Pourquoi Max sera la plateforme de 2024

Lancée en mai 2020 aux États-Unis, HBO Max est l’un des acteurs qui comptent pour le divertissement à la demande. Il faut dire que la réputation de la chaîne suffit à justifier une souscription, nombre d’événements télévisuels ont lieu dans ses rangs. De Game of Thrones à Euphoria en passant par The Last of Us, HBO n’est pas la dernière lorsqu’il s’agit de réunir des millions de téléspectateurs pour sa messe du dimanche soir. Mais à mesure que les modes de consommation évoluent, que le streaming s’impose comme la norme, la fabrique à succès était bien obligée d’accompagner son processus de diffusion linéaire d’une offre à la demande. Après quatre années de développement sur son territoire, il est enfin l’heure pour HBO Max, renommée depuis Max, de partir à la conquête du vieux continent. Si le contexte pourrait a priori ne pas lui être favorable, la multiplication des services et la baisse du pouvoir d’achat comptent parmi les raisons évoquées pour justifier du ralentissement de la croissance des acteurs déjà installés, Max profite de son statut de mine d’or de divertissements autant que de sa semi-présence sur le marché. Au second ou troisième trimestre 2024, Max devrait faire de nombreux adeptes, bien aidé par le retour de licences emblématiques.

Un catalogue déjà très fourni

La réputation d’HBO dans la création télévisuelle n’est plus à faire. OCS a déjà fait rayonner son savoir-faire en France avec des séries emblématiques telles que Game of Thrones, Sur Écoute ou encore True Détective. À son lancement en 2024, la plateforme pourra compter sur l’aura de ces mastodontes du petit écran autant que sur quelques nouveautés. L’arrivée du service en France devrait également coïncider avec le retour de House of the Dragon, premier spin-off de la saga du trône de fer. La première saison avait été particulièrement regardée à travers le monde, cette suite devrait l’être tout autant. Côté nouveautés toujours, DC ouvrira les portes de son univers dérivé consacré à The Batman. Matt Reeves va produire une série The Penguin porté par Colin Farrell. Après une première apparition dans le film avec Robert Pattinson, ce spin-off devrait approfondir le parcours du criminel de Gotham. En 2025, l’on retrouvera par ailleurs The Last of Us pour la seconde saison des aventures d’Ellie.

Élément crucial pour le DCEU

Maintenant qu’Aquaman et le Royaume Perdu vogue dans les salles obscures, DC et Warner Bros peuvent pleinement se consacrer à leur univers en construction.Suivant les pas de Marvel, qui consacre autant de productions cinématographiques que télévisuelles à son univers, l’écurie va produire quantité de séries à destination de Max. Plusieurs séries ont déjà été annoncées, toutes évoluant dans le premier chapitre du DCU de James Gunn et Peter Safran. Baptisé Gods and Monsters, ce volet verra naître plusieurs projets. C’est avec Creature Commandos que les hostilités seront lancées. Il s’agira pour une créature à la Frankenstein de s’associer à un loup-garou, un vampire et une gorgone pour combattre les nazis.

Une série centrée sur Amanda Waller, toujours incarnée par Viola Davis, est également en développement. Elle devrait être liée à Peacemaker, promis à une seconde saison de ses aventures. Enfin, Lanterns fera revenir le porteur de l’anneau vert sur le devant de la scène tandis que Paradise Lost explorera la vie sur l’île de Themyscira avant la naissance de Wonder Woman.

La destination idéale pour les Jeux Olympiques ?

Si France Télévisions a obtenu l’intégralité des droits de diffusion en clair pour les Jeux olympiques jusqu’en 2032, c’est Warner Bros Discovery qui s’est emparé de la diffusion câblée. Les deux entités ont noué un partenariat pour offrir à leurs spectateurs une couverture complète de la compétition qui se déroulera à Paris l’année prochaine, ainsi que les suivantes. Max, fusion d’HBO Max et Discovery Channel, devrait ainsi faire la part belle à Eurosport et offrir aux futurs abonnés un large panel de divertissements. Si les détails de l’offre sont encore secrets, ce lancement intervient à un moment particulièrement propice à une adhésion rapide sur le sol français et européen.

La licence Harry Potter comme argument de vente

Parmi les licences surpuissantes chez Warner Bros, Harry Potter tient bonne place. À chaque rediffusion, TF1 s’assure d’ailleurs une première place sur le podium des audiences de l’Hexagone. Max devrait logiquement faire la part belle à la saga du petit sorcier à lunettes, mais pas seulement. Annoncée plus tôt cette année, la série devrait être un événement aux retombées cataclysmiques pour le service. Si ce reboot n’est pas encore prêt de poindre le bout de son nez, le casting n’est pas encore connu, force est d’admettre que le projet intéresse déjà énormément. Il est risqué certes, mais devrait largement faire parler de lui.

Une librairie de films à en faire pâlir la concurrence

La plateforme Max ne sera pas faite que des séries légendaires. La nouvelle offre pourra également compter sur une vaste librairie de films produits par Warner Bros, récents et moins récents. Comme Disney+ le fait déjà avec ses productions maisons, le catalogue devrait régulièrement se doter de métrages diffusés en salles. Si la chronologie des médias empêche une mise à disposition quelques semaines plus tard, comme c’est le cas aux États-Unis, l’allègement du délai légal devrait être en la faveur d’un enrichissement régulier du catalogue de Max. Désormais, il faut attendre 17 mois pour retrouver sur Prime Video et Disney+ les films proposés dans les salles obscures de l’Hexagone contre 36 mois avant la révision de la chronologie des médias. Warner Bros avait négocié aux côtés de ses concurrents en 2022 pour obtenir une fenêtre d’exclusivité plus avantageuse et devrait donc profiter des mêmes avantages que Disney+ et Prime Video.

La saga Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, tout l’univers DC devraient être autant de sagas mises à disposition des abonnés. La vaste librairie devrait également comprendre quelques mastodontes du 7e art, des classiques à découvrir ou redécouvrir. Assez étonnement, le Pass Warner n’avait pas misé sur ce volet pour convaincre de nouveaux utilisateurs. L’offre, vouée à disparaître avec le lancement de Max en France, avait fait des séries HBO son principal argument de vente. L’idée était sans doute de ne pas cannibaliser la prochaine offre de Warner Bros. Discovery.

Reste à voir désormais si le public sera au rendez-vous et si le prix sera attractif. Le Pass Warner étant facturé 9,99 euros par mois, en plus du prix l’abonnement Prime Video, l’on peut s’attendre à ce que ce soit la fourchette adoptée par cette nouvelle offre. Le début de l’année 2024 devrait être l’occasion pour Warner Bros. Discovery d’en préciser les contours.

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