Le 10 mai dernier, Warner TV a lancé sa première production française. Pour s’imposer dans l’Hexagone, les studios ont fait appel à un réalisateur et créateur qui n’en est pas à son coup d’essai : Simon Astier. Le créateur de Hero Corp entendait rendre hommage à la science-fiction avec les aventures d’une petite ville frappée par un étrange phénomène dans Visitors.
Lorsque deux soucoupes volantes entrent en collision, l’avenir de l’humanité est en danger. Qui sont ces êtres venus d’ailleurs et que veulent-ils ? C’est Richard, qui fait son premier jour dans la police, qui aura la lourde responsabilité de tirer au clair cette affaire.
À l’occasion de la sortie de la première saison en DVD, nous avons rencontré Simon Astier, Tiphaine Daviot et Damien Jouillerot, qui campent respectivement Richard, Nancy et Bob. Rencontre.
JDG : La série est sortie il y a quelques mois désormais et elle a été plutôt bien accueillie par le public et la critique. Quelles ont été vos réactions quand vous avez découvert ce que la série a déclenché chez les spectateurs ?
Simon Astier : Moi j’ai été très, très content et à la fois, je ne mise rien là-dessus parce que quand on fait un projet, on essaie de faire un truc qui nous plaît avant tout à nous. Au final, quand ça sort, si on mise tout là-dessus, c’est limite ne pas rendre honneur au travail qui a été fait. C’est un bonus, c’est un bonheur quand les gens aiment ça forcément parce qu’on y a mis du cœur, on l’a tous porté parce qu’il fallait être inventif, on a eu très peu de temps, il fallait être démerdard.
C’est toujours un plus quand les gens aiment, mais il ne faut pas que cela devienne un drame si les gens n’apprécient pas. On a tous fait des trucs qui ne marchaient pas et il ne faut pas renier un truc qui ne marche pas. Souvent le réflexe, c’est de dire que ça n’était pas si bien que ça, alors que pas forcément.
JDG : La série ne s’est pas limitée à l’Hexagone, elle a été doublée en anglais. Vous avez eu l’occasion de découvrir les performances de vos homologues américains ?
Simon Astier : Et en espagnol… Si. On a écouté parce que c’est important, il y a une musique dans les dialogues de Visitors et c’était intéressant de voir ce qu’ils en ont fait. C’est marrant de voir, j’ai fait de l’espagnol pendant six ans et je ne me souviens pas d’un mot, j’ai vraiment renié cette partie-là de ma vie. La LV2, j’ai même pas la cuenta por favor (rires) mais ce sont les meilleurs. En anglais, c’est très marrant parce qu’un gars a adapté les dialogues et c’est assez bien fichu.
Damien Jouillerot : C’est marrant parce que j’ai un ami à San Francisco qui m’a envoyé ça en me disant ‘écoute, on dirait vraiment ta voix nasillarde’. Effectivement, j’étais assez bluffé de voir que j’étais bilingue (rires).
Simon Astier : Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai eu la chance de pouvoir valider les comédiens anglophones et ils avaient pris une très très grosse voix hyper caverneuse pour Damien et ce n’est absolument pas ça. On a recasté plusieurs fois pour Damien et dans la version espagnol, il a une voix d’un mec qui fait des bandes-annonces.
Tiphaine Daviot : J’ai le même problème, on me met des voix comme ça. Non, ce n’est pas vrai (rires). Je pense que mon physique dégage ça.
JDG : La première saison se termine sur un sacré cliffhanger, vous nous laissez sur notre faim. Est-ce que vous commencez déjà à réfléchir à la suite ? Vous avez déjà des idées pour la suite ?
Simon Astier : J’ai commencé à dire à mes partenaires à quoi pourrait ressembler la saison 2. On a tous envie de le faire, c’est déjà la base de tout. L’équipe a envie de le faire donc forcément que ça remue comme il faut auprès de ceux qui décident. Après c’est classique, il faut proposer un truc et s’ils aiment ça, on ira à l’étape d’après ect… On en parle, on espère le faire. S’il y a une saison 2, pour ceux qui ont vu la fin, ça part dans tous les sens.
JDG : Qu’est-ce que vous aimeriez voir pour vos personnages ?
Tiphaine Daviot : Ah moi, c’est marrant parce que c’est pas du tout une chose à laquelle je pense. On peut dire que je suis Carpe Diem (rires). Nan ce que je veux dire, c’est que j’aime bien la surprise. J’ai pas du tout envie d’imaginer mon personnage parce que si je commence à faire ça, j’aurais trop peur d’être déçue si je m’imagine un truc de ouf et que ça n’arrive pas. Ce qui est vraiment cool avec notre métier, c’est qu’à chaque fois c’est Noël tous les jours.
Parfois, ce sont de très mauvais cadeaux, des torchons, la tata qui fait des pantoufles dégueulasse, bon c’est pratique les pantoufles. Quand on ouvre un scénario, c’est toujours la surprise, qu’est-ce qui va se passer. Le mec qui nous offre le cadeau est super et il a bon goût donc moi, je ne me projette pas.
Damien Jouillerot : Nan mais moi, c’est pareil, j’ai hâte de lire en fait. J’ai envie de rester son meilleur ami, mais ça peut partir en live.
Simon Astier : Si on a vu la fin, ça peut devenir tout et n’importe quoi. C’est ça qui est génial quand on reprend une série avec un cliffhanger fort, le champ des possibles est infini. Après ça restera dans ce cadre-là, il ne faut pas tout casser sinon c’est dangereux.
JDG : Après les super-héros et les extraterrestres, est-ce qu’il y a un autre genre que vous aimeriez explorer en tant que réalisateur ?
Simon Astier : Les fantômes moi. Je suis en train d’écrire un scénario avec des fantômes. Peut-être un film. Je développe une histoire sur ça.
Tiphaine Daviot : Est-ce qu’il y aura de la poterie ?
Simon Astier : Non, y a pas de poterie, mais c’est un souffleur de verre (rires). Très compliqué, parce que tu ne peux pas toucher le truc qui souffle sans te brûler au cinquième degré, je suis dans une impasse scénaristique (rires).
JDG : 3 conseils pour survivre à une invasion Alien ?
Simon Astier : Ouah, une bonne hygiène de vie, des valeurs fortes et surtout boire de l’eau, de l’eau, de l’eau, de l’eau.
JDG : 3 choses à ne pas faire en présence d’un alien ?
Tiphaine Daviot : Oh je ne sais pas, la vache. Danser de la macarena probablement, faire de la poterie et boire de l’eau probablement.
JDG : 3 personnes de fiction qui sauverait le monde à coup sûr
Damien Jouillerot : Rocky, c’est sûr, c’est obligé. Rocky 2 (rires). MacGyver parce qu’il peut faire ce qu’il veut et puis Magnum. Magnum parce qu’avec une chemise à fleurs comme ça… et de l’eau….
Pour découvrir si Rocky sauvera le monde de Visitors, c’est en DVD que ça se passe. La première saison de la série produite par Warner TV est déjà disponible à l’achat. Vous pouvez aussi la découvrir sur MyCanal.
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