Warner TV va bientôt diffuser sa première création française. Les studios, bien décidés à s’implanter dans l’Hexagone avec des productions originales ambitieuses, font appel à un maître en la matière : Simon Astier. 5 ans après Hero Corp, qui mettait les super-héros au cœur de son récit, il s’attaque cette fois-ci à la science-fiction. Un appel à projet remporté pour Astier et son équipe, et une chance de retrouver son univers pour les spectateurs.
Présentée samedi 19 mars, en avant-première mondiale à Série Mania, la série rend hommage à de nombreux classiques du genre, de X-Files à Ghostbusters en passant par Twin Peaks. Une œuvre nourrie par les diverses inspirations de cet homme à tout faire, qui agit aussi bien à l’écriture que derrière et devant la caméra. “J’ai été biberonné à ça. Ce sont toujours les mêmes, c’est Ghostbusters, Gremlins, et les vieux Spielberg. Ce sont des films réconfortants pour moi. Travailler avec des bestioles qui bougent, et une invasion de trucs, ce mystère-là me plaît.”
La science-fiction, et le genre en général, a encore bien du mal à s’imposer dans nos vertes contrées. Si on pouvait imaginer que l’arrivée des plateformes SVOD aurait tendance à rebattre les cartes, les choses sont loin d’être aussi faciles selon Simon Astier.
“Je ne sais pas si ça rebat vraiment les cartes, il n’y pas plus de séries SF. Chez Warner TV, ils ont cette liberté de ton, ils sont à part. C’est une autre manière d’envisager la création, ils cherchent des projets d’auteurs, défendus et incarnés par des gens.”
Il confie d’ailleurs avoir eu une liberté absolue dans son processus créatif. Grâce à Warner Bros, Simon Astier au eu toute l’opportunité de développer son projet comme il l’entendait. “On va tous parler le même langage, pour rendre la série très singulière. C’est super, c’est une vraie chance”.
“C’est quand même vachement étrange nan ? “
L’intrigue de Visitors nous transporte dans la ville fictive de Pointe-Claire, alors qu’un mystérieux objet s’est écrasé sur la ferme de l’immonde John Collins. Richard, pour qui c’est le premier jour dans la police, est bien décidé à faire la lumière sur cette affaire.
Il va devoir néanmoins composer avec des collègues hostiles, d’anciens amis rancuniers et un mariage sur son déclin. Et comme si ce n’était pas assez compliqué, deux étranges agents aux allures de Mulder et Scully veulent s’emparer de l’affaire.
De nouvelles têtes, mais pas que…
Simon Astier a fait appel à de nombreux acteurs qu’il a déjà eu l’occasion de faire travailler par le passé. On retrouve ainsi quelques éléments centraux d’Hero Corp, à commencer par Arnaud Joyet, qui jouait Stan alias Mental dans la série France 4. Gerard Darier, inimitable Brasier, ne s’éloignera pas trop de sa partition puisqu’il jouera le chef de la police brut de décoffrage. D’ailleurs, Simon Astier confie avoir directement pensé à l’acteur pour incarner le personnage.
“Pour la grande majorité, je n’avais pas de gens en tête, je préférais imaginer des personnages qui prennent vie librement dans ma tête. Pour le chef de la police, Gerard Darier, c’est un acteur avec lequel je bosse depuis longtemps et je savais exactement ce qu’il ferait dans ce rôle-là. J’essaie de donner une partition qui tient la route à tout le monde, et quand ça ne marche pas, on change des trucs et on s’adapte pour que ce soit un concert avec plein d’instruments qui sonnent différemment, mais que ce soit harmonieux.”
On retrouve aussi Arnaud Tsamère dans la peau d’un agent immobilier, Adrien Ménielle dans celle d’un passionné de jeux vidéo et Delphine Baril dans celle d’une agente de police grossière et manipulatrice. Autour du personnage principal, campé par Simon Astier, gravitent Vincent Desagnat et Damien Jouillerot, les potes d’enfance de Richard, Julie Bargeton mystérieuse prof de bio et Tiphaine Daviot, l’épouse glaciale au premier abord.
Digne héritière de Hero Corp ?
L’ombre d’Hero Corp plane forcément sur cette nouvelle production, de par son casting dans un premier temps, mais aussi et surtout grâce à l’écriture si particulière de Simon Astier. C’est notamment vrai du côté des dialogues, toujours aussi travaillés et percutants. Une partition forcément très agréable pour les acteurs, qui ont été marqués par une scène en particulier. Tiphaine Daviot nous confie : “Celle de Damien, le sachet, l’infusion de tristesse ! Moi, c’est ma scène préférée. Ce sera dans l’épisode 7 !”
L’équipe n’est pas partie sans nous donner quelques conseils en cas de rencontre du troisième type. On retiendra principalement qu’il est nécessaire de savoir faire la cuisine, avoir un certain sens de l’humour et aussi mais surtout une solide condition physique dans l’éventualité où ces aliens seraient hostiles.
Pour découvrir Visitors, il faudra patienter un peu. Pour l’heure, la série n’a pas de date de diffusion sur Warner TV.
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