surprenante discrétion.

De toute manière, entendre une piste du début à la fin durant une cinématique relève de l’exploit tant les scènes sont succinctes. Clairement, il ne s’agit pas de l’œuvre sur laquelle leur travail brille le plus.

Rook tout-puissant

Dragon Age : The Veilgurd offre, malgré tout, un sentiment de montée en puissance agréable au fur et à mesure de l’avancée dans l’arbre de compétences. L’évolution de Rook se fait en gagnant de l’expérience au combat, mais aussi en complétant des quêtes. Chaque classe comporte trois spécialisations.

Par exemple, le Guerrier peut se diriger vers la spécialisation Pourfendeur, réservée aux attaques lourdes, Champion pour le bouclier et les parades parfaites et Tranchemort, spécialisé dans les dégâts nécrotiques. Quelle que soit votre classe, vous ne pouvez avoir qu’une seule spécialisation à la fois. Heureusement, rien ne vous empêche récupérer un point de compétence investi à tout moment pour le réattribuer ailleurs. Pas besoin d’aller farmer quelconque objet à donner un PNJ pour le faire.

Compétences The Veilguard
© Electronic Arts

L’arbre de compétences comporte de nombreux bonus passifs et plusieurs capacités à débloquer. De quoi façonner votre propre style de jeu, puisque vous ne pouvez pas tout obtenir. Petite précision : il n’y pas d’épée à deux mains dans cet opus, même pour le Guerrier ! Il s’agit peut-être d’un détail, mais pour les fans inconditionnels de Dragon Age habitués à ce type d’armes, ça veut dire beaucoup.

Les compagnons disposent aussi de leur propre arbre de compétences, bien moins étendu que celui de Rook. Quelques améliorations peuvent, là aussi, faire une différence assez significative au combat. Évidemment, votre équipement influe aussi sur vos performances. Les armes, boucliers et autres anneaux à récupérer dans des coffres ou des magasins embarquent quasiment tous des modificateurs de statistiques en plus de leur fonction de base (attaque, défense et dégâts des capacités).

Améliorer un équipement permet de renforcer ses attributs, mais aussi de débloquer de nouveaux modificateurs. On apprécie que le loot apparaisse en quantité raisonnable, ne nous obligeant pas à ouvrir le menu toutes les deux minutes pour analyser son nouvel équipement comme dans Nioh.

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Notre avis

Les mots manquent au moment d'évoquer ce que Dragon Age : The Veilguard fait de mieux qu'Inquisition. Le RPG de BioWare ressemble vraiment à un projet au développement accidenté durant lequel le studio a dû changer maintes fois son fusil d'épaule et finalement revoir ses ambitions à la baisse. Cela n'en fait pas un accident industriel pour autant, mais un titre imparfait et surtout frustrant après neuf ans d'attente. La quête de Rook pour sauver Thédas ne se révèle véritablement passionnante qu'en fin d'aventure, la faute à un manque de moments épiques, une mise en scène décevante et une structure datée. Pourtant, la science de l'écriture de BioWare est bien là, le studio parvenant à construire des compagnons très attachants. Solas crève l'écran à chaque intervention et donne à lui seul envie d'aller au bout de l'histoire, qui se conclut en beauté. Vous ne le ferez probablement pas pour le système de combat. Malgré ses qualités, la lassitude s'installe assez vite à cause d'un bestiaire pauvre, d'imprécisions frustrantes et d'une quantité exagérée d'affrontements. Vous attendiez enfin un Dragon Age capable de faire consensus comme Origins ? Encore raté.
Note : 6  /  10

Les plus

  • Des compagnons très attachants
  • Solas
  • On retrouve Dragon Age dans les dernières heures de jeu
  • Combats intéressants face aux très rares boss uniques
  • Une VF de qualité
  • Quelques choix importants...

Les moins

  • Moins de moments épiques que dans Origins et Inquisition
  • Une mise en scène manquant d'ambition
  • Des environnements extrêmement étriqués
  • Des imprécisions dans le gameplay
  • Les musiques en retrait malgré Hans Zimmer et Lorne Balfe
  • ...mais peu d'embranchements et de surprises dans leurs conséquences
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