[nextpage title=”Introduction”]
Ce mois-ci encore, les abonnés de l’entreprise américaine pourront découvrir des métrages cultes tout comme de petites nouveautés exclusives au network (dont l’ambitieuse création Altered Carbon, critiqué ici par Mr Excuisite). De solides arguments pour rester chez soi à l’abri du froid et d’un temps neigeux et/ou pluvieux.
Cloverfield Paradox – Date de sortie : 5 février 2018
Troisième volet de la mystérieuse saga produite par J.J Abrams. A la surprise générale, ce dernier opus de la franchise est devenu une exclusivité Netflix et ne sortira finalement pas en salles. On peut y suivre l’histoire d’une station spatiale qui, après un accident provoqué par un accélérateur à particules, découvre que la terre a disparu.
Si nous n’avons pas encore vu le film et que nous ne savons donc pas encore ce qu’il vaut, on ne peut que vous conseiller de jeter un œil par vous-même. Car qu’il s’agisse d’un succès à la mesure des précédents épisodes ou une petit catastrophe artistique (ce qui pourrait être le cas à la vue de certains premiers retours), le film ne devrait laisser personne indifférent.
Mute – Date de sortie : 23 février 2018
Nouveau film du réalisateur Duncan Jones (Moon, Source Code,…) qui réalise ici l’un de ses projets fantasmes. Dans un Berlin futuriste, l’histoire suivra celle de Léo, un barman partant à la recherche de sa petite amie qui vient de disparaître dans les tréfonds de la ville.
Si le film évoque un peu trop Blade Runner et la récente série Altered Carbon pour sa direction artistique elle-même héritée du chef d’oeuvre de Scott, Mute devrait davantage convaincre sur les aspects plus intimistes de son script. En tout cas, c’est ce qu’on espère.
[nextpage title=”Il neige…”]
Une vérité qui dérange (2006)
Célèbre documentaire des années 2000, Une vérité qui dérange est réalisé par Davis Guggenheim (Une suite qui dérange : le temps de l’action) et illustre le combat passionné de l’ancien Vice-Président Al Gore contre les dérèglements majeurs du système climatique.
Une sorte de Le jour d’après, mais pour de vrai. Plus de douze ans après la sortie du film, le sujet reste plus que jamais d’actualité (surtout au vu des dernières déclarations de Trump concernant l’écologie).
Mommy (2014)
Succès critique et public, Mommy fut considéré comme un des meilleurs films de l’année 2014. Prix du Jury à Cannes (il aurait pu prétendre à plus), le long-métrage du jeune et talentueux Xavier Dolan fait l’effet d’un choc.
Ce mélodrame canadien mettant en scène une mère seule face à son fils hyperactif et violent fait passer le public du rire aux larmes grâce à une écriture ciselée et un sujet universel.
L’occasion de découvrir la superbe prestation d’Anne Dorval, d’Antoine Olivier-Pilon mais aussi de Suzanne Clément en voisine timide et bienveillante. À 25 ans, le réalisateur arrive à déployer une grande énergie pour diriger ses acteurs tout en affûtant son sens aigu de l’observation. À voir absolument.
L’étrange histoire de Benjamin Button (2009)
Philosophique, existentiel, d’une exigence ahurissante et technologiquement novateur (les effets de vieillissement combinés à un acteur virtuel sont époustouflants), Benjamin Button est l’un des chefs d’oeuvre de David Fincher (Alien 3, Seven).
Brad Pitt y joue sans doute l’un des rôles de sa vie, dans un scénario et une mise en scène pouvant se lire et se théoriser à la fois sous le prisme de la condition humaine et le métier de star de cinéma (et notamment les problématiques liées au gender et star studies). Exceptionnel, tant dans la forme que dans le fond.
Le cochon de Gaza
La vie de tous les jours ne nous donne pas souvent l’occasion de rire sur Gaza. Mais la comédie de Sylvain Estibal y arrive avec une certaine élégance. César de la meilleure première œuvre, Le Cochon de Gaza se présente comme une fable poétique, qui évite de se politiser tout en soulignant une situation absurde.
On y découvre le destin de Jafaar, un pêcheur palestinien qui remonte par mégarde un cochon dans ses filets de pêche. Embarrassé par sa trouvaille, il tente malgré tout de le vendre pour améliorer sa condition misérable. L’occasion de découvrir la vie du petit peuple de Gaza coincé entre autoritarisme religieux et contraintes militaires israéliennes.
Sasson Gabai incarne à merveille un quidam qui malgré sa pauvreté, tourne constamment le monde qui l’entoure en dérision. La bête qui lui fait face n’est pas là pour décorer et livre elle aussi une prestation très convaincante ! Un film original et attachant malgré l’actualité brulante qui l’entoure.
[nextpage title=”Alors autant regarder des films !”]
American Gangster (2007)
Ridley Scott y revisite l’histoire vraie de Frank Lucas, devenu parrain de la pègre de Harlem dans les années 70. Conscient que la Guerre du Vietnam avait rendu de nombreux soldats accros à l’héroïne, il organise un gigantesque trafic qui le rendra extrêmement riche. Mais malgré sa prudence, la fortune qu’il amasse ne va pas lui apporter que des amis.
Incarné par un Denzel Washington au meilleur de sa forme, Lucas fait face à l’inspecteur Richie Roberts (très bon Russell Crowe), bien décidé a le faire tomber. Le rythme est nerveux, l’écriture particulièrement réussie. Un film violent, mais passionnant.
Funny People (2009)
Petit chef d’oeuvre de Judd Apatow, Funny People narre l’histoire d’un comédien à succès à Hollywoodien (Adam Sandler, peut être ici dans son meilleur rôle) qui découvre du jour au lendemain qu’il est atteint d’une leucémie.
D’une personnalité égocentrique et solitaire, l’acteur va sombrer dans la dépression et tenter de renouer avec son passé et ses proches. Un film extraordinaire capable de faire reconsidérer son existence au spectateur au travers de la trajectoire du personnage sublime interprété par Sandler. A voir et/ou revoir immédiatement.
King Kong (2005)
Chef d’oeuvre insensé de Peter Jackson qui, seulement deux ans après avoir achevé sa colossale trilogie de fantasy (Le seigneur des anneaux), sort sur les écrans le film de toute une vie : le remake du mythique King Kong de 1933 réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.
À l’arrivée, le metteur en scène du Hobbit donne naissance à une oeuvre monstrueuse de gigantisme et de romantisme, entre pur hommage et réappropriation intime du classique des années 30. Absolument immanquable.
https://www.youtube.com/watch?v=o0D1bIh7xgo&t=69s
La Passion du Christ
À l’époque, le film sulfureux de Mel Gibson avait fait couler énormément d’encre. Accusé d’être réactionnaire, pervers, naïf, le film a réussi à littéralement scinder le public en deux. Son arrivée sur la plateforme vous permettra de vous faire un véritable avis.
Nettement moins allégorique que La Dernière Tentation du Christ de Scorsese (grand scandale également), le long-métrage use et abuse d’effet stylistique pour appuyer le calvaire du Christ dont on découvre ici les douze dernières heures. Tout comme Braveheart avant lui, Mel Gibson choisi la subjectivité quitte à ce qu’une partie du public y perçoive une vision politique. Le long-métrage reste cependant un énorme choc visuel, qui met en image la liturgie qui a alimenté la civilisation de nombreux peuples pendant plus de deux millénaires.
Jim Caviezel y joue le rôle d’une vie. Que l’on adhère ou non au style emphatique de l’ensemble, sa prestation hallucinée entièrement en araméen ne peut laisser insensibles les spectateurs. Les notes orientales de la bande-son de John Debney, qui rappelle parfois la musique perse, donnent un véritable volume à la mise en scène de Gibson. Reste une étonnante parabole de l’intolérance et de la cruauté ordinaire. Une radicalité assez rare dans le cinéma américain. À vous de voir.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.