Parce que la tech ne dort jamais, l’année 2025 a commencé si fort qu’il nous a fallu un peu de temps pour peaufiner nos prévisions. Avant de passer (déjà !) au mois de février et de se tourner vers le Mobile World Congress de Barcelone, la rédaction du Journal du Geek se prête au jeu des théories et prédictions sur cinq thèmes qui nous tiennent à cœur.
Le Samsung Galaxy S25 Ultra ne sera pas le meilleur smartphone de l’année
Désolé Samsung, on a du mal à croire que l’annonce du Galaxy S25 Ultra suffira pour être le meilleur smartphone de l’année. L’exercice est délicat entre les annonces de début d’année (comme chez Samsung) et celles de fin d’année (Apple, Google…), mais la firme sud-coréenne a démontré l’an dernier sa capacité à briller sur ce marché. Nos confrères de 01net.com ont d’ailleurs désigné le Samsung Galaxy S24 Ultra comme étant le smartphone de l’année 2024, et ce, malgré une belle concurrence. Pour cette nouvelle année, Samsung se contente de quelques retouches et espère briller en matière d’IA (Galaxy AI) pour conserver son avance sur une concurrence… qui se montre déjà.
Honor est à suivre dès le début de l’année avec son Magic7 Pro, en attendant les annonces d’autres constructeurs chinois. Le Xiaomi 15 Ultra semble suffisamment armé pour se mêler à la lutte et on garde un œil attentif au retour d’Oppo, qui a terminé l’année 2024 en beauté avec le Find X8 Pro. Son éventuel successeur pourrait créer la surprise et il ne faut pas oublier les deux poids lourds américains que sont Apple et Google. Le premier lancera les iPhone 17 autour du mois de septembre et la série pourrait enfin miser sur un Apple Intelligence disponible partout dans le monde pour retrouver la plus haute marche du podium. Quant à Google, les Pixel 9 se sont montrés très convaincants en 2024 et on attend beaucoup de Pixel 10 et de leurs performances améliorées.
Sur un marché du smartphone qui repart à la hausse, les constructeurs doivent donner le meilleur pour conserver leurs parts de marché et cela fait les affaires des utilisateurs. D’ailleurs, les smartphones pliants auront aussi leurs mots à dire et ils s’annoncent plus fins que jamais en 2025.
Les smartphones ultra-fins vont bousculer le marché (S25 Edge, iPhone Air/Slim…)
Et puisqu’on parle de finesse pour les smartphones, il est difficile de ne pas évoquer ce qui a de grandes chances d’être la tendance de l’année : les smartphones ultra-fins. Les rumeurs allaient bon train en 2024 et Samsung a confirmé lors de son événement de janvier en dévoilant le Samsung Galaxy S25 Edge. Il reste encore beaucoup d’éléments à découvrir sur ce smartphone qui sortira plus tard dans l’année, mais son argument phare est sa finesse.
Ce modèle présenterait une finesse de seulement 6,4 mm (ou autour de 6 mm) et se prépare à ouvrir le bal des modèles ultra-fins. Apple rejoindrait rapidement son meilleur ennemi en lançant qui se fait aujourd’hui appeler iPhone 17 Air ou Slim. Ce nouvel iPhone prendrait la place de l’actuelle variante Plus dans la gamme d’Apple et serait encore plus fin que le Galaxy S25 Edge. Il passerait sous la barre des 6 mm en présentant une épaisseur de seulement 5,5 mm, si l’on en croit l’analyste réputé et spécialiste d’Apple Ming-Chi Kuo. L’iPhone Air ou Slim battrait largement le record de l’iPhone le plus fin jamais, actuellement détenu par l’iPhone avec 6,9 mm d’épaisseur.
Ce futur iPhone serait proche des 5,1 mm de l’iPad Pro 13 pouces, même si son épaisseur reste débattue. En fin d’année, Mark Gurman de Bloomberg évoquait un smartphone 2 mm plus fin qu’un iPhone 16 Pro… soit 6,25 mm. Le modèle Slim ou Air resterait quand même l’iPhone le plus fin jamais produit par la marque à la pomme.
Et les autres constructeurs ?
Comme très souvent, les constructeurs chinois ne seraient pas en reste et Oppo a commencé à teaser celui qu’il présente déjà comme le « pliant le plus fin au monde ». L’Oppo Find N5 battrait le record de 4,35 mm du Honor Magic V3 en proposant une épaisseur, une fois dépliée, équivalente à deux pièces d’un yuan ou quatre cartes de crédit. D’après les estimations, cela équivaut à environ 3,5 à 4 millimètres.
Selon l’incontournable leaker DigitalChatStation, d’autres fabricants de smartphones lanceront des smartphones ultra-fins cette année. Bien qu’ils ne soient pas explicitement mentionnés, Xiaomi ou encore Vivo pourraient dévoiler des modèles abordables avec un profil particulièrement mince. Voilà qui promet de dynamiter un marché qui cherche à proposer de nouveaux formats, surtout depuis la quasi-disparition des modèles compacts.
SteamOS va cartonner et menacer (un peu) le jeu sur Windows
La Lenovo Legion Go S est une console « révolutionnaire » et ce n’est pas vraiment pour ses caractéristiques. Cette console PC portable n’a pas à rougir de sa fiche technique, mais sa grande particularité est d’exister en deux versions : Windows 11 et SteamOS. Depuis l’arrivée du SteamDeck, Valve a prouvé qu’il y avait de la place pour ces consoles portables et la firme a décidé de proposer un système d’exploitation optimisée pour ses consoles.
Les autres fabricants ont opté pour Windows 11, le système d’exploitation incontournable des joueurs… sur PC. Le hic est qu’une machine portable ne présente pas exactement les mêmes caractéristiques. Si l’ogre Microsoft a l’avantage de la compatibilité des jeux, son système d’exploitation n’est pas toujours totalement adapté aux écrans des appareils portables. C’est là SteamOS, Valve le propose désormais sur des consoles non-Valve et cette incursion sur des consoles tierces peut changer beaucoup de choses. Comme l’explique Valve dans un communiqué, l’objectif est à présent d’aller vers « de nouveaux horizons pour SteamOS au-delà de Steam Deck » et de venir titiller Microsoft sur son propre terrain de jeu. Pour la première fois, un système d’exploitation basé sur Linux semble en mesure de menacer Windows.
Certes, le chemin est encore long et Microsoft prend la menace au sérieux puisque le géant américain cherche à améliorer l’expérience de jeu portable. Une étape obligatoire, sous peine de voir SteamOS grappiller des parts de marché, tandis que certains se prennent déjà à rêver que SteamOS débarque sur PC pour prendre le relai d’un Windows 10 en fin de vie.
« J’aime les annonces Steam » et « Je pense que c’est une chance qui pourrait vraiment aider [Linux] sur les ordinateurs de bureau », affirmait Linus Torvalds en 2013. Douze ans plus tard, le père du système d’exploitation open source Linux pourrait voir sa prédiction se réaliser.
Guerre commerciale, guerre technologique… place à la bataille de l’IA entre les États-Unis et la Chine
Difficile d’échapper à la folie qui entoure DeepSeek en ce début d’année 2025. L’intelligence artificielle chinoise est la nouvelle sensation du secteur et elle provoque un séisme dans la tech américaine, au point de pousser le pays de l’Oncle Sam à riposter. Il faut dire que les États-Unis se voyaient très en avance sur le reste du monde dans ce domaine, fort du succès de poids lourds comme Nvidia, OpenAI, Microsoft ou Google. Cette poignée de leaders américains traverse aujourd’hui une crise de confiance (Nvidia a perdu 600 milliards de dollars de capitalisation en début de semaine), à cause d’un modèle d’IA générative chinois entraîné avec « seulement » 5,6 millions de dollars. Le chiffre est invérifiable, mais il serait bien inférieur aux sommes colossales nécessaires pour entraîner des modèles comme GPT-4 d’OpenAI (estimées à environ 80 millions de dollars).
La vague est si forte, DeepSeek est numéro un de l’App Store aux États-Unis, que la tech s’enflamme et évoque un « moment Spoutnik de l’IA ». Le terme nous renvoie directement à la guerre froide et il est difficile de ne pas faire un parallèle avec la situation entre la Chine et les États-Unis. Depuis quelques années, les deux superpuissances entretiennent des relations compliquées marquées par une guerre commerciale puis technologique, comme en témoignent les tensions autour de Huawei ou TikTok. Cette « guerre » concerne aussi l’intelligence artificielle et Pékin a bien l’intention de contester la suprématie technologie de Washington, affichant une progression rapide. De leur côté, les États-Unis veulent tout faire pour continuer de faire la course en tête et DeepSeek pourrait n’être que le début de cet affrontement.
À lire aussi : DeepSeek est-il en train de faire éclater la « bulle de l’IA » ?
La voiture électrique va enfin devenir accessible
Aimée ou détestée, la voiture électrique ne laisse personne indifférent et l’un des sujets préférés des débatteurs concerne son prix de vente. Il faut bien admettre que la voiture électrique n’est toujours pas aussi abordable qu’une voiture thermique, mais les choses devraient bouger dès cette année. En 2025, on s’attend à ce que davantage de modèles passent sous la barre symbolique des 25 000 euros.
La Volkswagen ID.2 s’annonce d’ores et déjà comme l’un des modèles à suivre cette année, puisque cette citadine (équivalente à une Polo) 100 % électrique coûterait moins de 25 000 euros. Le constructeur allemand serait fidèle à son nom (Volkswagen signifie « Voiture du peuple ») avec ce modèle, après avoir multiplié les références sur des segments plus coûteux. Du côté des SUV, on aura un œil attentif à la situation du petit Hyundai Inster qui pourrait séduire avec une formule à partir de 25 000 euros.
Dans un autre registre, Elon Musk a de nouveau promis l’arrivée d’une Tesla plus abordable. Le patron du constructeur américain n’a rien dit de plus sur le sujet et on ne sait pas s’il faut vraiment y croire.
Cocorico ?
Les constructeurs auront également l’occasion d’animer cette année 2025, à commencer par Citroën avec la ë-C3. La petite voiture électrique se négocie déjà sous la fameuse barre des 25 000 euros (et même à moins de 20 000 euros avec le bonus écologique), mais cela reste un budget et une variante à moins de 20 000 euros est en route. Elle sera lancée au premier semestre 2025.
Du côté de Renault, une Renault 5 E-Tech arrivera dans une version moins onéreuse au printemps 2025. Elle se positionnerait juste sous la barre des 25 000 euros hors bonus.
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