Polaroid I-2 : 3 raisons de craquer pour l’instantané haut de gamme

La photographe analogique, reléguée au second plan à l’apparition du numérique, revient sur le devant de la scène. Bien aidée par la vague de nostalgie qui s’empare des photographes en herbes, Fujifilm a bien compris l’attrait du public pour les instantanées avec sa gamme Instax, les marques emblématiques se consacrent de plus en plus à ce format. Polaroid est la marque qui donne son nom à tous les clichés carrés, à tort ou à raison. Après la bonne surprise qu’a été le Polaroid Now+ et son expérience augmentée grâce au Bluetooth, le I-2 fait monter la gamme d’un cran. Commercialisé depuis le mois de septembre, l’appareil vendu à 700 euros est-il un investissement rentable ? À l’approche des fêtes de fin d’années, il mérite que l’on se penche sur la question, pour peu d’avoir un budget-cadeau suffisant.

Pour son design qui continue de faire recette

Les lignes des appareils Polaroid sont iconiques, et la marque l’a bien compris puisqu’elle continue de miser sur son apparence carrée, mais pas angulaire pour ces nouveaux produits. Tout de noir vêtu, il profite d’un look rétro bienvenue et d’une modernité grâce à son écran externe qui affiche les indications d’ouverture, de vitesse ainsi que le nombre de films restants. Le Polaroid I-2 se dote également d’une notification particulièrement cruciale pour les têtes de linottes, en indiquant lorsque le couvercle de l’objectif n’a pas été retiré.

La visée se trouve à nouveau sur le côté, pour laisser la place à l’objectif mis à niveau du dispositif. On apprécie tout particulièrement le détail argenté du bloc optique, qui confère à l’I-2 un look des plus appréciables. On retrouve par ailleurs le très voyant bouton rouge qui sert de déclencheur tandis que des détails arc-en-ciel faisant référence au logo de la marque s’invitent à l’avant et à l’arrière de l’appareil. Ce successeur à l’I-1 est un bel objet, que l’on appréciera exposer fièrement sur une étagère entre deux séances photo.

Parce que côté caractéristiques techniques, c’est carré !

Avec un tarif de 700 euros, le Polaroid I-2 ne peut compter sur des caractéristiques techniques décevantes. Il s’adresse aux amateurs d’analogique, aux photographes exigeants pour qui les arguments des Now+ et Go ne sont pas suffisants. Ainsi, la firme annonce “son objectif le plus net jamais conçu”, rien que ça. Grâce à un système de mise au point automatique à trois objectifs, et une ouverture plus large, il promet d’aider ses utilisateurs à réaliser leurs plus beaux projets créatifs.

Force est de constater que le résultat est à la hauteur de la promesse. L’appareil permet de réaliser des clichés bien plus nets, une définition que l’on avait jusqu’ici pas croisée au sein de son catalogue. Avec une ouverture située entre f8 et f64, I-2 peut s’adapter à bon nombre de situations et offrir un piqué assez surprenant. Pour jouer avec les réglages, les bagues situées autour de l’objectif s’avèrent très pratique et évitent de passer par la case application pour corriger l’exposition ou de contrôler les menus. Pour les connectiques, il faudra compter sur une prise USB-C à l’arrière du dispositif pour recharger la batterie au lithium-ion polymère. 

C’est du bel ouvrage (qui nécessite d’y mettre le prix)

Après avoir passé quelques jours avec ce Polaroid I-2, l’on peut aisément dire que le charme opère. Une fois le tâtonnement des débuts, le processus de prise de vues devient plus facile et ludique. Bien aidé par les modes semi-automatique, nous avons pu immortaliser des scènes nocturnes sans faire intervenir le flash, jouer avec la profondeur de champs pour réaliser des portraits convaincants ou encore utiliser une pause longue pour jouer du flou de mouvement. L’application s’avère être également un solide atout dans sa manche, permettant un suivi plus précis des réglages, de profiter des multiples expositions autant que de prendre en main le mode manuel.

L’appareil ne s’adresse néanmoins pas aux photographes du dimanche, qui souhaiteraient seulement immortaliser les réunions de famille ou les soirées entre amis. Il faut dire qu’en plus du prix de l’appareil, chaque exposition coûte 2 euros. Les films continuent d’être l’un des freins principaux à l’achat d’un Polaroid. Il faut aussi composer avec la chimie de l’entreprise, qui privilégie toujours un rendu plus rétro et des couleurs moins vives. Les films compatibles sont nombreux, il sera possible d’utiliser des i-Types, 600 et des SX-70.

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