Le vide intérieur
En septembre dernier, Sony créé une semi-surprise en annonçant la sortie imminente d’une PlayStation Classic, console rétro miniature proposée avec 20 jeux « emblématiques ». Dans la droite lignée de ce que propose Nintendo depuis deux ans maintenant, on évoque un hommage aux grandes heures de la machine, avec de véritables hits installés dessus. C’est d’ailleurs le cas. Metal Gear Solid, Final Fantasy VII, Resident Evil ou Tekken 3 composent la bibliothèque de la console attendue pour le 3 décembre prochain au prix de 99,99 euros.
Le problème, c’est qu’on a appris récemment, grâce à nos confrères de Kotaku, que l’intérieur de la machine était moins reluisant qu’espéré. Au programme, c’est bien un émulateur open-source tout à fait basique que l’on retrouve. Il s’agit ainsi d’une version ARM de PCSX-Reloaded, nommée PCSX ReARMed, qui permet de démarrer la PS Classic et de lancer les différents jeux pré-installés. Rien de bien transcendant lorsqu’on sait qu’il est possible d’utiliser et d’installer assez aisément et librement des émulateurs de ce type sur le web.
Alors oui, Sony a tout à fait le droit de s’arranger avec les organismes ayant créé ces logiciels pour pouvoir les réutiliser à sa sauce, mais le fait est que les consommateurs pouvaient s’attendre à mieux. En prenant le pari de simplifier au maximum la construction de sa PS Classic, Sony donne la désagréable impression d’un manque sérieux de rigueur.
Reconnaissance ou fainéantise ?
Ce qui surprend le plus, c’est que la console rétro ne sera pas optimisée pour afficher les jeux dans les meilleures dispositions. Ainsi, la firme japonaise n’a pas daigné retoucher le moteur utilisé par l’émulateur PCSX. Ne rêvez donc pas, il est peu probable (et même pas probable du tout à lire les premiers retours) que l’on assiste à un lissage graphique et une mise à l’échelle de jeux emblématiques comme Metal Gear Solid ou Rainbow Six. Aux dernières nouvelles, l’affichage se résumerait à un upscaling en 720p tout à fait basique.
Cette utilisation assez hasardeuse d’un émulateur somme toute classique soulève quelques interrogations. Pourquoi Sony, qui s’est toujours battu contre ces logiciels et les hackers, décide aujourd’hui d’avoir recours à cette technique sans vraiment lui apporter une touche plus personnelle ? En quoi cette PlayStation Classic Mini se différencie-t-elle finalement d’un Raspberry Pi que l’on peut se procurer à moindre coût, et légalement, sur le marché ?
Le fait de s’appuyer sur le travail de la communauté PCSX peut sembler paresseux de la part de Sony. Pourtant, certains y voient là aussi de la reconnaissance de la part du constructeur nippon qui rend hommage à ceux qui ont toujours adulé les travaux parus sur la PlayStation première du nom. Reste qu’on aurait apprécié un peu plus d’originalité de la part de Sony.
Outre ce manque criant d’innovation, c’est surtout le peu de possibilité offerte par la PS Classic qui gêne. Comme ses concurrentes les NES et SNES, la console rétro n’offrira qu’un catalogue prédéfini de jeux qu’on ne peut pas modifier. On aurait espéré pouvoir y ajouter des titres dans le futur (Tomb Raider ou Soul Reaver par exemple) via Wi-Fi, SD ou USB, mais il faudra, encore, se contenter de ce qui est « offert ». Reste la nostalgie et la sentiment de collection pour s’offrir, contre près de cent euros, une machine qui aura fait rêver petits et grands durant des années.
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Il faut être barge pour payer 100 euros pour cela. Sans moi
ma mini snes fait mieux…
moi j’attends une dreamcast mini ou une gamecube mini
petite erreur juridique : meme en possession d u n jeu, il est strictement illégale de le dumper ou de l’utiliser sous un autre format (la loi interdit de briser toute protection, ou de detourner le droit d’usage d’un logiciel, car on ne possede jamais le logiciel).
L’exception n existe que dans le cas ou plus aucun moyen d’utiliser l’outil n’existerait dans le monde 🙂
pour la suite, ouiiiii pour une dreamcast mais bon… faut pas rever non plus 🙂