Vous avez déjà visionné l’intégralité de The Day of the Jackal sur Prime et vous êtes en manque de séries qui vous prennent à la gorge ? Bonne nouvelle, Netflix vient d’ajouter à son catalogue la seconde saison d’un de ses shows les plus appréciés – la saison 1 occupant toujours la septième place de son Top 10 historique. Si on vous parle d’un sous-sol, d’un bureau vide et d’un simple téléphone qui ne sonne jamais, sauf pour annoncer le début des ennuis, vous nous répondez… The Night Agent bien sûr !
La série conçue par Shawn Ryan (The Shield) a été un énorme succès au printemps 2023, au point où la plate-forme de streaming n’a pas manqué de la renouveler pour une saison 2. Une deuxième fournée de dix épisodes qui s’est placée solidement à la première place du Top 10 hebdomadaire pour sa sortie et qui, selon tous les pronostics, devrait y rester quelque temps. À raison ?
De quoi ça parle ?
Dans la première saison, nous y suivions l’agent Peter Sutherland (Gabriel Lasso), mis au placard au sein du service secret Night Agent, dont le seul rôle consistait à répondre au téléphone. Mais lorsque Rose (Luciane Buchanan), programmatrice de génie, compose le numéro à la suite du meurtre de son oncle et de sa tante, le duo va être pris dans un complot qui va le mener jusqu’à la Maison-Blanche. À l’issue de cette histoire, Peter devenait agent de terrain pour Night Agent.
Et c’est exactement là qu’on le retrouve au début de cette saison 2. En mission avec sa partenaire, les choses dérapent et Peter se retrouve soudain isolé, sans savoir à qui faire confiance au sein de son organisation. Suite à un appel, Rose va partir sur ses traces, tout comme Catherine Weaver (Amanda Warren), la nouvelle supérieure de Peter. Le tandem très vite reformé, une nouvelle course contre-la-montre s’enclenche.
Vous l’aurez compris, The Night Agent n’a pas l’intention de changer une formule qui a marché et reproduit presque à l’identique son concept : des gentils Américains vont sauver les États-Unis en n’hésitant pas à se sacrifier au sein d’une intrigue qui les dépasse. Le genre thriller complotiste n’a pas besoin de beaucoup se renouveler pour conserver tout son attrait et c’est bien pour ça que la sauce continue de prendre pour cette saison 2.
Pourquoi ça marche ?
Dès les premières minutes, on est plongés dans l’action et cette dernière ne ralentit que pour laisser monter la pression autour des personnages. Qu’importent les facilités scénaristiques et les incohérences, la série est conçue pour nous prendre dans ses filets et nous faire avaler ces dix nouveaux épisodes d’une traite. L’efficacité est diabolique, d’autant que nos deux héros montrent une nouvelle assurance. Bien que toujours mono-expressif, Lasso a fait un vrai effort dans les scènes d’action et Buchanan lui offre un bon contre-point. Le duo fonctionne et on a hâte de voir ce que la saison 3 va nous sortir de son chapeau pour le réunir à nouveau.
Mais si on devait remettre un prix du meilleur personnage, ça serait chez les petits nouveaux puisque l’arrivée d’Arienne Mandi (The L World : Génération Q) au casting est le vent de fraîcheur qu’on attendait. Elle incarne Noor, une employée de la Mission iranienne à l’ONU, à New York, cherchant à tout prix à faire sortir sa famille d’Iran. Non seulement elle est la caution émotion et suspense du show – on sait que nos deux héros risquent peu grâce à la magie du scénario -, mais elle permet d’ajouter quelque chose à The Night Agent saison 2 que ne possédait pas la première : les choix moraux.
Car là où The Night Agent réussit son retour, c’est en exploitant davantage la psyché de ses protagonistes. La première saison ne se posait pas la question des dilemmes éthiques puisque Peter et Rose étaient clairement les victimes du récit. Ici, ils sont davantage les moteurs et le fil rouge va constamment les mettre en position de devoir faire des choix, de connaître jusqu’où ils sont prêts à aller pour sauver les gens. La boussole morale de Peter ne va pas cesser de bouger dans toutes les directions jusqu’à jouer sur le lien qui l’unit à Rose. La confiance est le thème principal de cette saison 2 où chaque personnage, même secondaire, va se retrouver à ne plus savoir à qui se fier. Un sujet hautement propice, vous vous en doutez, à de nombreux retournements de situation.
Bref, The Night Agent prend les mêmes et recommence, en mieux. Certes, le show Netflix reste fortement classique dans sa conception et ne dépassera jamais le cadre d’une bonne série ; toutefois, on sent bien qu’elle ne cherche pas à être davantage qu’être propre et efficace. Sur ce sujet, la mission est réussie. De quoi envisager sereinement une saison 3, déjà en développement, qui devrait encore pousser Peter dans ses retranchements. Et comme d’habitude, tout débutera par un coup de fil…
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