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Star Wars : le retour de Rey est une (très) mauvaise idée

Le Star Wars Day est là. Après quatre années d’absence au cinéma, la saga est-elle enfin sur de bons rails ?

Ce jeudi 4 mai, la galaxie très lointaine est sous le feu des projecteurs. Depuis plusieurs années, ce jour – May, the fourth – a été choisi par les fans pour célébrer l’univers de Star Wars. Après tout, le jeu de mots est assez amusant. Mais c’est aussi une occasion pour les spectateurs de faire le point sur les projets actuellement en développement chez Lucasfilm. Lors de la Star Wars Celebration, qui est déroulée à Londres en avril dernier, les studios ont annoncé la mise en chantier de trois nouveaux films pour le cinéma.

Parmi eux, un métrage centré sur Rey doit nous plonger plusieurs années après les événements de L’Ascension de Skywalker. Le film réalisé par Sharmeen Obaid-Chinoy suivra l’ancienne disciple de Luke, alors qu’elle tente de créer un nouvel ordre Jedi. Pour l’heure, on ne sait que très peu de chose du projet, si ce n’est que Daisy Ridley reprendra sa partition de Rey Palpatine/Skywalker. En coulisses, c’est Steven Knight qui est à l’écriture du projet.

Déjà un projet annulé

L’idée de faire revenir Rey n’est pas nouvelle. C’est Damon Lindelof, qui devait porter le projet jusque dans les salles obscures. Le créateur de l’excellente série The Leftovers ambitionnait de nous plonger de nombreuses années après la chute du Premier Ordre. Il a confié au micro de Jeff Sneider que le film devait mettre en scène une Rey beaucoup plus âgée, “entraînant deux Jedi. Un homme et une femme”. Il ajoute que Helen Mirren avait un temps été envisagée pour remplacer Daisy Ridley sur le grand écran. Finalement, Lucasfilm a abandonné cette idée pour s’offrir l’opportunité de faire revenir son actrice principale.

Dans la galaxie très lointaine, ce genre de revirement de situation n’a que très rarement été synonyme de succès. Parmi les projets au développement tumultueux, on peut citer Solo : A Star Wars Story qui avait vu ses réalisateurs Phil Lord et Chris Miller remplacés après quatre mois de tournage. Le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes du public…c’est le moins que l’on puisse dire.

Plus généralement, Star Wars ne semble plus trop savoir par quel bout prendre sa franchise. Les productions télévisuelles s’en sortent majoritairement bien, mais la dernière saga au cinéma a laissé des stigmates. Les annulations récentes des films de Kevin Feige et Patty Jenkins prouvent d’ailleurs que le chemin est loin d’être tout tracé pour ce monument de pop culture.

Rattraper les erreurs du passé

La postlogie n’a pas été de tout repos pour les amateurs de space opera. Après un premier volet réjouissant, mais qui sentait un peu (beaucoup) le réchauffé, la saga est passée entre les mains de Rian Johnson. Si le réalisateur a insufflé un vent de fraîcheur, il s’est aussi évertué à déconstruire brique par brique tout ce que son prédécesseur avait installé. C’est particulièrement vrai concernant le parcours de l’héroïne principale. J.J. Abrams veut faire de Rey une descendante de Palpatine alors que Johnson préfère la présenter simplement comme une orpheline capable de manier la force. Son départ viendra enterrer toute cohérence. De retour aux manettes du projet, Abrams rend la pareille à Johnson et tire un trait sur ses bonnes idées pour livrer une conclusion inégale au mieux, incohérente au pire.

Rey, qui avait pourtant tout pour devenir la nouvelle coqueluche des fans, se métamorphose ainsi en personnage archétypal, caricatural et souffrant d’un véritable problème d’écriture. C’est donc avec ce voyage chaotique dans la licence que Sharmeen Obaid-Chinoy, ayant participé à la série Ms Marvel, va devoir composer. En cas de succès, la cinéaste pourrait offrir une renaissance au personnage incarné par Daisy Ridley. Reste que les spectateurs sont désormais plutôt réticents à l’idée de poser les yeux sur un nouveau film estampillé Star Wars.

Il va donc falloir se lancer dans une véritable campagne de charme, aussi bien du côté des aficionados que des néophytes. Star Wars constitue encore une part importance de la pop culture moderne, mais n’a plus tellement droit à l’erreur loin des yeux de George Lucas.

Disney est en disgrâce

En prenant un peu de distance, il apparaît de plus en plus clair que l’empire Disney n’a plus l’aura dont il pouvait jouir quelques années auparavant. Chez Marvel par exemple, c’est un peu la débâcle. La dernière proposition cinématographique du studio est loin d’avoir l’unanimité. Ant-man et la Guêpe : Quantumania s’est offert un triste record pour un film de super-héros, celui de la chute la plus drastique de sa première à sa deuxième semaine d’exploitation. Le film n’a d’ailleurs amassé que 474 millions de dollars à l’international alors que son budget, production et promotion cumulée, est chiffré à 300 millions. L’opération est loin d’être rentable et ce n’est pas le seul échec à déplorer récemment, Love and Thunder ou encore The Multiverse of Madness ont récolté des billets verts, mais le public n’a pas été tendre avec ces suites.

Star Wars de son côté semble pour l’heure être épargné par cette débâcle, même si elle a quelques catastrophes à son actif. On peut citer la série Le Livre de Boba Fett ou encore Obi-Wan Kenobi qui sont loin d’avoir été couvertes de louanges. The Mandalorian semble de son côté passer entre les gouttes. L’avenir de Star Wars est donc plus qu’incertain.

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9 commentaires
  1. Pour antman, il est ecrit que l’opération est loin d etre rentable… pourtant 300 million de budget et plus de 450 millions de benef c est rentable non ? Pas autant qu esperé mais c est rentable ou j ai rate un truc

  2. C’est sans compter les coûts de promotion du film, qui sont traditionnellement équivalents aux coûts de production. On arrive ainsi à une fourchette de coût total entre 500m et 600m.
    Il faut également retirer la quote part qui revient à l’exploitant de la salle de cinéma.
    Au final Disney a dû perdre entre 200m et 300m.

  3. Il me semble que les couts de production ne reprennent pas les couts marketing … et ceux-ci sont très élevés.

  4. Une nouvelle disneylogie qui sera médiocre comme tout ce qu’ils font depuis des années mais qui parviendra quand même à être rentable. Et encore, même ça c’est pas dit.

  5. Trop de woke, trop de néo-feminisme, plus de scénario mais une servitude idéologique, aller je retourne à mes bon vieux films des années 80-2000 où il y avait encore de bons scénarii et pas uniquement des effets spéciaux, mais surement trop dur à comprendre pour l’exceptionnel QI de nos bacheliers actuels.

  6. Génial ! Si ce film se plante, Disney pourra au moins se consoler en vendant Lucasfilm à une autre boîte ! Comme quoi, même les échecs peuvent avoir leurs avantages.

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