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[On joue à des jeux de société – épisode 24] Bah, Dédé ! Notre sélection de jeux dédiés aux dés

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C’est bientôt les vacances d’été et avec elle les départ en vacance, les apéros, les copains et les longues soirées passées sur la terasse/le balcon/l’herbe du camping. Et c’est l’occasion de s’intéresser aux jeux que vous emmenerez dans vos valises. Voici une petite sélection orienté jeux de dés, parce que le hasard est toujours le meilleur ami du fun et des cris d’injustice.

Dice Forge 

Fiche d’identité

  • Auteur : Régis Bonnessée
  • Illustrateur : Biboun
  • Éditeur : Libellud
  • Genre de jeu : Dés, deckbuilding
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 10+ / 45min
  • Date de sortie : Juin 2017
  • Prix conseillé : 40€

Dans un monde merveilleux (et forcément très éloigné du nôtre), des héros s’affrontent non pas à coup de sabre laser ou de nains catapultés, mais à l’aide de dés magiques, aux faces interchangeables. Bienvenu(e)s dans le monde de Dice Forge.

Difficile de faire une sélection de jeux de dés sans parler de l’illustre Dice Forge. Récompensé entre autres au Trophée Flip 2017, Dice Forge est à la fois un deckbuilding ET un dicebuilding. En gros, vous allez utiliser vos dés pour acquérir des cartes qui vont, elles, vous permettre d’améliorer vos dés, afin de récupérer des cartes encore meilleures, qui permettront de booster encore vos dés, et ainsi de suite. Le principe est très simple, enfantin, même, mais pour autant rien n’est facile et il vous faudra faire preuve d’un poil de stratégie pour ne pas faire n’importe quoi avec vos dés.

Les amateurs de LEGO ne seront pas perdus avec le système d’upgrade de dés, puisqu’il s’agira de déclipser des faces pour en poser de nouvelles, récupérées dans un marché aux allures de musée du carrelage fantastique. Et fantastique, c’est aussi le terme que l’on pourrait utiliser pour parler du travail graphique de Dice Forge. On en prend plein les mirettes, c’est coloré, beau et clairement, ça donne envie de s’y plonger. Les règles s’assimilant en plus très rapidement, cette plongée pourra être faite en quelques minutes seulement.

Si les interactions entre joueurs sont assez peu nombreuses, cela vous permettra du coup de vous concentrer sur votre partie et la façon dont vous viserez la victoire (dés surboostés, points de victoire, sousous pour la popoche…). Les parties se suivent, mais n’ont que peu de chances de se ressembler.

On aime :

  • Visuellement c’est le top du top
  • Le rangement dans la boite, au poil
  • Le principe du crafting de dés

En conclusion

Si on cherche encore le Gelfling dans la boite, à cause du visuel de cette dernière, il est au moins certain que Dice Forge renferme un très beau jeu, familial et agréable à jouer, qui saura convaincre les non-joueurs de se lancer dans ce loisir chronophage.

Attack of the Jelly Monster

 

Fiche d’identité

  • Auteur : Antonin Boccara
  • Illustrateur : Guillaume Duchemin
  • Éditeur : Libellud
  • Genre de jeu : Draft de dés
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 3 à 5 / 8+ / 15min
  • Date de sortie : Février 2018
  • Prix conseillé : 25€

C’est toujours pareil, avec ces foutus aliens. C’est le bordel et à peine cligne-t-on des yeux deux minutes qu’on se retrouve en plein chaos. Oui, mais c’est fun. Et le fun, c’est la vie.

Rassurez-vous, si le début de l’intro pouvait faire penser à une déclaration d’un certain milliardaire à perruque président du monde, et même s’il y a « monstre gélatineux » dans le titre, Attack of the Jelly Monster n’a RIEN à voir avec ce triste personnage, ni d’ailleurs avec la tristesse en général. Au contraire, même. Véritable condensé de fun immédiat, c’est le genre de jeu qui pourrait plaire à votre chien, s’il avait la possibilité de lancer des dés au lieu de les manger (rapport au plaisir immédiat et à la façon dont les chiens fonctionnent… faut vraiment tout vous expliquer, c’est fatiguant, à la fin).

Dans Jelly Monster (pour faire court, parce que sinon ça me laisse moins de place pour mes digressions, et que seraient mes articles sans digressions ? Non, ne répondez pas « plus intéressants », ça n’était pas une vraie question). Dans Jelly Monster, donc, tous les joueurs jouent simultanément, lançant allègrement des brouettes de dés, pour tenter de faire des combos avant de se placer à certains endroits du plateau, pour maximiser la prise de points. Ça semble bordélique ? Oui, mais c’est tout le sel de ce jeu. Vous n’aurez pas le temps de stratégiser à mort, et il faudra aller vite, tout en gardant un œil sur vos adversaires, qui pourront en un rien neutraliser vos plans de conquête de points.

Ça râle, ça hurle, mais surtout, ça se marre comme des baleines. Et dans une période comme en ce moment, j’ai envie de dire qu’un tel jeu devrait être remboursé par la sécu.

On aime :

  • Lancer des dés ! Plein ! Ouais !
  • Visuellement c’est très original
  • Le gameplay innovant et nerveux

En conclusion

Simple à prendre en main, agréable à manipuler, Attack of the Jelly Monster est un condensé de fun dans une petite boite. Un peu comme moi, mais avec un O en plus.

 

Star Wars Destiny

Fiche d’identité

  • Auteurs : Corey Konieczka et Lukas Litzsinger
  • Éditeur : Edge
  • Genre de jeu : Dés, cartes, deckbuilding
  • Date de sortie : Décembre 2016
  • Prix conseillé : 30€

Il y a fort longtemps, dans une galaxie… non, je ne peux pas faire ça, ça a dû être fait des milliers de fois. Commencer un article sur Star Wars en reprenant la méthode narrative des films, ce serait un peu comme titrer un dossier sur les jeux de dés « dédé ». Sans déconner. QUI fait ça ?

Si vous aimez Star Wars et lancer des dés sur une table, il y a de grandes chances que vous soyez séduits par Star Wars Destiny. Fonctionnant sur le principe du jeu à collectionner, vous allez constituer des équipes de personnages et véhicules et explorer différents lieux, en vous battant avec votre adversaire à coups de dés. En début de partie, définissez des points de recrutement et constituez votre deck en fonction des points disponibles. Vous devrez aussi tenir compte du camp dans lequel vous allez être (l’Empire ou la Résistance) et ne pourrez prendre que des cartes dont les couleurs correspondront à celles de vos personnages, ou de votre camp.

Dès le départ, on a donc un aspect stratégique qui se met en place. Bien entendu, plus vous achèterez de boosters, plus votre choix de constitution de deck sera conséquent. Pas folle, la guêpe, comme on disait au siècle dernier. Et comment qu’on gagne ? Soit en battant les personnages de son adversaire, soit dès que cet adversaire n’a plus de cartes ni en main ni dans son deck. Avouez que c’est moins dangereux que de manipuler un sabre laser.

On aime :

  • L’univers, forcément
  • De bons gros dés, agréables en main
  • Constituer des équipes improbables

En conclusion

Une mécanique de deckbuilding simple, un peu de gestion de ressources, de bons gros dés et la surprise venant des boosters, Star Wars Destiny est une bonne surprise qui ravira les fans de l’univers… et ceux des jeux de dés.

Wazabi (édition 10 ans) 

Fiche d’identité

  • Auteur : Guilhem Debricon
  • Illustrateur : Stéphane Escapa
  • Éditeur : Gigamic
  • Genre de jeu : Dés, cartes
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 6 / 8+ / 20min
  • Date de sortie : 2017
  • Prix conseillé : 20€ 

Le principe de Wazabi est simple : vous débarrasser de tous vos dés. Pour cela, il va falloir les lancer lors de votre tour, et appliquer leurs effets. Évidemment, plus vous avez de dés, plus vous pouvez faire de choses, mais moins vous en avez et plus vous vous approchez de la victoire. Chaque dé possède 3 faces différentes. Certaines vous demanderont de donner un dé à un autre joueur, d’autres vous feront piocher des cartes et les dernières vous donneront des points de Wazabi. Ces points sont essentiels pour utiliser les cartes que l’on a en main, puisque ces dernières ont un coût en Wazabi.

Certaines cartes vous permettront de vous défausser de dés, d’autres bloqueront tel joueur, d’autres encore inverseront le sens de jeu. Chaque carte est un potentiel déclencheur de chaos. Alors autant le dire tout de suite, l’aspect stratégie est ici totalement absent et est remplacé par du fun et une injustice totale. Vous allez sans doute râler et rire en même temps. Vous verrez, ça fait bizarre la première fois, un peu comme au restaurant japonais, quand on croit que le wasabi est de la poudre de pistache et qu’on en avale une pleine cuillère (oui, j’ai des amis idiots).

On aime :

  • Le fait qu’on se marre à chaque partie

En conclusion

Drôle, rapide, injuste et hyper fun, Wazabi fait partie de ces jeux qu’on peut sortir n’importe quand, avec n’importe qui et qui nous garantit un bon moment. Simple, mais diablement efficace.

POW!

 

Fiche d’identité

  • Auteur : Reiner Knizia
  • Illustrateur : Jonathan Aucomte
  • Éditeur : Gigamic
  • Genre de jeu : Dés
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 5 / 8+ / 20 min
  • Date de sortie : Décembre 2016
  • Prix conseillé : 15€

« Alors ce super héros avec sa cape, là, on dirait qu’il attaque le super vilain avec son boulet et… » « et c’est complètement nul, ton idée. C’toi, le boulet. » Voilà le genre de discussion qui vous a poussé, vous et vos amis auteurs de comics, à chercher l’inspiration ailleurs…

Dans POW!, vous incarnez en effet des auteurs de comics à la recherche de super héros et de super vilains pour peupler leurs histoires fantastiques. Derrière ce pitch étrange se cache un jeu à la mécanique divertissante et relativement simple. Clairement, POW! est le genre de jeu auquel des non-initiés pourront jouer sans se perdre dans des règles interminables ni avoir à apprendre cent cinquante façons de gagner. Et c’est bien.

Ici, vous lancez les dés et devez récupérer le plus de cartes de super héros que possible. Mais attention, chaque super héros se devant d’avoir un adversaire digne de ce nom, vous allez aussi devoir récupérer autant de super vilains que de héros. En fin de partie, tout super héros n’ayant pas d’adversaire attitré est défaussé et ne vous rapportera aucun point. Alors que tout super vilain en trop restera là, à squatter comme un pote relou qui n’a pas compris qu’il fallait rentrer chez lui, vous faisant en plus perdre des points de victoire. Ajoutez à cela le fait que les héros et vilains ont des valeurs différentes et la possibilité de voler les super héros de vos adversaires, et vous obtenez un petit jeu de dés familial, mais tout de même bien fourbe.

On aime :

  • Sans la boite, il tient dans une poche
  • D’une simplicité extrême

En conclusion

POW! est un filler sympathique, le genre de jeu qu’on peut sortir le temps que la pizza finisse de chauffer, sans avoir à passer deux heures à expliquer les règles.

Qwixx 

Fiche d’identité

  • Auteur : Steffen Bennedorf
  • Illustrateur : Oliver Freudenreich
  • Éditeur : Gigamic
  • Genre de jeu : Dés
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 5 / 8+ / 15 min
  • Date de sortie : Décembre 2013
  • Prix conseillé : 13 €

Arh ! Nous fous propossons auchourd’hui de découfrir eine cheu de dés drès drès zympatique, ya ! Nous affons placé toutes nos ressources dans le déffeloppement d’un gameplay über zimple, fous allez kiffer comme des petits gorets, mein freunds, ya !

Qwixx est un pur jeu à l’allemande. C’est à dire que sous son aspect austère, très Derrickien, se cache en fait un jeu diablement efficace et à la rejouabilité infinie. Chaque joueur se voit remettre une grille de score qu’il va devoir remplir en fonction des faces indiquées par les dés lancés par le joueur actif. Ce joueur actif changeant à chaque tour, tout le monde lancera les dés. Et si vous avez une poisse inouïe aux dés, au moins cette fois, elle affectera aussi vos amis. Vous devrez cocher les cases dans l’ordre croissant ou décroissant, selon la ligne et la couleur, mais ne pourrez pas revenir en arrière. Chaque décision est alors un peu le choix de Sophie… si Sophie avait dû choisir entre deux dés au lieu de deux enfants.

On aime :

  • Son efficacité
  • Les parties rapides
  • Peu encombrant

En conclusion

Agréable surprise que ce Qwixx, et une preuve de plus que l’habit ne fait pas le moine. Au final, Qwixx est très chouette, et son petit format permet de l’emmener partout. Alors vous n’avez plus aucune excuse.

King of Tokyo 

Fiche d’identité

  • Auteur : Richard Garfield
  • Illustrateurs : Régis Torres, Igor Polouchine, Anthony Wolff, Jean-Baptiste “Djib” Reynaud et Romain Gaschet
  • Éditeur : Iello
  • Genre de jeu : Dés, cartes, bagarre
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 6 / 8+ / 30min
  • Date de sortie : Août 2016
  • Prix conseillé : 32€

C’est Godzilla, Mothra et Gamera qui rentrent dans un bar. Y’en a un qui dit « tiens, ça pue le plutonium, ici. » et y’en a un autre qui répond « c’est normal, j’ai roté. » Grosso modo, ça n’est PAS DU TOUT le pitch de King of Tokyo. Vous voilà rassurés ? Moi aussi.

Si vous avez toujours eu envie de savoir ce que ça faisait d’être un monstre de 80 mètres qui passe ses journées à défoncer des immeubles, à faire des german suplex à d’autres monstres tentaculaires et à gifler des hélicoptères de l’armée comme vous le faites avec des cousins (l’insecte, pas le fils demeuré de votre tante… quoique), King Of Tokyo est une des façons les plus simples de le découvrir, du confort de votre canapé.

Choisissez votre monstre, et partez à la conquête de Tokyo, pour en devenir le boss incontesté. Pour cela, il va falloir vous battre avec les autres kaijus qui squattent la ville, et tenter de devenir le « roi de la montagne ». Utilisez des cartes donnant accès à tout un tas de super attaques, fracassez vos ennemis à coups de dés (virtuellement hein, ne commencez pas à lancer vos dés sur vos potes), prenez place en plein centre de Tokyo et tentez d’y survivre, alors même que vous deviendrez le kaiju à abattre.

Autant le dire tout de suite, King Of Tokyo ne fait pas dans la finesse est se veut plutôt un défouloir fun et familial, où les rires se mêlent aux grognements gutturaux.

On aime :

  • Les illustrations
  • Les pions énormes
  • Les dés qu’on prend plaisir à balancer

En conclusion

Pas stratégique pour un sou, hormis dans la gestion des faces de dés que vous conservez durant vos trois lancers, King Of Tokyo est un jeu chaotique, fun et délirant.

Quantum 

Fiche d’identité

  • Auteur : Eric Zimmerman
  • Illustrateurs : Kieran Yanner et Georges Bouchelaghem
  • Éditeur : Funforge
  • Genre de jeu : Dés, stratégie, placement, combat spatial
  • Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 13+ / 60min
  • Date de sortie : Novembre 2013
  • Prix conseillé : 35€

Où ça ? Dans l’espace. Quand ça ? Dans le futur. Qui ça ? Quatre factions qui se livrent une bataille sans merci pour l’exploitation de planètes. Quoi ça ? Quantum, une perle que vous devez absolument découvrir.

Quantum n’a pas connu le succès mérité lors de sa sortie, la faute à un souci d’impression sur une infime partie des boites de la première édition. Rapidement corrigée, cette erreur aura malheureusement eu raison de la hype qui aurait dû entourer sa sortie. Car Quantum est un bon, un très bon jeu.

Basé autour d’une mécanique de lancer de et placement de dés, Quantum oppose les joueurs dans un conflit spatial aux enjeux militaires et stratégiques. Pour l’emporter, vous devrez déposer un certain nombre de cubes Quantum sur différentes planètes, asseyant ainsi votre domination intergalactique. Et pour y parvenir, vous aurez plusieurs possibilités : la science, la guerre ou la colonisation. Comme ça, il y en a pour tout le monde.

Le matériel est surprenant, mais parfait. De gros dés, qui représentent votre flotte, et qui peuvent être relancés pour en changer les spécificités, et des planètes disposées plus ou moins aléatoirement au centre de la table, permettant une rejouabilité infinie.

S’il est difficile d’imaginer que des dés soient immersifs pour représenter une flotte de vaisseaux, c’est pourtant le cas. Quantum réussit le pari d’être à la fois un jeu abstrait et en même temps très accessible et hyper thématisé. Comme s’il lui fallait encore plus de qualités…

On aime :

  • Hyper immersif
  • Redoutablement efficace
  • Plusieurs façons de l’emporter

En conclusion

Gros gros coup de cœur de cette sélection, Quantum est une véritable surprise. Stratégique, brutal, rapide mais surtout rejouable à l’infini, Quantum va vous donner envie d’aller conquérir l’espace.

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