Les entrepreneurs aux commandes de la marque belge Cowboy ne sont pas issus de l’industrie du cycle traditionnelle, mais de ce que l’on se plaît à nommer La Nouvelle Économie. Ils ont déjà créé plusieurs start-ups dont certaines sont bien connues. Adrien Roose par exemple, le fondateur et CEO de la marque avait lancé et dirigé Take Eat Easy, un service qui avait ouvert la voie à Deliveroo, Uber Eats, Just Eat et consorts. Imaginé en 2017, le VAE Cowboy a connu un engouement tel que le temps d’attente pour recevoir son précieux s’est rallongé. Sachez qu’il atteint déjà les 17 semaines sur la v3 au moment où nous réalisons cet essai.
Annoncée ce printemps, la troisième génération de ce fameux vélo arrive sur le marché au prix de 2 290 €. Elle n’est pas synonyme de révolution, mais plutôt le fruit d’un travail d’optimisations diverses afin de coller encore plus aux aspirations des consommateurs sans pour autant perdre son identité. Et elle est plutôt forte, car il est impossible de confondre un Cowboy d’un autre modèle. En effet, il joue à fond la carte du design avec un gros travail sur l’intégration des composants électroniques pour obtenir au final un vélo épuré dont les lignes rappellent l’esprit « fixie ».
Dès le premier contact, nous sommes sous le charme. Le cadre en aluminium offre des soudures quasiment invisibles qui donnent presque l’impression d’avoir affaire à une structure monocoque en carbone. Le tube supérieur est parfaitement horizontal. Ce n’est pas ce qui se fait de pratique pour enfourcher le Cowboy, surtout lorsque vous êtes dans le bas de la tranche de taille des utilisateurs indiquée par la marque soit entre 1 m 70 et 1 m 95. Vous l’aurez compris, ce modèle est en taille unique contrairement aux concurrents issus de marques traditionnelles à l’outil industriel bien rodé.
La peinture noire mate légèrement poudrée lui confère une allure à la fois discrète et classieuse, mais sachez que la marque propose désormais le VAE en deux autres couleurs : le gris anthracite et le gris minéral. Poursuivons notre tour du propriétaire par la proue du vélo qui accueille un phare LED parfaitement intégré. Le feu arrière est quant à lui disposé dans la batterie qui prend place verticalement derrière le tube de selle. Profitons-en pour aborder la partie électrique justement. Cette batterie dont le positionnement permet d’obtenir un bon centrage des masses présente une capacité de 360 Wh. C’est dans la petite moyenne : la plupart des modèles animés par des moteurs centraux Bosch ou Shimano par exemple disposent de batteries de 500 Wh voire parfois davantage. Cette batterie qui ne pèse que 2,4 kg est donc en charge d’alimenter un moteur situé dans le moyeu de la roue arrière. Là aussi, les chiffres n’impressionnent pas vraiment sur le papier. Si sa puissance correspond à la limite légale soit 250 W, son couple est relativement faible avec seulement 30 Nm contre plus du double pour les deux autres motoristes précédemment cités. Cowboy annonce une autonomie de 70 km.
La transmission est comme sur la précédente génération confiée à une courroie, mais il s’agit d’un modèle en carbone signé Gates qui se montre encore plus résistant. Le premier entretien peut être repoussé jusqu’à 30 000 km, le double de la courroie utilisée précédemment ! On retrouve bien entendu les qualités traditionnelles de ce type de transmission : aucun risque de salissure sur le bas du pantalon en l’absence de graisse, silence de fonctionnement, pas de corrosion… Cowboy a opté pour un système le plus simple possible. Vous ne trouverez ainsi qu’une seule vitesse et qu’un seul mode d’assistance. De ce fait, le vélo se passe aussi d’écran de contrôle et de manette pour aboutir à un poste de pilotage épuré au maximum. Le tube supérieur accueille une série de leds qui indiquent le niveau de charge de la batterie. Pour parvenir à ce résultat, les ingénieurs de la marque ont développé plusieurs technologies qui s’appuyant sur les données issues de différents capteurs viennent moduler la puissance de l’assistance électrique et l’adapter en temps réel aux besoins de l’utilisateur.
Pour le freinage, une paire de disques hydrauliques répondent présents. Pour le nouveau millésime, Cowboy propose désormais en option des garde-boue, une option au tarif plutôt élevé de 89 €. Notre exemplaire de test en est équipé et nous avons apprécié leur fabrication robuste, ils sont en métal, et surtout leur discrétion. Ce serait dommage de venir gâcher les belles lignes du vélo. L’autre nouveauté ne se voit pas au premier abord. S’il conserve les mêmes roues de 27,5 pouces, un diamètre un peu plus petit que la moyenne des vélos de ville pour obtenir une maniabilité maximale, les pneus changent par rapport à la précédente génération. Il s’agit d’enveloppes spécifiquement développées pour la marque qui présenteraient d’excellentes qualités de résistance aux crevaisons.
Le Cowboy embarque également une puce Bluetooth qui lui permet de communiquer avec une application à installer sur votre smartphone. Elle est tout simplement indispensable puisqu’elle permet d’allumer le vélo par exemple, mais aussi d’accéder à certains réglages. Avec l’arrivée de la v3 du VAE, elle s’enrichit de nombreuses fonctionnalités comme le déverrouillage automatique du vélo lorsque vous vous approchez de lui, le déclenchement d’une alerte vol s’il se déplace sans vous ou encore une détection d’accident utilisant le capteur de mouvement.
Première étape avant de prendre la route, recharger la batterie. Pour cela, il faut l’enlever du cadre. Elle est bien entendu verrouillée par une clé, mais les gens qui ont un garage apprécieraient sans doute d’avoir la possibilité de recharger leur vélo directement. Ensuite, nous couplons le vélo à notre smartphone une fois l’application installée et le compte utilisateur créé. L’opération ne prend que quelques minutes. Un petit ajustement de la hauteur de selle plus tard et nous voilà parti pour une traversée de Paris empruntant la fameuse rue de Rivoli désormais « débarrassée » des voitures. La position est résolument sportive. Le Cowboy n’est pas un vélo pépère sur lequel on se tient bien droit. Ici c’est plutôt la tête dans le guidon que cela se conduit… ou plutôt se pilote, car cette géométrie pousse à rouler plus fort. Le guidon surprend un peu, car il est particulièrement étroit, 540 mm à peine. Autant dire que se faufiler dans le trafic avec le Cowboy est un véritable plaisir. Il fait preuve d’une maniabilité exceptionnelle. En revanche, ce n’est pas le VAE le plus confortable qu’il soit. Son cadre et sa fourche en aluminium ultra-rigide renvoient toutes les aspérités de la route. Un retour qui permet de bien lire ladite route avec à la clé une grande précision et un rendement au top, mais attention à votre dos. Il ne faut pas hésiter à se lever sur les pédales par exemple pour que vos cuisses et vos bras absorbent les plus gros chocs. Les zones pavées sont sans pitié, l’étroitesse des pneus n’aidant pas à la filtration des vibrations.
Les pneus justement sont eux aussi assez exclusifs. Leur bande de roulement quasiment lisse file comme l’éclair sur du bitume sec, mais il faut se méfier de leur comportement sur le sol mouillé. Cela passe aussi par une bonne maîtrise des freins pour éviter de bloquer les roues, car ils se montrent plutôt puissants. L’assistance électrique est discrète : le moteur ne se fait pas entendre contrairement aux surpuissants moteurs centraux et son apport ne fait jamais dans la brutalité. L’assistance est bien là pourtant et les petites pentes peuvent être avalées sans trop transpirer. Au-delà, cette motorisation manquera un peu de couple et il faut s’employer, mouiller le maillot…
En revanche, nous avons une nouvelle fois apprécié la transmission par courroie. Quel plaisir de rouler à 25 km/h sur un bitume parfait sans bruit ! La selle et les poignets sont bien pensés et sont d’un contact très agréable, cela n’a l’air de rien, mais ce sont deux éléments vitaux sur un vélo. L’éclairage arrière est intelligent. Le feu se met à clignoter lorsque l’on ralentit afin de prévenir les véhicules qui vous suivent. Un indéniable plus. Le feu avant est à notre sens avant tout fait pour signaliser la présence du Cowboy et pour circuler dans des rues éclairées. Il manquera de puissance pour emprunter en toute sécurité des zones non éclairées. Dans le cadre d’une utilisation en ville, le cycliste sera forcément amené à pousser son vélo voire carrément à le porter par exemple pour le faire dormir au chaud dans son appartement. Il appréciera alors une autre grande qualité de du Cowboy, son poids somme toute modéré par rapport à la plupart des vélos à assistance électrique. En effet, il ne pèse que 16,9 kg contre fréquemment près de 24 kg pour la concurrence.
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Je suis tenté de le comparer au VanMoof S3 qui a un look similaire.
La batterie dans le tube arrière fait un peu plus mastoc que le S3. 10% plus cher, 300Wh de batterie contre 500Wh sur le S3.
Je reste plutôt tenté par le S3.
Des avis d’utilisateur ?
notre test arrive 😀
Voici un code de parrainage qui vous offre les garde-boues :
https://share.cowboy.com/r/vincentpi
89€ offerts, plutôt intéressant ! 😉
je peux vous faire part de mon expérience utilisateur si cela vous intéresse
J’ai eu l’occasion de tester ce vélo par le biais d’un “ambassadeur” et je suis d’accord en tout point avec le test du JdG. C’est vélo typé très sport de part sa rigidité, l’étroitesse de son cintre, son bon rendement et le peu de couple de son moteur (pénalisant dans les pentes de la Croix-Rousse à Lyon). Effectivement ce n’est pas un vélo “tranquille” il demande de l’attention pour sa conduite mais peut procurer de très bonnes sensations pour qui aime le coté pixie sport…😀
👍
il faut acheter le vélo pour recevoir les gardes boues
Je cherche un vélo de ce type pour ma fille, mais elle fait 1.65 et dans cette catégorie je ne trouve pas, en connaissez vous SVP ?
Merci