Tout le monde connaît cette hantise de chercher en boucle une place de parking, de voir deux voitures qui en occupent trois, car elles ont été mal garées. Face à ce problème des ingénieurs, aux quatre coins du monde, se sont creusés la tête pour trouver une solution intelligente.
Une de ces sociétés, c’est Stanley Robotics. La jeune start-up française a été co-fondée en 2013 par Clément Boussard, un chercheur diplômé de l’école des Mines de Paris, qui a notamment travaillé sur la question des voitures autonomes pendant une dizaine d’années. Mais en voyant l’écolution de cette technologie au jour le jour, il sent qu’elle ne sera pas mature immédiatement et que des solutions doivent être trouvées avant. « Je ne me suis pas réveillé un matin en me demandant comment garer des voitures, je voulais simplement apporter la technologie des voitures autonomes au plus grand nombre. C’est tout. » Le projet Stanley Robotics est alors né : « L’idée était de créer un outil qui vient se brancher à la voiture, peu importe sa position ou sa taille, le tout de façon intelligente et autonome. »
Développant son propre robot, sa propre IA, la start-up française va vite trouver des clients, notamment dans les aéroports. Stanley Robotics a en effet fait le choix de cibler les gestionnaires de parc plutôt que les particuliers. La jeune firme conclut alors plusieurs accords, notamment avec le groupe VINCI propriétaire des aéroports de Lyon, Paris et Londres Gatwick. « Nous proposons une solution qui offre 50 % de place en plus dans un même parking. » Cette optimisation est une opportunité incroyable pour les gestionnaires de parc, qui pour agrandir la taille de leurs parkings doivent en général en construire un autre « ce qui a un coût de 15 000 € par place — pour un parking grande capacité — alors que notre solution coûte deux fois moins cher. » Raconte Clément Broussard.
Le coup d’arrêt : la crise du Covid
Mais alors que Stanley Robotics grandit considérablement au cours des dernières années : « notre niveau de rentabilité était très bon, puis il a eu le Covid », résume le CEO de l’entreprise. La crise sanitaire a fermé les aéroports, conséquence directe pour la firme tricolore : arrêt des activités. « Nous avons perdu 100 % de notre chiffre d’affaires », déplore Clément Boussard.
Mais face à cette crise sans précédent, Stanley Robotics décide de rebondir, et de trouver de nouveaux clients. La firme choisit alors une autre voie, celle de la logistique automobile « un marché de niche, mais qui a de très gros besoins », assure Clément Broussard. Stanley Robotics travaille à présent avec des constructeurs automobiles, des concessionnaires et des usines. Elle réalise les tâches de l’ombre, et continue de survivre. Durement touchée par la crise sanitaire, l’entreprise n’a réalisé que 10 % de son objectif financier sur l’année 2020 et a cessé toutes ses activités dans des aéroports. « Aujourd’hui les robots sont toujours là aux aéroports de Lyon et Gatwick, mais tant que le trafic n’est pas à 100 % on n’a pas assez de demande pour repartir. »
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Malgré une période difficile, la société française a toujours de grandes ambitions. Elle ne s’interdit rien et pense à se tourner à l’avenir vers d’autres clients « Pourquoi pas les hôtels ou les parkings de centre-ville ? » Lance le CEO de la firme, bien décidé à atteindre la rentabilité financière, le Graal pour toute start-up. Aujourd’hui la technologie des parkings autonomes commence à se développer. Partout dans le monde des sociétés naissent autour de ces projets. En Chine notamment, ces parkings sont très utilisés avec des entreprises comme Yeefung Techonology, basée à Shenzhen. Cette technologie d’avenir intéresse également des grands noms de l’industrie automobile comme Ford, ou le géant allemand de l’électroménager Bosch.
Il faudra maintenant voir si la petite société française arrive à repartir et si elle est capable de conquérir ce tout nouveau marché.
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