Passer au contenu

[Sélection] Les 10 séries de l’année 2017 de la rédaction

C’est la fin de l’année, et avec elle, vient l’heure fatidique des bilans. Ces douze derniers mois ont été marquants et surtout riches en ce qui concerne les séries. De nombreux genres nous ont été proposés et certains shows ont réussi à tirer leur épingle du jeu. À la rédaction, chacun a des attentes et des goûts différents, ce qui nous a permis, après concertation, de développer et rédiger, pour vous, une sélection – subjective – des meilleures productions de l’année.

Sans grande surprise, Stranger Things nous a beaucoup plu

Bien évidemment, vous retrouverez des classiques attendus comme Game of Thrones ou bien encore Stranger Things mais aussi les belles surprises de l’année comme Mindhunters ou The Handmaid’s Tale. Nous avons dû faire des concessions et choisir une dizaine de shows (parce qu’on peut pas tous les lister), mais de nombreuses autres bonnes séries auraient mérité également une place dans cette sélection.

N’hésitez pas à nous donner votre opinion sur nos choix et à ajouter, le cas échéant, vos propres coups de cœur !

[nextpage title=”Les premières saisons”]

The Handmaid’s Tale

C’est la surprise de 2017. Arrivée en catimini sur la plateforme de SVoD Hulu, outsider des géants Netflix et Amazon (Web Series), The Handmaid’s Tale est désormais une série qui compte et dont la suite est aussi espérée qu’attendue. Adaptation du livre La Servante écarlate de Margaret Atwood, la série dystopique créée par Bruce Millier dépeint une Amérique devenue totalitaire dans laquelle les femmes ont perdu leur citoyenneté et se retrouvent sous le joug du patriarcat. Certaines se retrouvent réduites à l’esclavage sexuel à des fins de reproduction. Portée par l’excellente Elisabeth Moss, féministe parmi les Mad Men de Madison Avenue et inspectrice dans la mini série écrite par Jane Campion Top of the lake, The Handmaid’s Tale n’a pas fini de nous fasciner.

Elle a fait l’évènement cette année en raflant pas moins de 5 trophées à la cérémonie des Emmy Awards, permettant ainsi à Hulu de devenir la première plateforme de streaming à décrocher deux prix majeurs, dont la catégorie reine de la meilleure série dramatique. La deuxième saison attendue pour le mois d’avril prochain promet d’être l’un des événements de l’année 2018.

American Gods

Neil Gaiman a toujours refusé d’adapter American Gods sur grand écran, car il juge son roman “bien trop dingue” et “volontairement inadapté au grand écran.” Reste alors la télévision et le format sériel. Mais là encore, décliner le roman de 700 pages en série TV n’est pas une mince affaire. Pourtant, Bryan Fuller (Hannibal) et Michael Green (Logan) ont réussi l’exercice haut la main. En une saison, les deux showrunners ont réussi à installer l’univers poisseux et cru de American Gods tout en faisant voyager le spectateur dans un road-trip onirique, halluciné, sanglant et un brin allumé. Malgré une baisse de rythme le temps de deux épisodes, American Gods reste l’une des séries phares de 2017, ne serait-ce que pour sa mise en scène et sa relecture de l’oeuvre de Gaiman.

Ozark

Difficile de ne pas voir une certaine ressemblance entre Ozark et Breaking Bad. Dans les deux cas, l’intrigue se concentre autour d’un père de famille qui verse dans l’illégalité pour améliorer son quotidien et celui de ses proches, et qui se retrouve rapidement entraîné dans une spirale infernale qui finit par causer du tort à son entourage. Mais là où la série de Vince Gilligan prenait le temps d’installer son intrigue et ses personnages, Ozark se veut plus rapide, au point de laisser paraître une certaine précipitation. Dans son rôle de bon père américain, conseiller en gestion financière qui blanchit de l’argent pour un cartel à l’insu de tous ou presque, Jason Bateman est rapidement submergé par les problèmes et les rebondissements, au point que le spectateur a parfois du mal à y croire.

Cela étant dit, le show créé par Bill Dubuque et produit par Netflix reste particulièrement prenant, et nous plonge au coeur d’une Amérique qui même dans ses régions les plus reculées, ici les monts Ozarks, cultive un amour pour l’argent et la corruption.

Mindhunter

Naît-on criminel ? Ou est-ce notre société qui pousse certains d’entre nous à commettre les pires actes ? Encore aujourd’hui, ces questions sont sujettes à débat chez les sociologues, les criminologues et les psychologues. À la fin des années 70, dans une Amérique encore choquée par les atrocités de la secte dirigée par Charles Manson, deux enquêteurs du FBI vont conduire plusieurs entretiens avec des tueurs en série (qui ne sont pas encore dénommés comme tel), afin d’établir un profilage psychologique qui pourra les aider dans la résolution d’affaires criminelles. Et c’est ce voyage dans l’esprit tortueux de ces tueurs en apparence normaux que nous propose la série Mindhunter, produite par David Fincher (qui réalise au passage 4 épisodes sur 10).

Porté par le trio Jonathan Groff, Holt McCallany et Anna Torv, ce thriller sériel diffusé sur Netflix brille autant par le jeu de ses acteurs (Cameron Britton, magistral en Edmund Kemper) que par sa mise en scène au cordeau et le sous-texte de son intrigue (que l’on se gardera de vous divulgâcher).

Dark

Lorsque l’on regarde la première saison de Dark, on se rend rapidement compte que la série ne partage que peu de ressemblances avec Stranger Things, à laquelle elle est pourtant souvent comparée. Car contrairement au show des frères Duffer où elle occupe le cœur de l’intrigue, la dimension fantastique de Dark n’est finalement qu’un prétexte, un outil. Le moyen de mettre en avant la complexité des relations humaines et la difficulté d’accepter la remise en question.

Ainsi, la disparition mystérieuse de plusieurs enfants à des époques différentes va éprouver les liens qui unissent les habitants de la petite ville allemande de Winden. En jouant à fond la carte de la chronologie non linéaire, la narration montre que les apparences sont souvent trompeuses, mais qu’à la fin tout est lié.

[nextpage title=”Les suites”]

Stranger Things, Saison 2

La série hommage à la pop-culture des années 80/90 née en 2016 était sans doute la série la plus attendue de l’année sur Netflix. Et elle n’a pas déçu. Presque une année après la défaite de l’émissaire du monde « à l’envers », le Demogorgon, la jeune Eleven est toujours portée disparue alors que son souvenir plane sur ceux qui l’ont connue, Mike particulièrement. Davantage centrée sur ses personnages que sur sa menace directe, cette saison 2 ne laisse pas de côté cet aspect pour autant ; Will subit encore l’influence du monde du dessous et s’avère être suivi de près par les scientifiques du labo secret qui avaient ouvert la porte dimensionnelle. Les enfants sont ici confrontés au passage à l’adolescence avec ce qu’elle a d’injuste et d’irrationnel. La rébellion, la quête de son histoire, le questionnement sur ce qui germe en soi, toutes ces étapes sont abordées avec sensibilité. Fable à la direction artistique qui percute, bien écrite et d’une justesse surprenante sur le passage à à l’adolescence, Stranger Things a assis un peu plus son importance dans la monde de la série américaine actuelle.

Fargo, Saison 3

De notre avis, la meilleure saison de la série Fargo, elle-même inspirée du long-métrage éponyme de Joel et Ethan Coen. On retrouve tout ce qu’on a aimé précédemment dans l’univers : des personnages hauts en couleurs, une enquête policière complexe et des situations et des dialogues absurdes qu’on arrive à trouver crédibles. Cette saison 3 reprend l’architecture de ses aînées, et nous raconte la vie de plusieurs personnages qui vont se croiser – pour le meilleur et surtout pour le pire. Fort d’une réalisation très inspirée (on sent la volonté d’expérimenter également avec l’image et les cadres et ce, à chaque épisode), cette saison 3 vaut surtout pour la prestation de ses acteurs : Ewan McGregor (qui joue deux frères), Mary Elizabeth Winstead (Nikki Swango) ou encore David Thewlis, qui incarne l’écœurant méchant de la saison. À voir d’urgence !

Game of Thrones, Saison 7

L’avant-dernière saison de Game of Thrones n’aura pas déçu, nous offrant des rencontres très attendues et des batailles épiques, comme celle opposant la flotte de Yara à celle de son oncle Euron Greyjon. Surtout, cette septième saison aura été le lieu de la LA rencontre tant attendue entre Jon et Daenerys après la découverte de la filiation du premier par Bran Stark à la fin de la saison 6. Filiation qui risque de poser quelques problèmes lorsque nos deux cœurs épris l’un de l’autre vont être confrontés à la réalité.

Cette saison 7 aura été menée tambour battant laissant les intrigues de côté pour faire apparaître l’urgence de la grande guerre à venir. C’est ce dont il est d’ailleurs question tout au long de cette saison 7 : imposer une trêve entre les différentes maisons et une alliance face à l’inévitable et ultime grande guerre. Mais le dernier épisode nous aura au moins prouvé que Game of Thrones n’en est pas moins une série où l’intrigue, la ruse et les faux semblants règnent en maître (merci Cersei). Terminer la saison sur ce rappel remet au moins les pendules à l’heure, tout en annonçant une saison 8 où les cartes seront une nouvelle fois rebattues.

Peaky Blinders, Saison 3 (en France)

Le gang le plus connu du Birmingham de l’après-Première Guerre mondiale n’a pas fini d’en découdre, et ce, pour notre plus grand plaisir. Après les rues crasses de leur ville, les Shelby ont dû frayer dans un monde tout aussi dangereux, la haute société anglaise. Complot, manigances, aristocratie russe, faux semblants, cette troisième saison roule à tombeau ouvert vers la mort ou la victoire, et voit Thomas Shelby prendre des risques invraisemblables pour mettre son clan à l’abri. Nos antihéros sont gouailleurs, violents, immoraux, mais aussi fascinants et charismatiques, la faute à un casting impeccable mené par un Cillian Murphy remarquable (comme le reste du casting me direz-vous). Toujours bercée d’une bande-son anachronique et d’une photographie impeccable, la série créée par Steven Knight est l’une des séries les plus racées et authentiques du petit écran. La saison 4 a débuté il y a quelques semaines à peine sur la BBC et arrive en janvier prochain sur Arte. Immanquable !

Sherlock, Saison 4

Le duo Benedict Cumberbatch/Martin Freeman était très attendu depuis une troisième saison de grande qualité qui avait fait vibrer les spectateurs lors de l’année 2014. Conçu pour être un final retentissant à la série créée par Mark Gatiss et Steven Moffat, ce dernier acte n’a pas déçu. Toujours aussi finement ciselé et profitant de dialogues percutants et d’une mise en scène maîtrisée, cette quatrième saison a permis de répondre à de nombreuses questions que se posaient les spectateurs. Mettant en vedette la sœur cachée de Sherlock et de son grand frère Mycroft, la série s’est donc conclue en faisant la part belle aux énigmes, toujours aussi redoutables, tout en assurant le show avec un humour british d’un pur délice.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode