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One Piece : les 15 différences majeures entre la série Netflix et le manga

Pour briller en tant que série, l’adaptation de One Piece a du chambouler le scénario original pour le meilleur comme pour le pire.

bandeau spoilers

Le 31 août dernier, Netflix lançait la diffusion d’un de ses projets les plus risqués à ce jour. Depuis 2020, la plateforme de streaming travaillait d’arrache-pied pour donner vie à une adaptation live-action de One Piece. Le géant du divertissement n’en était pas à son premier échec en la matière (coucou Death Note) mais se lançait malgré tout dans cette aventure périlleuse. Contre toute attente, le N rouge nous aura prouvé que prendre des risques peut véritablement payer. Entre fidélité et réinvention, la série One Piece est un bel hommage à l’œuvre d’Eiichiro Oda, permettant à un public plus large de découvrir la quête de l’équipage au chapeau de paille.

Les scénaristes ont fait preuve d’un sacré talent d’équilibrisme pour couvrir l’ensemble de la première saga narrative de l’aventure. Il leur a en effet fallu regrouper pas moins de 100 chapitres du manga et 61 épisodes de l’anime en seulement 8 épisodes d’environ une heure. Malgré les nombreux raccourcis effectués, les fans s’accordent à dire que ces changements n’affectent en rien l’ADN de l’œuvre originale. La série s’affranchit des longueurs, avance ses révélations majeures et donne la vedette à d’autres personnages pour captiver ses spectateurs. Voici donc les grandes différences avec le manga qui font de One Piece une excellente adaptation.

L’ordre des événements

Dès ses premiers instants, la série Netflix donne le ton aux fans : il ne s’agit pas d’une adaptation fidèle au détail près. La rencontre des héros et leurs actions respectives changent la dynamique du récit. Dans l’œuvre originale, Luffy libère Zoro à Shell Town et le recrute dans son équipage. C’est seulement plus tard, une fois atterri à Orange Town chez Baggy le Clown que le duo fera définitivement la rencontre de Nami et l’intégrera au groupe. Dans la série, de nombreux éléments sont condensés dès le premier épisode. Luffy, Zoro et Nami s’entraident pour venir à bout du Capitaine Morgan et lui voler la carte de la Grand Line (que Nami vole normalement à Baggy).

Après avoir collé une raclée à Morgan, le groupe s’en va, et c’est finalement l’Amiral Garp qui donnera une bonne leçon à cet antagoniste. Dans le manga, ce chef de la Marine n’apparaît pour la première fois qu’au 92ème chapitre, soit juste avant la fin de la Saga East Blue. Ici, il devient alors essentiel au scénario de la série et marque la première différence majeure dans le traitement des personnages.

Dans le vif du sujet

Chez Netflix, One Piece n’hésite pas à densifier son scénario pour ne perdre personne en cours de route. Plutôt que de tenir les spectateurs en haleine pendant près de 300 épisodes, le programme révèle des informations capitales dès ses débuts. L’amiral Garp est le grand-père de Luffy et il compte bien sauver son petit fils de la piraterie. S’en suit alors une chasse à l’homme complètement inexistante dans l’anime. Celle-ci permet cependant de mettre l’accent sur le personnage de Koby, qui s’avère être l’une des plus belles révélations de cette adaptation. Dans l’œuvre originale, le cadet de la Marine disparaît quasiment des radars pour revenir d’autant plus fort et changé physiquement. La série fait donc le choix de le mettre en avant pour mieux comprendre son parcours et ses objectifs.

Les scénaristes ont également pris soin de retravailler la storyline de Baggy afin de raccourcir les affrontements et placer le clown au cœur de l’Histoire. Si l’on regrette de ne pas avoir vu l’explosion de la Baggy Bombe ou encore le petit chien Chouchou qui protège son village d’un second de Baggy, l’antagoniste a le mérite de devenir un outil scénaristique véritablement intéressant. Dans sa haine contre Luffy, il offrira son aide à Arlong pour retrouver le pirate au chapeau de paille, une relation totalement inexistante dans l’œuvre originale. On notera également la disparition (loin d’être surprenante) de Gaimon, que l’on retrouve tout de même sur l’un des tableaux du Baratie en tant qu’easter egg.

Les affrontements majeurs

Sans surprise, toutes les batailles ne pouvaient être représentées dans la série Netflix. Ou du moins en entier. C’est pour cela qu’après un séjour écourté chez Baggy le Clown, les événements au Village de Sirop font eux aussi le strict minimum. Le plan machiavélique du Capitaine Kuro n’est plus mis en place de la même façon. Kaya n’est pas malade à cause de sa dépression suite au décès de ses parents : son faux majordome Klahadol l’empoissonne avec l’aide d’anciens membres de son équipage. Dans l’anime, le pirate sous couverture est seul des années durant, avant de faire appel à l’ensemble de son équipage pour assassiner Kaya. Les frères Siamois devenus frère et sœur dans la série sont les cuisiniers derrière l’empoissonnement de Kaya. L’affrontement final est donc cloisonné dans le manoir, plutôt qu’en bord de mer dans l’œuvre originale. La série s’affranchit également de jeunes amis d’Usopp, et n’hésite pas non plus à assassiner le conseiller Merry qui s’en sort miraculeusement dans le manga. Coup de bol pour le Usopp live-action : son petit nez lui permet d’embrasser sa bien-aimée Kaya…

Du côté des événements aux Baratie, l’arc se retrouve quant à lui entièrement changé. Le combat contre Don Krieg n’a pas lieu puisque celui-ci est anéanti par Mihawk sur la Grand Line. D’ailleurs, le pirate au sabre que Zoro cherche à vaincre n’est pas venu en quête de Don Krieg mais sur ordre de Garp pour capturer Luffy. L’histoire au restaurant marin se cantonne donc à la backstory de Sanji et l’affrontement Zoro/Mihawk, puis à l’acte de trahison de Nami qui diffère lui aussi. Plutôt que de voler le Merry pour se rendre à Arlong Park, l’homme poisson se rend au Baratie en personne pour venir chercher Nami et la carte de la Grand Line. C’est alors que le groupe décidera d’aller la sauver, Luffy visiblement assuré que quelque chose cloche dans les actions de la jeune fille.

Enfin, le passage à Arlong Park et au Village Coco s’affranchit lui aussi de quelques longueurs, dont un affrontement contre Hachi, l’épéiste poisson. La série en profite pour dramatiser la situation de Nami. Là où les villageois qu’elle tente de sauver sont au courant de son mensonge dans le manga, mais font semblant pour la protéger, la jeune fille est véritablement détestée des siens dans la version Netflix. Cela a notamment pour objectif de créer de belles retrouvailles avec sa sœur Nojiko et des adieux encore plus douloureux lors de son départ à l’aventure.

Quid de la suite ?

Maintenant que Luffy, Zoro, Nami, Usopp et Sanji sont sur la route de la Grand Line, la prochaine saison de la série (si celle-ci est renouvelée) devrait naturellement se concentrer sur la saga Baroque Works. Seulement, Zoro n’hésite pas à trancher un agent de cette organisation, Mr. 7, dès le premier épisode. Cela sert-il à faire comprendre aux fans que cette saga n’aura pas lieu d’être dans la série ? Après tout, la série gagnerait peut-être en rythme si elle passait directement aux événements de Skypiea. Il faudra s’armer de patience avant d’en avoir le cœur net. Le script de la prochaine saison est officiellement bouclé, mais il faudra attendre au moins un an après la fin des grèves à Hollywood pour espérer découvrir de nouveaux épisodes, ont déclaré les producteurs. En attendant, Netflix propose un accès entièrement gratuit aux 12 premiers tomes du manga, de quoi (re)découvrir l’ensemble des changements cité plus haut par vous-même !

La liste des changements principaux

  • La rencontre entrre Luffy, Zoro et Nami
  • La carte de la Grand Line volée à Morgan et non à Baggy
  • L’arrivée précoce de l’Amiral Garp
  • La révélation du lien de parenté entre Luffy et Garp
  • La mise en avant de Koby et Helmeppo
  • Les événements à Orange Town (Baggy Bombe, le chien Chouchou et le maire, Morge et son lion Richy)
  • La suppression de la visite à Gaimon
  • Les événements au Village Sirop (l’équipage d’Usopp, de Kuro et les circonstances de la vie de Kaya)
  • Le baiser entre Usopp et Kaya
  • L’absence de Don Krieg au Baratie
  • Baggy qui aide Arlong à retrouver Luffy
  • Mihawk envoyé par Garp
  • La trahison de Nami
  • Les événements d’Arlong Park (les batailles et le Village Coco)
  • La mort de Mr. 7 en début de série qui compromet la saga Baroque Works

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6 commentaires
  1. Génial ce comparatif, merci!
    N’ayant ni lu le manga, ni vu l’animé, le live action m’a donné très envie de m’y intéresser.

  2. Y a aussi que Luffy est devenu latinos au cheveux frisés alors que dans le manga point de frisettes et de teint basané, et ne parlons pas de Usopp devenu black jamaïcain très très loin du Usopp du manga !
    marre du wokisme, de l’indulgence de la médiocrité intellectuelle, des problèmes identitaires américains et de la corruption qui pourrissent des oeuvres originales.

  3. @Bruno : et en quoi ça pourrit l’œuvre ?
    Rien qu’en regardant l’image de présentation, Usoop a la peau plus jaunatre que les autres, est-ce à dire qu’il fallait le peindre en jaune pour “respecter l’œuvre originale” ?
    Je ne trouve pas que les personnages principaux aient des différences si énormes par rapport au manga d’origine. Ok, les cheveux de Luffy sont frisés au lieu d’être juste en bataille… soit. Après, tu mets rarement assez de détails dans des cheveux sur un manga pour qu’ils aient vraiment l’air frisés.

    Après, je trouve les acteurs plutôt convaincants dans leur rôle et plutôt proches de leur esprit dans le manga. C’est surtout ça qui m’importe 😉 Pas que la couleur de peau colle au pixel près.

  4. @bruno tu as un problème l’ami Aladin jouer par un français m’a pas gêner, prince of persia par un américain non plus ca m’a pas empêché de rentrer dans l’histoire. Si ca te bloque pose toi les bonnes questions.

  5. @bruno si tu étais un vrai fan, l’auteur a donné des nationalités a ses personnage. S’ils étaient de notre monde, l’adaptation Netflix a été au contraire très fidèle au choix de l’auteur.
    Google est ton ami

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