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Sélection : Les 7 bandes dessinées qui nous ont fait vibrer avant l’été

Alors que l’été approche à grands pas, on vous a concocté avec amour une sélection de bandes dessinées, comics et mangas qui rafraîchira à coup sûr ce début d’été un peu trop chaud. On vous évite par avance les interminables séances de rattrapage, en se limitant aux œuvres one shot ou aux premiers tomes, et ça tombe bien, il y a eu de quoi remplir sa bibliothèque depuis avril, avec pas moins de sept titres au programme de cette sélection, garantie non-exhaustive et totalement subjective.

Crédits Delcourt / Ankama / Glénat

L’Art du sushi (one shot)

Scénario, dessin et couleur de Frankie Alarcon

Paru le 3 avril 2019 aux éditions Delcourt, 162 pages, 18,95€

Après nous avoir mis l’eau à la bouche avec Les secrets du chocolat (Éditions Delcourt, 2014), Franckie Alarcon nous fait passer à table, avec L’art du sushi, une immersion aussi instructive que poétique au pays du soleil levant. Du chef étoilé au producteur de sauce soja, du pêcheur aux palaces des rues parisiennes, le nouveau voyage culinaire de l’auteur nous transporte dans un univers onirique et apaisant. Le trait est sublime, presque calligraphique, et l’utilisation ponctuelle de la couleur ne sert qu’à mettre en valeur la beauté du sushi, protagoniste principal du récit. L’objet éditorial est beau, presque autant que son contenu, et constitue une véritable invitation au voyage.

Stray Bullets (tome 1)

Scénario et dessin de David Lapham

Paru le 10 avril 2019 aux éditions Delcourt, 480 pages, 34,95€

Ancien auteur pour DC Comics (Superman), Marvel (Daredevil, Deadpool) ou Valiant, David Lapham s’attaque à une ambition personnelle, en publiant en 1995 le premier chapitre de Stray Bullets. Près d’un quart de siècle plus tard, Delcourt rend hommage à ce monument noir du comics, avec le premier tome d’une intégrale augmentée qui vaut clairement le détour. Plus ou moins longues, les quatorze histoires (dont huit inédites en France) de ce premier tome n’ont à première vue, aucun autre rapport entre elles que leur évidente noirceur. Pourtant, certains personnages qui ont survécu à l’issue de leur propre récit finissent par errer dans les narrations suivantes à la manière de fantômes, toujours aussi paumés que de leur vivant. Le résultat est sombre, dérangeant, mais la lecture prenante.

Tokyo Revengers (tome 1)

Scénario et dessin de Ken Wakui

Paru le 17 avril aux éditions Glénat, 192 pages, 6,90€

Savoureux mélange entre Retour vers le futur et la culture Seinen, Tokyo Revengers ne révolutionne pas le genre, mais s’ancre dans un mélange réussi entre guerres des gangs et voyages dans le temps. La série raconte l’histoire de Takemichi, un jeune adulte à la vie ratée, qui cumule les jobs miteux et les galères. Après un accident de métro, le héros se rend compte qu’il peut voyager entre les époques. Le personnage va alors se lancer dans une croisade temporelle pour tenter de sauver Hinata Tachibana, son amour de jeunesse morte quelques années plus tôt lors d’un affrontement armé entre deux clans de la ville. L’histoire est addictive, et si Tokyo Revengers a tendance à se fondre dans la masse des sorties shonen et seinen du moment, le nouveau manga signé Glénat vaut clairement le détour.

Little Bird (one shot)

Scénario de Darcy Van Poelgeest, dessin de Ian Bertram, couleur de Matt Hollingsworth

Paru le 2 mai aux éditions Glénat, 192 pages, 22€

Dans une société théocratique et totalitaire américaine, un groupe de natifs canadiens fomentent une révolution contre le gouvernement qui les asservit. Du haut de ses 12 ans, Little Bird se retrouve malgré elle confrontée à une situation qui la dépasse, mais sait qu’elle va devoir affronter son passé pour espérer retrouver un avenir plus lumineux. Face au brillant scénario de Darcy Van Poelgeest, on retrouve le dessin tout aussi sublime de Ian Bertram pour illustrer ce one-shot, entre dystopie et poésie. Déjà connu pour son travail chez DC et Marvel (Batman, Wolverine…), l’artiste américain livre une interprétation graphique troublante et immersive, que Glénat qualifie, à juste titre de “psychédélisme moebusien”.

Deadpool le canard (one shot)

Scénario de Stuart Moore, dessin de Jacopo Camagi, couleur d’Israel Silva

Paru le 2 mai 2019 aux éditions Panini Comics, 120 pages, 18€

Quand l’irrévérencieux Deadpool rencontre Howard le canard, et que les deux mercenaires solitaires fusionnent par accident, le résultat est évidemment explosif. Pourtant, le duo improbable va devoir faire équipe pour sauver le monde, et accessoirement retrouver leurs identités respectives. Sans être un véritable chef-d’œuvre, Deadpool le canard est une vraie bonne surprise, survitaminée et à l’humour aussi décalé que ses personnages . Le genre de one shot qui aurait pu n’être qu’anecdotique, et qui finalement se révèle non seulement très agréable à lire, mais aussi particulièrement réussi en termes d’histoire. Espérons que cette aventure donnera envie aux amateurs de comics de (re)découvrir le personnage d’Howard the duck, encore trop méconnu dans le lore Marvel. 

Dans la tête de Sherlock Holmes (tome 1)

Scénario de Cyril Liéron, dessin de Benoit Dahan

Paru le 24 mai 2019 aux éditions Ankama, 48 pages, 14,90€

D’étranges disparitions ont lieu à Londres, et Sherlock Holmes en est convaincu, l’affaire a un lien avec ce mystérieux magicien chinois qui se produit depuis quelques jours dans la capitale. Dans cette nouvelle enquête inédite du plus célèbre détective de tous les temps, Cyril Liéron et Benoît Dahan nous offrent une immersion mentale dans l’esprit torturé et implacable de Sherlock Holmes. Le dessin est incisif, l’histoire captivante, et on a du mal à ne pas lâcher ce premier tome avant de l’avoir terminé. En démêlant le fil rouge de l’intrigue, les indices se dévoilent petit à petit, “dans le plus pur respect des écrits de Sir Arthur Conan Doyle” promettent les auteurs. Un pari réussi qui nous laisse malgré tout sur notre faim, le dénouement de cette épineuse Affaire du ticket scandaleux n’étant attendu que dans le deuxième et dernier tome, qui paraîtra en 2020.

The Wendy Project (one shot)

Scénario de Melissa Jane Osborne, dessin de Veronica Fish

Paru le 24 mai 2019 aux éditions Ankama, 96 pages, 14,90€

Quand Wendy Davies, 16 ans, voit la voiture familiale plonger dans un lac, la jeune femme refuse de croire à la mort de son frère Michael, et semble persuadée que ce dernier s’est envolé au Pays imaginaire. The Wendy Project est une aventure aussi courte qu’onirique. Un rêve éveillé où le personnage estompe les frontières entre imaginaire et réalité lors de ses séances de thérapie forcée chez la psychiatre. Psychédélique et colorée, la plume de Veronica Fish, vaut à elle seule le coup d’œil. Non seulement le livre est une histoire poétique sur le deuil, mais il constitue aussi et surtout un objet éditorial artistique à part entière, dont on ne se lasse pas de tourner les pages au fil du récit.

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1 commentaire
  1. sherlock et l’art du sushi magnifique (d’autant plus que je reviens d’un séjour de 15j au Japon en avril), 2 BDs magnifiques. Bravo pour la sélection.

Les commentaires sont fermés.

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