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[Test] Crash Bandicoot 4 – It’s About Time : pas très original, mais diablement efficace

Après des débuts en fanfare, Crash Bandicoot avait été un peu mis au placard. Le nouvel opus de Toys for Bob, It’s about time, vaut-il le détour ? Réponse dans notre test. 

Véritable star du jeu de plateformes sur PlayStation, ce bon vieux Crash a enchanté des millions de joueurs sur ses trois premiers opus entre 1996 et 1999. Le bougre a été moins à la fête par la suite puis complètement mis au placard à partir de 2010. Il aura fallu attendre neuf ans – l’année dernière – pour le retrouver dans un épisode un peu particulier : plus proche du Mario Kart que des classiques du jeu de plateformes, Crash Team Racing Nitro-Fueled faisait tout de même plaisir à voir. Aujourd’hui, It’s About Time – un titre qui porte très bien son nom – est enfin l’occasion de retrouver un Crash dans le rôle qu’il affectionne : héros d’un jeu de plateformes en forme d’hommage aux classiques du genre.

Crash Bandit coûte que coûte

Le studio Toys for Bob ne s’en est pas caché : l’objectif des développeurs est de faire suite au Crash Bandicoot 3 : Warped de Naughty Dog. Un objectif ambitieux compte tenu de l’aura de l’équipe californienne et qui justifie l’appellation de Crash Bandicoot 4 alors qu’il s’agit en réalité du huitième « gros » titre de la franchise. Reste que côté scénario, on reprend bien les choses où Naughty Dog les avait laissées à la fin de Warped. C’est ainsi que l’on retrouve les Docteurs Neo Cortex et Nefarius Tropy ainsi qu’Uka Uka, le masque, emprisonnés. Un exil qui ne tient toutefois pas longtemps et de multiples failles temporelles sont ouvertes par le trio « infernal ». Profitant d’un repos bien mérité, Crash est alors réveillé par Aku Aku. Il va falloir se retrousser les manches pour récupérer les quatre masques quantiques afin de fermer lesdites failles.

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Inutile de se voiler la face, le scénario ça n’est pas souvent le fort des jeux de plateformes et Crash Bandicoot 4 : It’s About Time ne déroge pas à la règle. Pour autant, les choses sont plutôt bien amenées avec un rythme, des nouveautés qui collent bien au style Crash Bandicoot même si la narration est limitée : on ne croule pas sous les cinématiques, Crash n’ayant de toute façon jamais été un grand bavard ! Reste que lesdites cinématiques sont sympas, l’humour est omniprésent avec des interventions de pas mal de personnages principaux et secondaires pour ravir les amateurs de la franchise. Notons au passage que l’ensemble garde tout de même un côté « jeune public » et les touches d’humour amuseront surtout les 8-12 ans : il faut bien justifier ce macaron 7+ présent sur la pochette et « tant pis » pour le public adulte qui aura malgré tout quelques occasions de sourire.

Scénario un peu « prétexte » donc afin de nous plonger rapidement au cœur de l’action. L’aventure ne perd effectivement pas de temps et en quelques tableaux, les principales mécaniques sont présentées au joueur qui, il faut bien le reconnaître, doit avoir l’habitude de ce genre de personnages : il n’y a de base rien de bien original dans les déplacements de Crash qui saute, tourbillonne, glisse comme de coutume. Ces tableaux « mise en jambe » passés, on prend vite la mesure du défi qui nous est proposé puisque pour triompher des grands méchants de l’histoire, Crash va pouvoir compter sur quatre masques qui le doteront de facultés très particulières. Ainsi, Akano accorde un super tourbillon d’attaque, Lani-Loli joue sur les dimensions pour matérialiser des objets, Kupana-Wa affecte l’écoulement du temps et Ika-Ika inverse la gravité.

Sans surprise, ces masques n’arrivent pas tous en même temps et leur entrée en jeu rythme en quelque sorte la progression de Crash. Cela permet de renouveler les différentes phases de jeu, d’enrichir le gameplay afin d’éviter tout ennui, Crash s’équipant automatiquement du masque adéquat. Notons tout de même que sur la fin de l’aventure, les choses se bousculent et les changements de masques se resserrent pour des séquences où la difficulté est sensiblement plus élevée qu’en début de partie. Même s’il n’est que rarement question de franchement innover, Crash Bandicoot 4 : It’s About Time change régulièrement de style avec des passages classiques en 2D, des séquences de poursuite en 3D avec un ennemi dans le dos, des moments sur des rails, des occasions de jouer à Tarzan ou des portions à la limite du puzzle.

Crash, Coco, Tawna et les autres…

Dans la majorité des cas, l’objectif est toujours de rejoindre la fin de niveaux relativement linéaires en évitant de mourir et en récupérant un maximum de fruits wumpa. Ces derniers agissent comme des marqueurs de progression, atteindre 100% étant évidemment un exercice loin d’être évident. En fin de tableau, les développeurs ne manquent d’ailleurs pas une occasion de nous rappeler qu’un Crash c’est avant tout une épreuve de skill. Il faut réussir à récupérer 100% des fruits donc, mais aussi ramasser des gemmes plus ou moins bien cachées et repérer les niveaux bonus, eux aussi, loin d’être évidents. Au-delà du seul déblocage de succès, la quête du complétiste permettra d’obtenir de nouvelles skins pour Crash et pour Coco.

Coco ? Oui, nous n’avions même pas encore pris le temps d’évoquer le cas de la petite sœur de Crash, débarquée dans la franchise avec le second opus. Selon le niveau, selon la situation, on se retrouve effectivement à incarner ce bon vieux Crash ou la petite frangine. L’un et l’autre se jouent exactement de la même manière, il ne s’agit donc que d’un changement cosmétique. En revanche, d’autres connaissances sont jouables le temps de courts niveaux et, là, le gameplay est nettement différent. Ainsi, Dingodile dispose de son « aspirateur » pour effectuer des déplacements particuliers et projeter des caisses. Cortex est doté d’un pistolet qui lui permet de changer tout adversaire en plateforme. Enfin, Tawna Bandicoot, la chérie de Crash peut compter sur son grappin. Petit regret toutefois, les sections avec ces personnages sont trop rares, trop courtes.

C’est un peu le reproche général que l’on formule à l’encontre de ce It’s About Time. En effet, il ne faut pas huit heures pour compléter l’aventure… et encore, en prenant son temps. Reste que le défi d’un tel jeu est évidemment de récupérer un maximum de fruits, de débloquer la plupart des skins et de découvrir tous les moments bonus ainsi que ces niveaux N.Versed – inversés – qui reprennent, à l’envers, les séquences du jeu. Notons aussi la présence, inattendue, d’un petit mode multijoueur que l’on peut pratiquer de deux à quatre joueurs, à tour de rôle : soit on doit réussir le meilleur temps sur un niveau, soit on tente de détruire plus de caisses que les copains. Ce n’est évidemment pas le cœur du jeu, mais c’est incontestablement un petit plus très sympa pour passer des soirées avec ses amis… et Crash bien sûr !

Terminons notre article par un commentaire « technique » et admettons que les premières présentations du jeu nous faisaient craindre un style daté. C’est vrai. Toys for Bob rend hommage au style des précédents opus et cela peut donner des environnements marqués dans leur époque. Mais au final, c’est plutôt très réussi et on retrouve le côté chatoyant de grands jeux des années 90. L’ensemble est de toute beauté… pour qui n’est pas allergique à ce style évidemment. Musicalement c’est aussi très sympa avec un côté entraînant qui fait mouche. Non, la seule véritable fausse note concerne ces passages où la précision peut être défaillante. Comme un aveu de faiblesse, les développeurs ont d’ailleurs mis en place des ombres cerclées de jaune bien visibles pour aider le joueur… sauf quand la caméra ne permet justement pas de les voir ! Heureusement, le défaut n’est pas trop présent.

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Notre avis

It’s About Time signe le retour au premier plan d’une franchise qui a bercé l’enfance de nombre d’entre nous. Le retour aux sources est assumé, il est surtout réussi. On retrouve le charme des trois premiers opus et une galerie de personnages hauts en couleurs. Le style graphique est lui aussi très coloré, comme le veut la franchise, avec cependant un petit coup de jeune qui ne fait pas mal puisque la précédente aventure remonte à une vingtaine d’années. On regrettera évidemment que certains personnages secondaires jouables soient un peu limités dans leurs actions. On aurait aussi aimé que la maniabilité générale ne souffre pas de quelques imprécisions, quelques soucis dans la gestion des caméras notamment, mais ce n’est en réalité pas très grave. Quoiqu’un peu courte, l’aventure est rythmée, les séquences variées et l’ensemble adapté à tous les profils ou presque. Si Toys for Bob ne nous impressionne pas par sa capacité à innover, il rend une copie de très bonne facture, parfaitement dans l’ADN de la série. C’est bien le plus important à nos yeux.

Les plus

  • Scénario « jeune public » parfait pour les 8-12 ans…
  • Patte graphique et esthétique générale très réussies
  • De la plateforme sous toutes ses… formes
  • Plusieurs masques, plusieurs personnages
  • Facile d’accès, mais quelques défis bien corsés

Les moins

  • … mais un peu enfantin pour un public plus âgé
  • Quelques soucis de caméras, petit manque de précision
  • Moins de huit heures, sans chercher à tout débloquer
1 commentaire
  1. “Il aura fallu attendre neuf ans – l’année dernière – pour le retrouver dans un épisode un peu particulier : (…), Crash Team Racing Nitro-Fueled faisait tout de même plaisir à voir.”

    On en parle de la N. Sane Trilogy sortie en 2017?

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