En France, rares sont les films de genre à envahir les salles obscures. Les super-héros, omniprésents à Hollywood, peinent à se frayer un chemin dans le panorama audiovisuel français et particulièrement sur le grand écran. Il ne fait aucun doute donc que le premier long-métrage de Douglas Attal fait figure d’exception. Lors de l’avant-première du film au MK2 Cinéma Paridiso Festival, le réalisateur s’est confié sur les nombreux défis qu’il a dû relever pour donner vie à ce premier long-métrage.
“Ce qui est le plus dur, c’est de monter le film, de convaincre que l’on a les talents pour faire ça chez nous, en termes d’effets spéciaux et d’action. Il y a cette idée préconçue selon laquelle on est incapable de faire un film comme celui-ci en France, c’est totalement faux.”
Si Comment je suis devenu super-héros n’est pas officiellement le premier film français à s’adonner à l’exercice, Black Snake avait déjà décidé de s’investir des thématiques super-héroïques pour les aborder sur le ton de l’humour (avec le résultat que l’on connait), Douglas Attal n’a pas voulu céder à la parodie et a préféré emprunter aux genres profondément ancrés dans la culture française.
“J’ai essayé de faire un film qui a une touche française, en prenant mes inspirations du côté des films policiers. On a une culture du polar et des romans noirs en France. Sinon, ma plus grosse inspiration c’est Incassable de Night Shymalan pour le côté intimiste du super-héros et sans fioriture. Il réduit les codes du super-héros à leur plus simple appareil”.
Cette volonté de briser les codes, le réalisateur l’a également appliquée jusque dans ses choix de casting. “J’avais envie d’un casting avec des acteurs qui appartiennent à des univers vraiment différents. Je ne voulais pas que l’on l’identifie comme un film d’auteur ou une comédie.” Il a d’ailleurs opérer quelques changements du côté de la narration, en recrutant Leïla Bekthi pour incarner Callista. Elle nous explique : “Pour la petite anecdote, Callista n’existait pas dans les romans, enfin, c’était un homme. Il a décidé de féminiser le rôle. Je me suis demandé, mais pourquoi il n’y a pas de personnage féminin ? Ça a été une discussion de 5 minutes et il a tout de suite accepté.”
Un défi scénaristique mais aussi technique
Pour les acteurs, le tournage de ce film n’a pas été de tout repos. Vimala Pons, qui incarne la lieutenante Cécile Schaltzmann, nous a confié s’être blessée sur une scène. “Le truc le plus dur, c’était une course-poursuite sur le carrelage mouillé. On courait vraiment le cul serré… C’était pas facile (rires)” Un sentiment partagé par Pio Marmaï qui confie sa difficulté à interagir avec les fonds verts. “C’est la difficulté à se projeter dans les trucs d’effets spéciaux, on n’a pas l’habitude de faire ça. Mais… c’est assez ludique.”
Une sortie sur Netflix
D’abord promis à une sortie en salle, Comment je suis devenu super-héros arrivera finalement sur Netflix. La pandémie, qui a forcé les cinémas français à garder portes closes pendant plusieurs mois, a été synonyme de bouleversement pour le film qui devra finalement se contenter du petit écran. Pour Douglas Attal, ce n’est d’ailleurs pas une si mauvaise idée puisque cela offre à son œuvre la perspective d’un rayonnement international. “On a décidé ça parce que l’on s’est dit que ça apporterait une grosse visibilité au film. Et puis le Covid est passé par là et c’est finalement un bon moyen de se démarquer de toutes les sorties en salle et puis c’est le film parfait pour Netflix et son public qui est avide de films de genre et de super-héros.”
Rendez-vous donc dès le 9 juillet prochain pour découvrir Comment je suis devenu super-héros sur Netflix. Le film suit les aventures de deux lieutenants de police qui enquêtent sur une mystérieuse substance qui octroie à ses consommateurs des pouvoirs surnaturels.
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ho non non c’est pas possible, déjà la bande annonce fait bidon a mort…
Bien content que les Français/Européens s’approprient enfin ce type de film. Si les autres genres pouvaient suivre : fantastique, SF, post apocalyptique, voire même le médiéval fantastique.
Car en France les comédies et cinéma d’auteur font +90% des productions.
Ils feront pâle figure face aux deux vrais super-héros français : Super Dupont et Super Résistant.
Super Dupont contre l’Antifrance, un sommet du genre.
” voire même le médiéval fantastique” … pour sûr , comment j’attends trop d’un remake de l’Armée des Ténèbres avec Godefroy de montmirail à la place de Bruce Campbell 🙂
Et Super Résistant et l’Armée des Gilets Jaunes contre les Bobos Ecolos des villes, avec en guest la Brigade des Feuilles 🙂