Trois ans que les fans de Severance attendent fébrilement de savoir ce qu’il est advenu de notre équipe infiltrée dans le monde extérieur, de connaître les conséquences de leurs actes sur eux, sur leurs versions originales, et sur Lumon. Oui, l’une des meilleures (si ce n’est la) séries Apple TV+ est bel et bien de retour pour une saison 2 et on va vous donner trois bonnes raisons de vous jeter dedans à corps perdu.
Toutefois, avant cela, petit rappel des faits pour celles et ceux qui étaient là il y a trois ans et qui auraient bien besoin de raviver les souvenirs. Attention, spoilers sur le final de la saison 1.
Dans le dernier épisode, les Mark, Helly et Irving travaillant à Lumon parvenaient à prendre conscience dans la vie de leurs externes avec, pour objectif, de transmettre des informations sur ce qu’il se passe réellement dans l’entreprise. Pendant ce temps, Dylan maintenait la connexion de ses camarades tant bien que mal, caché dans le bureau de contrôle. Irving découvrait que son autre lui peignait toujours le même tableau et enquêtait sur la société. Il fonçait alors chez Burt pour le prévenir. Helly, elle, comprenait qu’elle était l’héritière d’Eagan et qu’elle réalisait un documentaire en immersion afin de valoriser la dissociation. Devant tous les partisans de Lumon, elle allait révéler la vérité. Quant à Mark, il parvenait à transmettre les informations à sa sœur, tout en révélant qui était réellement Mme Selvig, alias Mme Cobel. À la dernière seconde, on voyait Milchick parvenir à stopper Dylan et la connexion.
Une direction que l’on n’avait pas vue venir
Pour tout vous dire, on s’attendait à ce que ce premier épisode de la saison 2 de Severance parte avec la même énergie que la conclusion décrite ci-dessus. Or, il n’en est rien. Au contraire, le scénario bouscule nos certitudes en se replaçant directement chez Lumon, sans aucun contact avec l’extérieur. Un épisode en huis clos qui joue la carte du miroir avec les débuts de la première saison : un personnage déboussolé qui doit vite prendre ses nouvelles marques. Sauf que ce personnage, c’est Mark.
Ce retour a de quoi nous rendre (bébé) chèvre en prenant la forme d’un happy end avec les choses qui ont changé au sein de l’entreprise grâce à ce coup d’éclat. Un magnifique trompe-l’œil qui n’a qu’un objectif : diviser l’équipe en recréant un (faux) sentiment de sécurité. En gros, Severance joue la carte de la normalité et, ainsi, crée autant la confusion dans l’esprit de ses rebelles que dans le nôtre. On voit la manœuvre, on doute des bonnes volontés, mais en l’état, rien ne nous permet de protester. Fin de l’histoire, les gentils ont gagné ?
Un espion parmi eux ?
Nous l’évoquions dans nos précédentes théories, mais cela semble complètement confirmé lors de ce premier épisode : l’un des membres de l’équipe est, désormais, un traître. Mais lequel ? Là encore, le scénario applique la règle de diviser pour mieux régner et si la cohésion avait fait la force de notre quatuor, leur relation est plus fragile que jamais avec de lourds secrets en jeu.
Chacun a désormais des raisons de ne pas tout dire à ses camarades ; que ce soit dans un but égoïste ou bien plus sournois. Car si vous avez déjà vu ce premier épisode avant de lire ces lignes, vous savez de quoi en parle, l’un des personnages ne paraît pas être qui il prétend. Severance saison 2 ne commence ainsi pas dans un schéma où il ne s’agirait plus d’eux contre Lumon, mais d’eux contre eux. C’est là que cette série de science-fiction prenant les traits d’une satire du monde de l’entreprise pousse sa critique encore plus loin, en utilisant des leviers de manipulation plus que réels qu’on est nombreux à avoir éprouvé. La série revient fort en poussant le vice toujours plus loin.
Encore beaucoup, beaucoup de questions
Enfin, en recentrant son premier épisode autour de nos quatre personnages dans leur vie professionnelle, Severance saison 2 évite de montrer toutes ses cartes et laisse un bon paquet de questions encore en suspens. Là encore, c’est l’une des forces du show depuis ses débuts et c’est ce qui fait qu’on est encore là malgré des moments parfois moins captivants, parce qu’il nous procure une irrésistible envie de connaître la suite. Surtout après toutes les questions que l’on pouvait se poser à l’issue de la saison 1 et pour lesquelles ce premier épisode de la saison 2 ne traître qu’à moitié, voire à côté en nous donnant simplement une vérité. Une vérité qui ne demande qu’à être disséquée dans les prochains épisodes.
Il y a trois ans, un épisode de Severance par semaine attisait notre curiosité. Aujourd’hui, cette diffusion hebdomadaire risque bien d’être une véritable torture pour nos nerfs. Vite, la suite !
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