Trônant fièrement au centre d’un espace circulaire, l’engin semble sortir d’un film de science-fiction. Impossible de ne pas remarquer le taxi volant de Volocopter sur le salon parisien Autonomy dédié aux nouvelles mobilités urbaines. Il est vrai que l’engin n’est pas qu’une belle machine. Il pourrait également révolutionner la façon dont on se déplace en ville. “Avec lui, c’est simple, vous ne vous retrouverez plus jamais coincés dans les bouchons”, nous explique Fabien Nestmann, responsable de la politique publique de la société allemande.
Et bien sûr, plus question, dans les airs, de faire des détours insensés : les taxis volants opteront pour des trajets plus directs tout en offrant à leurs clients une vue imprenable sur la ville. Mais quelle différence finalement avec un hélicoptère classique ? “Pour commencer, il est beaucoup moins bruyant et, en environnement urbain, c’est un critère important”, explique Fabien Nestmann.
Pas plus cher qu’une course en taxi
L’autre atout mis en avant par la société est aussi stratégique puisqu’il touche au coût de l’appareil. “Nous ne pouvons pas communiquer de prix précis pour le moment mais le Volocopter coûtera beaucoup moins cher, à fortiori lors qu’on aura de la production en série”, assure le responsable de la politique publique de la société.
Le système d’hélices innovant et l’utilisation de fibres de carbone ont en effet permis à la société de construire un appareil beaucoup moins complexe et beaucoup plus léger qu’un hélicoptère. “Grâce à cela, nous pourrons proposer à terme des trajets en taxis volants qui ne coûteront pas beaucoup plus chers que ceux effectués à terre” assure Fabien Nestmann.
Vol à plus de 100 mètres d’altitude
Commander un Volocopter devrait par ailleurs être assez simple : les clients pourront se rendre à une station de taxis volants et sélectionner leur station d’arrivée. Ne restera ensuite qu’à prendre place dans la cabine du Volocopter que l’on a pu visiter lors du salon Autonomy et que l’on a trouvé plutôt confortable et vraiment pensée pour que les passagers profitent au maximum du paysage.
Un paysage que l’on verra d’assez haut puisque le Volocopter se déplacera à une altitude comprise “entre 100 et 200 mètres”. Il ne sera néanmoins pas possible de réaliser des trajets trop longs. L’autonomie des batterie n’est en effet pour le moment que de 30 minutes environ.
Garder l’œil sur la météo avant le décollage
Et bien sûr il faudra également que les conditions météo permettent de voler. “S’il y a des vents très forts ou beaucoup de brouillard, il peut être nécessaire d’attendre le retour d’une météo plus favorable” convient le responsable de la politique publique de Volocopter. Pas besoin, en revanche, de s’inquiéter outre mesure des risques qu’un oiseau se prenne une hélice. “En sept ans de test, nous n’avons jamais eu de problème, rassure Helena Treeck, responsable presse de Volocopter. L’appareil n’est pas aussi rapide qu’un avion. Les oiseaux ont donc le temps de le voir arriver. Par ailleurs, il y aura certainement, dans un premier temps, un pilote à bord des Volocopter. Et à terme, bien sûr, il y aura des technologies de détection et d’évitement pour prévenir les incidents de ce type”.
Un trafic aérien à organiser
Il reste tout de même quelques questions à régler avant que de tels engins ne survolent nos villes. Ce nouveau trafic aérien devra évidemment être organisé et surtout réglementé. “Il n’y pas encore de cadre législatif autour de ces engins, les autorités devront donc élaborer une réglementation. Cela ne va pas se faire en un jour mais nous sommes confiants, on sent que partout, dans le monde, il y a beaucoup d’intérêt pour ces projets”, explique Fabien Nestmann.
Bientôt en test à Singapour
Volocopter a d’ailleurs déjà expérimenté son appareil en Allemagne et à Dubaï. “Et la société a annoncé lors de notre salon que Singapour accueillerait sa prochaine phase de test”, souligne Aymeric Weyland, directeur général du salon Autonomy. Volocopter pense pouvoir commencer à commercialiser son service de taxis volants à l’horizon 2022 / 2023. Une échéance très proche mais qui n’est pas si surprenante : Uber et Airbus qui s’intéressent de près aux taxis volants visent exactement la même.
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