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[Test] Asus ROG Strix SCAR 15/17 : un PC portable gaming de grand cru

Vedette du dernier cru d’ordinateurs portables gaming d’Asus, le ROG Strix SCAR 15/17 est d’une beauté resplendissante, en plus de ses performances gonflées à bloc, malgré les faiblesses du genre.

Crédits : Journal du Geek.

Asus a été l’un des premiers constructeurs à proposer des ordinateurs portables capables d’accueillir les microprocesseurs Intel de dixième génération. Le dernier Asus ROG Strix Scar 15/17 fait partie de ce cru tout récent. Contrairement au dernier Asus Zephyrus Duo, il promet une mobilité sans concession aux joueurs les plus compétitifs. De plus, il apporte avec son éclairage “électro-punk” une touche de style non négligeable. Mais à au moins 2 499 euros, reste-il aussi séduisant que performant ?

Disclaimer : Ce test a été réalisé et rédigé à la suite d’un premier test, initialement publié à la fin du mois de juin 2020 et relatant de nombreux soucis techniques. Entre temps, Asus est intervenu afin de régler ces problèmes (en particulier lors de sessions vidéoludiques), inconnus de leur service. Après une première évaluation de leur part sans le moindre accroc, nous avons eu l’occasion de tester la même machine une deuxième fois. Nous en discutons davantage dans la partie « Performances en pratique ». Notre second test s’est, cette fois-ci, déroulé sans problème. L’hypothèse émise par Asus et NVIDIA, quant à la raison des soucis de performance rencontrées la première fois, est celle de la mauvaise installation d’une mise à jour Windows 10 lors du premier test.

Fiche technique

Dimensions 36 x 27,5 x 2,1~2,49 cm
Poids 2,57 kg
Processeur Intel Core i7-10875H
Carte graphique NVIDIA GeForce RTX 2070 SUPER (8GB GDDR6 VRAM)
Mémoire vive 16 Go (RAM DDR4)
Stockage 1 Tb (SSD)
Écran 15,6 pouces (1920 x 1280)
– IPS
– 300 Hz
Système d’exploitation Windows 10
Clavier – Clavier rétro-éclairé
– Pavé numérique digital (pad tactile)
Alimentation 230W
Connexion – WiFi 6
– Bluetooth 5.0
Ports entrée et sortie – 1 x USB 3.2 Gen 2 Type-C
– 3 x USB 3.2 Gen 1 Type-A
– 1 x HDMI 2.0b
– 1 x 3.5mm Audio Jack (Combo Jack-Micro)
– 1 x RJ45 LAN Jack
– 1 x Keystone II

Où l’acheter ?

Design & Ergonomie

Après le steampunk et le cyberpunk, Asus présente l’électro-punk. La carrosserie de ce ROG Strix SCAR est certes lourde pour un ordinateur portable moderne mais elle est splendide. Un fin liseré électroluminescent l’entoure pour émettre de la lumière colorée constamment. Le coloris, chargé en notes roses intenses, contraste bien avec les arrêtes métalliques sombres de la machine. Cette lumière vive, émise vers le bas pour ne pas aveugler l’utilisateur, offre à chaque session de travail ou de jeu une véritable atmosphère, très inspirée de l’univers bardé de néons des Blade Runner et autres Cyberpunk 2077. La même ambiance chromatique se ressent aussi avec le rétro-éclairage du clavier – et son petit bonus caché. Ce rétro-éclairage fonctionne selon un système “d’auras” déjà configurées : arc-en-ciel de couleurs ou rouge sang caractéristique de Republic of Gamers, éclairage fixe ou à pulsations, etc. Les fonctions Fn des flèches directionnelles permettent de passer de l’une à l’autre très facilement. De plus, grâce au logiciel du constructeur, Armoury Crate, le rétro-éclairage est personnalisable et ajustable avec des accessoires Asus ROG comme un casque ou une souris. Même le pad tactile nous ravit, autant dans la forme que dans le fond. Son coin en haut à droite cache la mention “Num Lk” qui fait apparaître, après une brève pression, un pavé numérique rougeoyant. Très précis, le stratagème est ingénieux et pratique. Il n’entraîne pas non plus des apparitions intempestives du pavé numérique tactile. En outre, son revêtement glisse comme il faut au toucher. Pour finir, la disposition du clavier est très agréable. Les touches sont bien espacées, mais pas trop pour ne pas finir avec des crampes à la fin d’une partie du FPS de votre choix.

Quant à l’écran, son châssis aux bordures ultra-fines lui permet d’occuper 81,5% de la surface selon Asus. La dalle IPS de 15,6 pouces est d’une résolution efficace et d’une définition merveilleuse. Les couleurs resplendissent et les contrastes sont prononcés. L’arrête inférieure, légèrement creusée, apporte une subtile touche de style supplémentaire (et permet de caler un stylo sur les bouches d’aspiration arrières ainsi découvertes !). Cependant, cette volonté de couvrir autant de surface visible et exploitable oblige Asus à sacrifier une éventuelle webcam. Un détail pour certains mais il sera sûrement de taille pour tous les streamers mobiles que ciblent, en partie, l’appareil. En outre, son taux de rafraîchissement exceptionnel, à 300 Hz pour 3 ms, offre une fluidité de lecture, de visionnage et de jeu parfaite. Le dos de l’écran, estampillé d’un scintillant logo ROG, garde néanmoins la moindre trace de doigts, à peine moites, dès la première utilisation. Pour le coup, ce détail-là ne ravira personne. Enfin, niveau connectivité, on regrettera aussi le choix de positionner le port du chargeur au centre, à l’arrière du clavier, plutôt que sur l’un des côtés. Certes, pour les habitués des stations de travail aux écrans multiples sur lequel cet Asus resterait fixe, ce n’est pas un mal. Pour les autres, ils auraient pu gagner, autrement, plusieurs centimètres cruciaux et ainsi ne pas avoir à laisser son chargeur pendouiller sur le côté.

Performances en pratique

Un SSD de 1 Tb, 16 Go de RAM, un microprocesseur Intel de dernière génération, un GPU NVIDIA du dernier cru et un écran imbattable : cet engin a normalement tout pour plaire à n’importe quel joueur PC ! Rappelons-le, l’Asus ROG Strix SCAR 15/17 est avant tout destiné aux “joueurs compétitifs de haute-volée“, pour leur apporter une solution nomade sans lésiner sur les performances. Nous avons donc eu à cœur de tester l’engin avec une variété de jeux-vidéo : Fortnite, la démo de Forza Horizon 4, Jurassic World Evolution, Doom (2016), Assassin’s Creed :Unity et For Honor. Pour chacun d’entre eux, les graphismes (en paramètres toujours ultra-élevés) et les couleurs sont magnifiques – évidemment, à une hauteur relative aux capacités natives de l’époque de la sortie de chacun.

Que ce soient les merveilleux paysages campagnards de Forza Horizon 4 ou les plaines infernales de Mars dans Doom, la fluidité de l’image et de la lumière est impeccable. L’utilisateur ne perçoit aucune saccade, aucun remous et se laisse glisser comme il se doit. La carte graphique NVIDIA GeForce RTX 2070 Super n’a, qui plus est, aucun mal à gérer les différentes amplitudes de volume de données graphiques à générer. Le constat est particulièrement édifiant sur des titres comme Jurassic World Evolution où les zooms et dézooms sur la carte d’un parc plein de dinosaures indépendants les uns des autres sont très fréquents. Même chose dans Assassin’s Creed : Unity, l’Asus ne peine aucunement à rendre l’expérience aussi fluide que possible dans les courses poursuites dans les rues du vieux Paris ou à traiter la profondeur de champ des décors de la ville, lorsque le joueur se perche en hauteur pour admirer la vue.

Doté du WiFi 6, connecté à la fibre optique de notre rédaction, l’Asus ROG Strix SCAR n’a eu aucun mal à nous satisfaire dans une expérience multijoueur en ligne sur des jeux comme Fortnite et For Honor. A noter cependant une chose très importante : l’utilisateur doit absolument laisser cet ordinateur branché sur secteur afin de profiter pleinement de ses capacités. L’inverse entraîne un résultat désastreux. Sur batterie, For Honor passe à moins de 30 fps, contre une moyenne de 136 fps sur secteur (la preuve en images, ci-dessous). Comme nous l’a expliqué Asus, le CPU se bride et les ventilateurs passent automatiquement du mode Turbo à un mode Performances ou Silencieux, qui obligent la réduction de ces fameuses “framerates.” Lorsque l’on tente de jouer dans ses conditions, uPlay nous le fait payer et nous rejette de n’importe quel partie multijoueur. Il est nécessaire d’optimiser au préalable les performances “sur batterie” dans GeForce Experience et de lancer le jeu depuis cet outil NVIDIA, afin d’éviter de tomber sous la barre des 30 fps. On regrettera donc d’autant plus l’absence d’une batterie amovible : s’il est impératif de rester sur secteur pour jouer, la batterie fixe de l’Asus finira très probablement par rapidement dépérir. Avant de nous y attarder plus longuement plus bas, notons qu’il faut par ailleurs se munir d’un casque bien englobant pour éviter que le bruit du souffle des ventilateurs ne gâche l’immersion vidéoludique.

N.B. : Ci-dessus, dans l’ordre : message d’erreur de déconnexion en partie pour taux de rafraîchissement trop faible (sur batterie) ; test de performance réalisé depuis l’outil natif de For Honor (sur batterie) ; résultat du même test de performance, une fois branché sur secteur ; rendu normal d’une partie multijoueur (sur secteur).

Autonomie et ventilation : éternels fardeaux du PC gaming ?

En dehors de la pratique vidéoludique (pour laquelle il a été conçu), cet Asus s’en sort admirablement bien. La belle qualité de son écran rend n’importe quelle séance de streaming ravissante. Sa résolution permet même de lire une vidéo en 8K (celle-ci, plus exactement) sans effort. De plus, niveau audio, sa technologie Smart Amp semble fonctionner efficacement avec ses haut-parleurs pour offrir un véritable confort sonore. Les logiciels créatifs (comme le programme de montage en “open-source”, OpenShot) ne sont pas en reste non plus. Seul le multi-tâche réellement intensif – à savoir, une page web à plusieurs onglets dont un avec une vidéo YouTube en cours de lecture en plus de l’installation d’un jeu-vidéo en arrière plan – lui rend cette mission plus ardue.

Attention, néanmoins, à ne pas en demander trop au ROG Strix SCAR. Comme la grande majorité des PC portables gaming de haut niveau, son autonomie est très faible et varie trop fortement selon les situations. En jeu, la machine estime elle-même conférer seulement 46 minutes de temps contre 81% de batterie pleine. A l’inverse, seulement pour surfer sur le web, 100% de batterie équivaut à un peu plus de deux heures d’autonomie. Face à cette autonomie fluctuante et souvent faiblarde, on regrette là aussi la présence d’une batterie amovible afin de laisser l’engin sur secteur sans craindre de la griller.

Par ailleurs, les ventilateurs de cet ordinateur risquent aussi de vous surprendre. Leur méthode alternée d’aspiration d’air frais par le haut et d’expiration d’air chaud par les côtés leur permet de ne jamais frôler les températures brûlantes de certains de ses confrères. En revanche, ils s’avèrent parfois très bruyants à des moments souvent inattendus – notamment, après, et non pas pendant, le téléchargement d’un jeu. A tel point que l’ordinateur s’apparente, à l’oreille, à une véritable soufflerie. En jeu, branché sur secteur, cette dernière répond toujours présent – en mode « silencieux » ou non. Un choix inévitable pour contrebalancer la demande colossale en énergie (et donc en chaleur) de ses composants de haute volée. Ironie du sort, cet Asus semble nous prévenir de son côté bruyant à chaque démarrage : que la fonction “muet” soit activée ou non, l’apparition du logo ROG émettra toujours un son. Pas très discret pour ceux qui ne vivent pas seuls et aimeraient s’engager dans une session vidéoludique nocturne. En somme, comme Gimli et ses frères Nains, c’est un sprinteur : il est très performant, mais s’essouffle très vite et le fait savoir.

Enfin, pour les experts et les vrais e-compétiteurs, cet Asus ROG Strix SCAR s’accompagne d’une Keystone II (ci-dessus). Ce dispositif aimanté se clipse dans une encoche sur le côté droit de l’appareil et lance automatiquement le logiciel Armoury Crate. Il permet de sauvegarder une configuration spécifique (visuelle et technique) afin de passer à tout moment d’une utilisation casuelle à une utilisation intensive et compétitive.

Où l’acheter ?

Galerie du test de l’Asus ROG Strix SCAR 15 G532L

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Notre avis

En conclusion, l'Asus ROG Strix Scar 15 (G532L) est beau, très performant, mais n'échappe pas aux failles des autres ordinateurs portables de gaming. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir tous les arguments de son côté en matière de performances graphiques et mémorielles. Il est impeccable quelle que soit l'expérience choisie : streaming 4K, multi-tâche bureautique et créative, session vidéoludique solo ou en multijoueur, etc. Néanmoins, cette mise en pratique exacerbe ses faiblesses, communément rencontrées dans sa catégorie : ventilation bruyante, autonomie faible, etc. On retiendra néanmoins les touches de design et d'atmosphère chromatique particulièrement appréciables. En lui concédant les écueils du genre, son prix débutant à 2 499 euros n'est pas si rebutant.
Note : 8  /  10

Les plus

  • Un éclairage électro-punk de toute beauté
  • Son écran aux résolution et fluidité parfaites
  • Son clavier agréable à l'oeil et au toucher
  • (Bonus : la bonne idée du pavé numérique sur le pad tactile)

Les moins

  • Son autonomie à la traîne et le manque d'une batterie amovible
  • Une ventilation très bruyante en jeu, sur secteur
  • Grosse différence de performances sur secteur vs sur batterie
1 commentaire
    • Grosse différence de performances sur secteur vs sur batterie. C’est une blague ? C’est la première fois que vous testez un ordinateur portable? Bien sur qu’il y a une différence. Sur n’importe quel portable gamer une fois sur batterie l’ordinateur bascule sur le Gpu Intel pour économiser la batterie. Et de toute façon aucune batterie n’est capable d’alimenter un gpu rtx.
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