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Skandar et le vol de la licorne : “Harry Potter et Skandar auraient pu être amis”

Le best-seller jeunesse Skandar et le vol de la licorne est déjà un succès mondial. Rencontre avec son autrice, qui pourrait bien s’imposer comme l’héritière de J.K. Rowling.

Après la génération Harry Potter de J.K. Rowling, A.F. Steadman vient-elle de lancer la génération Skandar ? Inconnue du grand public il y a encore quelques semaines, la jeune autrice britannique vient de publier son premier roman, et marque déjà le début d’une saga littéraire fantastique de très haut vol. Best-seller depuis sa sortie mondiale, Skandar et le vol de la licorne s’offre déjà des ambitions à la hauteur de son succès : en seulement quelques semaines, le tome 1 de la saga prévue en cinq volumes s’est déjà offert un lancement dans 31 pays en simultané, 38 langues, et un primo-tirage de 60 000 exemplaires. Les éditeurs ne sont d’ailleurs pas les seuls à vouloir miser sur Skandar Smith, puisque Sony Pictures prépare déjà l’adaptation cinématographique de la saga. Nous avons rencontré A.F. Steadman quelques jours après le lancement de son livre en France. Interview.

Découvrir Skandar et le vol de la licorne

JDG : Votre premier roman est déjà un best-seller, comment le vivez-vous ?

A.F. Steadman : Je crois que c’est encore un peu irréel. C’est un soulagement aussi, parce qu’il y a eu tellement d’engouement avant sa sortie… J’ai toujours voulu être autrice, j’aime tellement lire que c’était logique pour moi de vouloir un jour écrire un livre. Mais c’est compliqué à mesure que l’on grandit de s’imaginer devenir écrivaine.

JDG : On compare souvent Skandar et le vol de la licorne à la saga Harry Potter. La saga de J.K. Rowling vous a-t-elle inspiré dans votre écriture ?

A.F. Steadman : Je fais partie de la génération Harry Potter. J’ai lu les livres quand j’avais une dizaine d’années, et comme beaucoup j’ai grandi avec. La saga de J.K. Rowling fait définitivement partie des raisons pour lesquelles j’aime autant lire, et sans doute pour lesquelles je voulais écrire. Mais ce n’est pas ma seule référence, j’adorais aussi Eragon, Narnia, et globalement toutes les histoires avec de la magie. Je pense que ce sont toutes ces histoires qui ont influencé la génération de lecteurs dont je fais partie.

Je comprends que beaucoup de gens voient certaines similarités avec Skandar, en particulier à cause des éléments auxquels les personnages sont liés pendant leur formation. Mais il y a aussi beaucoup de différences, comme le fait que les élèves ne restent pas entre eux en fonction de leur élément, comme le feraient ceux de Poudlard en fonction de leur maison. Je voulais vraiment utiliser les forces et les faiblesses de chaque faction pour renforcer la cohésion et la force de l’équipe dans mon histoire.

JDG : Comment vivez-vous cette comparaison ?

A.F. Steadman : Honnêtement, c’est très flatteur. Il y a tellement d’enfants qui ont lu Harry Potter, qui ont appris à lire avec cette saga. D’un autre côté, c’est aussi très oppressant, parce que la franchise de J.K. Rowling existe depuis si longtemps… Elle est tellement populaire que la comparaison semble impossible. Personnellement, je suis juste heureuse que les gens lisent mon livre. Et puis beaucoup d’articles parlent de Skandar et le vol de la licorne comme “le livre à lire si vous avez aimé Harry Potter”, ce qui est très bon pour mes affaires ! Évidemment, j’espère que Skandar inspirera lui aussi toute une génération, mais je ne sais pas, je suis déjà tellement heureuse quand un parent me dit que c’est le premier livre de fantasy que son enfant lit en entier. Si je peux aider les plus jeunes à lire encore et encore, c’est déjà incroyable.

JDG : S’ils étaient dans la même école, pensez-vous que Skandar Smith et Harry Potter pourraient être amis ?

A.F. Steadman : C’est une très bonne question, et je pense que oui ! Skandar est un peu timide, donc je pense qu’il aurait besoin d’un petit coup de pouce, mais je pense vraiment qu’ils pourraient être amis. Après tout, ils ont beaucoup de points communs.

JDG : Dans votre livre, les licornes ne sont pas les adorables créatures de contes de fées que l’on connaît, mais plutôt des monstres sanguinaires et assoiffés de sang. Pourquoi avoir pris ce contrepied ?

A.F. Steadman : Quand j’ai commencé à imaginer mon histoire, les licornes étaient partout dans les magasins. Partout où je regardais, je voyais quelqu’un avec un sac à dos licorne, et d’aussi loin que je me souvienne, je ne les ai jamais aimées. Tout le monde les imagine fluffy, mignonnes, avec des paillettes et des arcs-en-ciel, mais si l’on y regarde de plus près, elles ressemblent plutôt à un croisement entre un dragon et un rhinocéros. Elles ont une énorme corne sur la tête, personne n’aurait l’idée de rester à côté d’elles ! J’ai cherché comment je pouvais les changer pour qu’elles ressemblent davantage à des créatures dangereuses et pas franchement amicales.

JDG : Les amis de Skandar jouent un rôle important dans votre histoire. Quel est votre personnage préféré ?

A.F. Steadman : Je pense que je dirais Flo. Elle déteste le conflit, c’est une introvertie, mais aussi la plus pragmatique de la bande. Je lui ressemble beaucoup finalement ! À l’inverse, j’ai adoré écrire le personnage de Bobby, parce qu’elle est mon parfait opposé.

JDG : Les droits cinématographiques de la saga ont déjà été achetés par Sony Pictures, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

A.F. Steadman : C’est assez fou pour moi, parce que les droits ont été rachetés en même temps que ceux du livre. Je n’avais jamais imaginé cette possibilité, et je suis la première surprise. L’idée même de savoir que mon livre va être adapté sur grand écran, c’est énorme. C’est aussi très excitant, parce que lorsque j’écris, je visualise tout. J’ai déjà lu une première version du script, et il est vraiment prometteur.

JDG : Quel rôle allez-vous jouer dans ce projet ?

A.F. Steadman : Je suis impliquée dans le film en tant que productrice exécutive. Je suis tenue au courant des directions qu’il prend, et si je n’aime pas, je pense que Sony sera prêt à faire quelques ajustements. Mais ils ne sont pas légalement tenus de m’écouter ! Le film devrait rester très fidèle au livre, donc je suis très heureuse pour le moment.

JDG : Quel acteur imaginez-vous pour incarner Skandar Smith à l’écran ?

A.F. Steadman : Pour être honnête, je ne sais pas. C’est vraiment étrange comme sensation. J’ai une image tellement précise en tête que je n’imagine aucune personne réelle jouer ce rôle. Je sais parfaitement à quoi il devrait ressembler, et j’ai forcément peur d’être un peu déçue.

JDG : Votre saga littéraire est prévue en cinq volumes, comment avance l’écriture ?

A.F. Steadman : Je viens tout juste de terminer l’écriture du second, je vais commencer le troisième cet été. Je sais déjà comment va se dérouler la saga dans ses grandes lignes, comment elle va finir et comment les personnages vont évoluer. Pour le reste, il y a encore quelques zones d’incertitudes.

JDG : À la place de Skandar, quel aurait été votre élément ?

A.F. Steadman : Je dirais que je suis un entre-deux : J’aime beaucoup l’élément Terre, comme Flo je pense qu’il pourrait me correspondre. Mais je penche aussi pour le Feu, il est plus spontané, plus créatif et c’est un élément que j’aime beaucoup. Si j’étais cavalière, j’aimerais avoir la même licorne que Skandar, toute noire, mais sans liste sur le front, parce que je ne serais pas une manieuse d’Esprit.

JDG : Dans l’histoire, vous insistez souvent sur la passion de Skandar pour la mayonnaise. Est-ce que c’est un détail autobiographique ?

A.F. Steadman : Effectivement, j’aime beaucoup la mayonnaise ! Pendant les relectures du livre, mon éditeur britannique m’a conseillé de mettre davantage l’accent sur ce détail. J’ai réalisé ensuite que c’est parce que lui aussi adorait ça. Plus sérieusement, la mayonnaise c’est quelque chose de très réconfortant, mais aussi très bon marché. La famille de Skandar n’avait pas beaucoup d’argent, et j’aimais l’idée que la mayonnaise était une sorte de “doudou” qui lui rappelait sa maison et lui faisait se sentir chez lui.

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4 commentaires
  1. “Le best-seller est déjà un succès”
    Elle réfléchit parfois avant d’écrire, Amandine ? Si c’est un best seller, c’est que c’est un succès. Les deux veulent dire la même chose. Et c’est donc complètement con de dire qu’un “best seller est déjà un best seller”.

  2. Une licorne n’a pas d’aile.
    Pégase a des ailes par contre…
    Une licorne avec ses ailes… Bah c’est pas une licorne
    Je précise que je n’ai pas lu le livre, je me base juste sur le titre et l’illustration de celui-ci.

  3. C’est bien de faire la morale mais t’as oublié un mot : “succès mondial”

    Un Best seller peut-être local.
    Il y a des livres dinfluenceuse Instagram Best seller en France (triste d’ailleurs..) mais sans pour autant être un succès mondial…

  4. J’adore!!! Félicitations !!! J’écris aussi des romans pour jeunesse, je te souhaite que tu bonheur 🤩😍🥰 hâte de découvrir le bouquin

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