À Gotham, il y a le Batman et le Joker, bien sûr. Mais il y a aussi une pléiade d’antagonistes prêts à damer le pion au Chevalier noir. Né en 1941, sous la plume de Bill Finger et Bob Kane, Oswald Cobblepot s’est offert un nouveau visage en 2022, sous les traits d’un Colin Farell méconnaissable dans le film The Batman de Matt Reeves. Il vole aujourd’hui de ses propres ailes avec un spin-off qui lui est entièrement consacré. Pour les novices, cette série est l’occasion de découvrir un personnage souvent cantonné aux apparitions tragi-comiques. Mais le Pingouin a de la bouteille, et plusieurs comics rendent déjà hommage au roi de la pègre.
Le Pingouin (#1)
Scénario de Tom King, dessin de Rafael De Latorre
Publié le 19 août 2024 chez Urban Comics – 18€
Écrit par Tom King et dessiné par Rafel De Latorre, Bec et ongles signe la dernière acquisition en date d’Urban Comics autour du Pingouin. Le roi de la pègre est mort, et Catwoman enquête sur les successeurs du roi de la pègre. Elle découvre alors qu’Oswald Cobblepot n’est pas six pieds sous terre, mais terré chez Superman, à Métropolis, bien décidé à changer de vie. Une alliance improbable va alors naître entre les deux personnages, alors que la cambrioleuse révèle au Pingouin que ses oisillons sont en danger.
Contrairement aux autres comics de cette sélection, cet ouvrage est le premier tome d’une série. On regrette que les enfants du Pingouin soient pour l’instant cantonnés à un rôle assez secondaire, mais il faut bien se rendre à l’évidence : le récit porté par l’auteur nous transporte, et les personnages ont encore le temps de voler de leurs propres ailes.
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Batman One Bad Day : Le Pingouin
Scénario de John Ridley, dessin de Cam Smith et Giuseppe Camuncoli
Publié le 5 mai 2023 chez Urban Comics – 16€
Il suffit d’un jour pour que tout bascule. Évincé du pouvoir par l’un de ses anciens alliés, Oswald Cobblepot est un homme brisé, mais qui s’est juré une vengeance sanglante. Il n’a plus qu’une balle à tirer, mais compte bien s’en servir contre son ennemi juré.
Après un récit consacré au Sphinx et à Double-Face, c’est au tour du Pingouin de s’offrir une anthologie à sa gloire. Court, incisif et réservé aux amateurs de comics, cette aventure indépendante signée John Ridley marque un angle d’attaque intéressant pour redécouvrir le roi de la pègre de Gotham.
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Batman Arkham : Le Pingouin
Scénario et dessin collectifs
Publié le 11 juin 2021 chez Urban Comics – 31€
Pour les puristes, désireux de remonter jusqu’aux racines du Pingouin, l’anthologie Arkham consacrée au roi de la pègre de Gotham est tout indiquée. Depuis la première apparition du personnage dans le Detective Comics #58 de décembre 1941, jusqu’à ses frasques plus récentes sous la plume d’auteurs modernes. L’occasion de plonger la tête la première dans les mésaventures du personnage, qui reste étonnement cohérent d’une décennie à l’autre.
Enfance brisée, adolescence chaotique et violence omniprésente… les raisons qui ont poussé Oswald Cobblepot vers le crime organisé sont nombreuses. Une fois n’est pas coutume, les méchants de l’univers Batman échappent aux sirènes d’un manichéisme paresseux qui anime parfois certaines figures Marvel. La série d’anthologies Arkham est sans doute l’une des meilleures jamais publiées par Urban Comics pour nous rappeler à quel point les vilains nous ressemblent.
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Batman : Empereur Pingouin
Scénario de John Layman, dessin d’Andy Clarke et Jayson Fabok
Publié le 7 février 2027 chez Urban Comics – 31€
Après avoir régné sur la pègre de Gotham, Oswald Cobblepot veut désormais être admiré de tous. Mais la rédemption de l’un des plus grands méchants de l’univers Batman ne sera pas une mince affaire, surtout lorsque le Joker s’en mêle, et qu’un étrange imposteur, qui s’autoproclame Empereur Pingouin (tentative de traduction hasardeuse de la version originale, ou “penguin” se traduit “manchot”, en référence aux manchots empereurs) se met en tête de prendre la tête des gangsters de la ville.
Sans échapper à certains écueils de la vague New 52, Empereur Pingouin est un one-shot sombre et terriblement efficace. Les habitués du genre lui reprocheront sans doute son manque d’ambition, puisqu’il est totalement indépendant des évènements qui ont fait trembler New 52. Les novices, au contraire, apprécieront sa facilité d’accès. On retrouve plusieurs figures emblématiques de l’univers étendu, et un scénario qui fonctionne, malgré son manque d’originalité évident.
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