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Pourquoi devriez-vous enfin craquer pour cette série ultra populaire de Prime Video ?

Aux côtés d’Invincible, The Boys, ou, dans une très moindre mesure, Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, Prime Video a encore une belle corde à son arc au sein de ses franchises séries. Et elle est de retour pour une troisième saison !

En 2022, Prime Video se lançait un pari (un peu) fou : miser sur un personnage de roman célèbre, mais dont les codes apparaîtraient bien archaïques aux yeux d’un public, en apparence, moins demandeur de ce genre de production. Sauf que la plate-forme de streaming pouvait compter sur deux films consacrés qui avait déjà, en quelque sorte, validé la popularité du héros à l’écran – bien aidé par Tom Cruise dans le rôle-titre, et le pillage grandissant des œuvres antérieures à France-Brésil en finale de la coupe du monde.

Bref, Reacher c’est un ex-militaire d’1m91, taillé comme deux frigos américains, qui entend jouer les redresseurs de torts grâce à son sens de l’observation, son intelligence et ses 100 kilos de muscles – ce qui aide grandement pour redresser les torts. En apparence, une bonne grosse série régressive qui veut faire parler les poings, comme à la grande époque où Schwarzenegger et Stallone occupaient le sommet du box-office. Cela tombe bien, comme on fait partie de cette génération qui a grandi avec ce genre de héros et on était curieux de savoir s’il avait encore sa place en 2022.

Héros d’un autre temps

Trois ans plus tard, revoici Reacher pour une troisième saison qui prouve que le service de SVoD n’a pas eu tort d’investir dans le personnage écrit par Lee Child et développé en série par Nick Santora. Il faut dire que le show a su trouver sa place en se réappropriant l’esprit du cinéma d’action bodybuildé avec ce qu’il faut d’auto-dérision pour créer le décalage.

Parce que Reacher est constamment vu comme une relique qui n’a ni foyer, ni biens matériels, un colosse solitaire se déplaçant uniquement armé de sa brosse à dents. La série assume le ringard du personnage au XXIe siècle tout en lui vouant une certaine admiration. Là où Tom Cruise jouait la carte du type ordinaire qui cache des compétences extraordinaires, le physique d’Alan Ritchson est un C.V. à lui tout seul et on prend plaisir à voir des figurants tenter l’affrontement direct avec un résultat couru d’avance. C’est ce qui fait le charme de Reacher : un esprit premier degré au service d’un bourrin second degré.

Et c’est là que la saison 2 échouait à se montrer au niveau de la première, en adjoignant à Reacher son ancienne équipe. Soudain, le héros solitaire travaillait au sein d’un groupe qui lui ressemblait, cassant la dimension surréaliste du bonhomme et tout s’en trouvait déséquilibré. Certes, le show conservé des qualités indéniables, mais cette intrigue arrivait bien trop tôt dans l’histoire de la série pour son propre bien, il fallait donc sauver les meubles pour la saison 3.

Reacher revient (presque) aux bases

Avec cette saison 3, le show continue de s’inspirer des bouquins de Child, mais cette fois en choisissant un fil rouge recentré sur Reacher, à l’image de la première saison. On retrouve cette masse de testostérone au milieu de personnages plus terre-à-terre, recréant ainsi le côté fantaisiste de la série. Reacher enquête et ses méthodes vont plier les approches plus conventionnelles de ses nouveaux camarades. On est à nouveau dans l’exagération assumée et on aime ça.

Néanmoins, la saison 3 parvient à marquer son empreinte avec une intrigue qui va placer notre héros éponyme dans une situation d’agent infiltré. Loin de se contenter d’adapter un récit similaire aux premières saisons, les scénaristes renouvellent le contexte afin de différencier chaque mission. Ce qui permet de ne pas connaître d’avance l’histoire puisque l’environnement exige l’adaptabilité du personnage et qu’aucune des saisons ne ressemble à la précédente, en bien ou en mal. Chacun peut ainsi avoir ses préférences.

D’autant qu’en termes de galère, cette nouvelle fournée d’épisodes fait fort puisque l’ex-militaire n’a littéralement jamais le temps de se reposer, un problème succédant à un autre. La série maintient sa dynamique, et même si certains événements se devinent, on a hâte de les voir arriver…

Reacher (1)
© Prime Video

Attention, Paulie méchant

Que fait-on quand un colosse d’1,91 parle ? On l’écoute ? Non, on le met en face d’une montagne de 2m18 pour le double de corpulence. Les fans des romans l’attendaient et ce fut un élément promotionnel majeur de cette saison 3 : Olivier Richters, alias Paulie, un nouvel antagoniste plus imposant qu’Alan Ritchson, pourtant déjà d’un fort beau gabarit.

Parce qu’au final, peu importe l’intrigue ou les révélations, on attendait qu’une chose de cette saison : l’affrontement des deux monstres. Et on peut dire que les scénaristes savent comment faire monter la sauce autour du sujet afin que lorsque cela arrive, ce soit la jubilation. Finalement, on est des gens simples, de la grosse bagarre entre deux armoires à glace, et notre petit cœur bat. Foutue sensibilité.

Au final, cette troisième saison de Reacher sur Prime Video continue de développer le bonhomme tout en conservant ce qui faisait les qualités de la série, et ses défauts aussi. Pour qui n’est pas amateur de ce genre de show régressif assumé, elle ne vous réconciliera pas avec le sujet. Mais pour les autres, cela reste un petit bonbon récréatif qu’on savoure le sourire aux lèvres. Quant aux indécis, il serait temps de vous y mettre !

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