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[On joue à des jeux de société – épisode 23] La vie est une aventure

Quand on rentre d’une journée compliquée et qu’on n’a pas envie de s’abrutir devant la télé, on peut se mettre un film, une série, ouvrir un bon livre, passer un moment avec ses chiens… ou jouer à un bon jeu de société. Et quoi de mieux qu’un jeu proposant une aventure du type de celles qu’on ne pourrait pas vivre autrement ?

Fairy Tile

Fiche d’identité
Auteurs : Matthew Dunstan et Brett J. Gilbert
Illustrateur : Miguel Coimbra
Éditeur : Iello
Genre de jeu : Déplacement, stratégie, tuiles
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 8+ / 30 min
Date de sortie : Février 2018
Prix conseillé : 19€

Il était une fois une princesse, un chevalier aventureux et un dragon tout rouge, qui vivaient dans le même royaume, fait de tuiles. Et ces trois personnages allaient vivre une aventure faite de rencontres, d’affrontements et de regards croisés. Une aventure, oui. Mais jamais la même.

Fairy Tile vous propose de tenter de raconter une histoire, en résolvant certaines conditions. Chaque joueur dispose en début de partie d’un deck de cartes distribuées au hasard et doit, en découvrant chaque carte l’une après l’autre, les résoudre dans l’ordre. Pour cela, il faut par exemple que le dragon et le chevalier se rencontrent dans la grande forêt, ou que la princesse puisse voir le dragon au loin, du confort de son château. Chaque tour, vous pourrez soit ajouter une tuile au royaume, pour l’agrandir, soit déplacer un seul des personnages selon sa règle personnelle de déplacement : Une seule case pour la princesse (c’est que c’est pas pratique de courir avec des talons et une robe qui traîne par terre), deux cases pour le chevalier, et uniquement des lignes droites ininterrompues pour le dragon.

Très vite, vous allez vous rendre compte que ce que vous cherchez à faire n’est pas forcément compatible avec ce que vos adversaires essayent de réussir. Et comme chacun joue avec les mêmes personnages… Il deviendra donc essentiel de pouvoir prendre l’avantage en jouant deux actions au lieu d’une. Pour ce faire, sacrifiez la carte actuelle de votre histoire en la renvoyant au bas du paquet (vous y reviendrez donc forcément) et gagnez un jeton magique vous permettant de jouer deux tours quand vous le voudrez (en vrai c’est juste un jeton en bois hein, mais jouez le jeu).

Pour l’emporter, il suffit d’avoir joué toutes ses cartes avant les autres joueurs.
Les règles vous demandent alors de lire votre histoire en remettant les cartes dans l’ordre, mais nous ne saurions que trop vous conseiller de les lire dans l’ordre dans lequel vous les avez jouées. Fou-rire garanti.

On aime :

  • Les cartes de conte, visuellement magnifiques
  • Les fous-rires en lisant son histoire dans l’ordre de dévoilement des cartes
  • Accessible, mais pas toujours si simple

En conclusion
Très joli, très simple d’accès (et donc aisément jouable en famille ou avec des non-joueurs), On se rend très vite compte que Fairy Tile est plus profond que son emballage le laisserait penser, et on se laisse rapidement emporter.

Micropolis

Fiche d’identité
Auteurs : Bruno Cathala et Charles Chevallier
Illustratrice : Camille Chaussy
Éditeur : Matagot
Genre de jeu : Draft
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 6 / 10+ / 30 min
Date de sortie : Mai 2018
Prix conseillé : 25€

Un jeu de société dans lequel on doit gérer une société (de fourmis), c’est pas un peu comme le principe du rêve dans le rêve d’Inception ? Non, en fait c’est vachement mieux (en même temps, c’était pas difficile).

Parfois des gameplays ressortent plus que d’autres. En ce moment c’est un peu le draft qui est à la mode, et comme c’est en plus une des mécaniques les plus utilisées dans ses jeux par Bruno Cathala, il n’est pas étonnant de la retrouver au centre de Micropolis. Ici, vous allez drafter des carrières à l’intérieur d’une fourmilière. Vous devrez faire en sorte d’obtenir les carrières les plus longues, les plus fournies en fourmis (essayez de répéter ça plusieurs fois super vite, tiens), tout en gérant vos fourmis soldats, servant à la fois de monnaie et de ressources pour marquer des points.

Tentez de récupérer des nourricières qui donneront naissance à de nouveaux soldats, évitez de mettre plus d’une reine par carrière et faites appel à d’autres fourmis aux capacités spéciales pour exploser votre score. Comme à l’accoutumée dans un Cathala, Micropolis est un jeu où l’orgie de points de victoire peut arriver de partout. Rien de tel pour surprendre un adversaire persuadé de l’emporter, en lui ravissant la première place au moment du comptage de points.

On aime :

  • Le mode à 2 et son gameplay repensé
  • Le thème, original et sympa

En conclusion
Servi par de très jolies illustrations, Micropolis surfe sur la vague actuelle du jeu de draft, mais le fait sans se vautrer dans l’eau. La « patte Cathala », qui rend à peu près n’importe quoi accessible au profane, fonctionne ici à merveille. Donc oui, mémé pourra jouer avec vous.

Century Édition Golem

Fiche d’identité
Auteur : Emerson Matsuuchi
Illustrateurs : Fernanda Suarez et Chris Quilliams
Éditeur : Plan B Games
Genre de jeu : Draft, cartes, gestion
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 5 / 8+ / 40 min
Date de sortie : Avril 2018
Prix conseillé : 40€

« Vous voulez bien m’échanger cette gemme rouge contre deux gemmes jaunes, une verte et une bleue ? C’est parce que je dois aller réveiller un golem de 20 mètres de haut, c’est pour aider ma mère à étendre le linge. »

Vous aimez les combos ? Vous aimez préparer vos actions quelques tours à l’avance ? Vous aimez le beau matériel et les monstres gigantesques qui sentent la mousse ? Alors ne cherchez plus, nous avons le jeu qu’il vous faut. Century édition Golem vous propose une mécanique de draft (oui, encore) à base de combos, un système de 4 couleurs de gemmes de valeurs croissantes, de cartes qui permettent d’échanger telles gemmes contre telles gemmes, le tout pour pouvoir acheter des cartes Golem. Alors bon, le thème n’a pas vraiment grand sens, mais c’est visuellement si attrayant, et surtout ludiquement si abouti qu’on veut bien passer outre.

Chaque tour, vous allez pouvoir récupérer gratuitement la carte la plus à gauche de la pile de cartes principales, ou payer pour obtenir une carte plus à droite (mais plus intéressante) en posant une gemme sur chaque carte vous en séparant. Si vous ne voulez pas faire d’emplettes, vous pourrez jouer des cartes que vous avez en main et échanger des gemmes contre d’autres, en piocher de nouvelles, ou en transformer certaines. Une fois que vous avez de quoi faire l’acquisition d’un Golem, dépêchez-vous de le faire avant de vous le faire ravir par un autre joueur. Sa valeur se convertira en points de victoire en fin de partie.

Et si ensuite vous ne savez pas quoi faire de tous ces golems que vous avez acheté, dites-vous qu’il y a pire, vous auriez pu collectionner les timbres. Ou les jeux de société.

On aime :

  • C’est beau
  • C’est vraiment beau
  • On a dit que c’était beau ? Parce que c’est beau, dis-donc
  • Un bel insert bien pensé, ça fait plaisir

En conclusion
Century « La route des épices » avait déjà marqué les esprits par un gameplay simple mais très efficace, et un système de combos intéressant, mais Golem pousse le truc encore plus loin avec un thème vraiment original et visuellement magnifique. Un must have.

Queendomino

Fiche d’identité
Auteur : Bruno Cathala
Illustrateur : Cyril Bouquet
Éditeur : Blue Orange
Genre de jeu : Tuiles, gestion, draft
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 8+ / 30 min
Date de sortie : Octobre 2017
Prix conseillé : 30€

Maintenant que vous avez contenté le roi, il va falloir satisfaire la reine. Terrain très glissant où il va falloir éviter toute réflexion sur la difficulté accrue, histoire de pas se faire traiter de sexistes. Non, c’est juste le jeu qui veut ça. Queendomino est en quelque sorte une variante plus « challenging » de Kingdomino.

Si vous avez joué à Kingdomino, vous connaissez le principe. Sinon, tant pis pour vous. Caaaaaalmez-vous, en vrai on va quand même vous expliquer. Dans Queendomino donc, vous devez construire votre royaume à l’aide de sortes de dominos représentant différentes surfaces (forêt, rivière, plaine, champ…) en liant les mêmes surfaces et en faisant en sorte d’y placer des couronnes. Oui parce qu’un champ de 8 cases sans aucune couronne ne vous rapportera aucun point en fin de partie. C’est moche.

Pour ça, vous allez avoir recours à un principe de draft dans lequel votre placement et votre choix de domino influera directement sur votre position au tour suivant. Il faut donc constamment faire un choix entre ce que vous voulez prendre tout de suite et dans quelle position vous voulez attaquer le tour suivant. Céder un avantage pour en gagner un, ou l’inverse.
Queendomino voit l’arrivée de marchands qui peuvent vous aider à marquer plus de points, et d’un dragon qui lui… bah il fait des trucs de dragon, quoi.

Utilisez vos ressources pour sublimer votre royaume et honorer la reine, envoyez le dragon foutre le boxon chez les autres joueurs, et laissez tata Simone gagner, elle a rien gagné depuis 1937, la pauvre.

On aime :

  • La compatibilité totale avec Kingdomino
  • Aussi simple à comprendre que son grand frère

En conclusion
Sorte de mise à jour de Kingdomino offrant plus de challenge tout en en conservant sa saveur, Queendomino saura satisfaire les joueurs avérés qui aiment partager leur passion avec le commun des mortels. Comme souvent avec Cathala, une bonne porte d’entrée vers le jeu de société moderne.

Imaginarium

Fiche d’identité
Auteurs : Bruno Cathala et Florian Sirieix
Illustrateur : Felideus Bombastis
Éditeur : Bombyx
Genre de jeu : Course, gestion, stratégie
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 5 / 14+ / 90 min
Date de sortie : Avril 2018
Prix conseillé : 50€

Un jeu dans lequel on travaille à l’usine, tout de suite comme ça, ça fait pas rêver. Sauf s’il s’agit justement d’une usine à rêves. Là, forcément, ça fait plus rêver, au moins pour le boulot, tant qu’on ne s’endort pas au travail et qu’on se met pas à rêver, au lieu de rêver. Hein ? Moi non plus.

Oui alors je sais, vous allez me dire « Encore un Cathala ? Vous êtes sponsorisés ou quoi ? » Mais en fait c’est pas de notre faute si le monsieur est productif, hein. C’est le hasard de la sélection. La semaine prochaine, si on fait une sélection de jeux en équipe ou de party game, bah vous ne verrez pas son nom, parce que c’est pas son truc. Alors commencez pas à vous plaindre, vous êtes plus joli(e)s quand vous souriez, en plus.

Et puis Imaginarium a été au départ pensé par Florian Sirieix, avant d’être revu à deux. Mais revenons-en au jeu, justement. Vous incarnez un réparateur de machines qui travaille dans une usine à rêves. Si ça n’est pas un job de rêve, justement (promis, j’arrête), vous vous prenez à rêver (je sais, j’avais promis…) d’un meilleur poste. Et ça tombe bien, parce qu’un poste de Grand Machiniste vient de se libérer. C’est donc une course qui débute, entre vous et les autres joueurs, pour obtenir le plus de points de compétences et décrocher ce poste de rêve (méééé).

Pour cela, vous allez disposer de tout un tas d’actions possibles, comme de réparer des machines (bien entendu), de gagner du Charbonium (la ressource principale dans l’usine), de démonter des épaves pour gratter quelques ressources et faire du vide dans votre atelier, de fusionner des machines, de faire vos preuves devant le conseil ou encore de recruter des experts.

Pour autant, il ne s’agit pas d’un jeu uniquement réservé aux experts (même s’il a tout pour leur plaire). La Cathala touch (encore une fois) le rendant accessible même aux joueurs plus occasionnels. Il vous faudra certainement plusieurs parties pour découvrir les meilleures façons de monter en compétences, mais c’est aussi ça la marque d’un grand jeu : une réelle courbe de progression. Essayez juste de ne pas trop en rêver la nuit (c’est bon, j’ai fini).

On aime :

  • C’est d’une beauté époustouflante
  • Un univers vraiment magique
  • Du matériel de foufou

En conclusion
Parfois, on tombe sur des jeux comme Imaginarium, qui sont à la fois esthétiquement magnifiques et hyper solides au niveau de leur gamplay. Un bonheur total, une expérience aussi visuelle que ludique, que l’on a envie d’admirer, de toucher, mais surtout de jouer et rejouer. Ça fait rêver.

Merlin

Fiche d’identité
Auteurs : Stefan Feld et Michael Rieneck
Illustrateur : Dennis Lohausen
Éditeur : Queen Games
Genre de jeu : Placement, gestion, majorité, stratégie
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 14 / 14+ / 75 min
Date de sortie : Octobre 2017
Prix conseillé : 55€

Arthur se meurt, et le royaume se cherche un successeur. Et c’est Merlin qui est en charge du recrutement. Vous êtes un des chevaliers de la Table Ronde et décidez qu’après tout, sil doit y avoir un nouveau roi, c’est tout aussi bien que ce soit vous. Merlin est un gros jeu de gestion et de majorité, signé Stefan Feld, dans lequel vous allez partir en quête non pas du Graal, mais de précieux points de victoire.

Stefan Feld est un nom bien connu dans le milieu ludique et nombreux sont les joueurs qui attendent ses jeux comme la venue du messie. Spécialisé dans la chiée de règles, dans les mécaniques simples mais aux possibilités multiples, Feld a sa communauté de fans loyaux. À ceux-ci, je n’ai pas besoin de leur parler de Merlin, ils l’ont sûrement déjà chez eux. Non, là c’est à toi que je m’adresse, lecteur. Toi le manant, le gueux (je fais du roleplay hein, après tout on se trouve autour de la Table Ronde), la fripouille (oui, bon, j’arrête).

Vous allez donc pouvoir faire tout un tas de choses, dans Merlin (le jeu hein, laissez ce vieil homme tranquille). Tenter d’obtenir la majorité dans certaines provinces, envoyer votre personnel récupérer drapeaux et autres points de victoire, compléter des missions, construire et surtout, foutre des coups de glaives au travers de la tronche de vils traîtres à l’aide d’Excalibur, pour éviter de perdre des points en fin de tour. Et si vous gérez bien, peut-être que dame Frénégonde vous accueillera dans sa chambre… (non c’est pas vrai, je viens de l’inventer).

On aime :

  • La multitude de possibilités
  • Cette odeur de gros jeu tout en restant accessible

En conclusion
Exclusivement orienté vers les joueurs aguerris, Merlin promet de leur proposer une expérience à la hauteur de leurs attentes. Pas de party game ici, pas de fous-rires, on n’est pas autour de la table ronde pour se marrer. On est là pour dominer et l’emporter sur ses potes. Feld-style.

Dig & Dig Dragon

Fiche d’identité
Auteurs : Julien Charbonnier
Illustrateur : Julien Charbonnier
Éditeur : Mangrove Games
Genre de jeu : Stop ou encore, placement, gestion
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 2 à 4 / 10+ / 30 min
Date de sortie : En ce moment sur Kickstarter 
Prix conseillé : Voir Kickstarter

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories, ceux qui ont un dragon et ceux qui creusent. Toi tu creuse. »

Bon, si vous êtes communiste, vous risquez de trouver le principe de Dig un peu révoltant. Mais comme il ne doit rester que trois communistes dans le monde, et qu’ils n’ont sans doute pas Internet, ça devrait bien se passer.
Dans Dig, vous envoyez des meeples (des pions, mais on vous demande d’imaginer qu’il s’agit de vraies personnes, avec des moustaches et tout) creuser pour vous dans des galeries pour y dégotter des trésors (qui vous reviennent, il va de soi). Et comme il s’agit d’un Stop ou Encore, vous allez devoir décider à quel moment vous faites remonter vos hommes avec leur butin et à quel moment vous continuez à creuser.

Evidemment, plus vous creusez longtemps, plus vous palpez. Mais si votre ouvrier se retrouve face à un monstre ou un piège, il va déguerpir aussi vite que possible, sans se soucier du trésor. Vous pourrez d’ailleurs engager plus d’ouvriers pour pouvoir multiplier les galeries, ou en envoyer plusieurs dans la même pour y creuser plus vite. Là encore, vous avez le choix, et les deux alternatives peuvent s’avérer payantes… ou brutalement punitives.

Pour éviter les déconvenues, ou tout du moins pour tenter de limiter les dégâts, vous allez pouvoir dépenser certains de vos gains à la taverne du coin, sorte de repaire à héros et autres gros bras. Allez-vous engager celui qui vous immunise contre tel monstre, ou plutôt celle qui augmente vos trouvailles ? Il faudra choisir, d’autant que ceux que vous laisserez pourront être récupérés par vos adversaires (vos potes autour de la table). Voilà donc la mécanique de Dig. Simple. Efficace. Accrocheuse. Et très fun. Ah oui parce que pendant une partie de Dig, on se marre. Principalement de l’infortune de ses potes.

L’extension Dragon, actuellement sur Kickstarter, vient ajouter quelques nouveaux spécialistes, un nouveau type d’ouvrière et de nouvelles cartes Dragon, qui viendront pimenter vos sessions de creusage intensif.
Ajoutez à cela la possibilité d’acquérir une édition améliorée de Dig durant la campagne, et vous n’avez plus vraiment d’excuses pour passer à côté.

On aime :

  • Facile à apprendre, facile à expliquer
  • Du fun immédiat
  • Suer des fesses à chaque nouvelle galerie

En conclusion
Dig Dragon vient parfaitement compléter un jeu déjà fort sympathique, aussi bien en famille qu’entre gros joueurs. De plus, cette seconde édition de Dig corrige quelques erreurs et rend le jeu plus nerveux, plus fun et plus agréable. Que du bon.

Clank!

Fiche d’identité
Auteur : Paul Dennen
Éditeur : Renegade
Genre de jeu : Deckbuilding, Stop ou encore
Nb de joueurs / âge / temps de jeu : 1 à 4 / 12+ / 60 min
Date de sortie : Novembre 2017
Prix conseillé : 50€ pour le jeu, 25€ l’extension

« Hé les gars, j’ai entendu parler d’un donjon dans lequel on peut looter comme des gorets. Y’a plein de trésors et en plus on passe pour des héros et… Hein ? Non y’a pas de serrure, mais y’a un dragon avec le sommeil léger. Mais franchement, ça s’tente. »

Clank! Le bruit que vous faites d’un pas lourd, alors que vous vous remplissez les poches au plus profond de ce donjon, gardé par un dragon cracheur de feu. Clank! Le bruit qui suffit à réveiller le dragon et à vous transformer en dinde rôtie. Clank! L’un des meilleurs jeux qui soient à l’heure actuelle. Et voici pourquoi.

Tranquillement assis sur un sac d’or au carrefour entre un Stop ou Encore, une course, et un jeu de deckbuilding, Clank vous propose une aventure fun, originale et surtout diablement addictive.  En solo (à l’aide d’une app très bien pensée –et gratuite-) ou à plusieurs, engouffrez-vous dans un donjon et tentez de looter le plus possible avant de vous faire rôtir par le dragon ou de finir coincés dans un piège. Constamment sous pression, votre santé diminuant de plus en plus vie, il vous faudra gérer votre gourmandise au mieux pour avoir le temps de ressortir à défaut du donjon, au moins de ses sous-sols, si vous voulez marquer quelques points de victoire.

Pour cela, vous allez vous constituer progressivement une main à l’aide de cartes communes à tous les joueurs. À chaque tour, chaque joueur pioche les 5 premières cartes de son deck et doit obligatoirement les jouer toutes, dans l’ordre qui lui sied. Vous démarrez tous avec un deck identique et bien pourri, et il va être essentiel de le renflouer à l’aide de cartes plus intéressantes.

Ces cartes vont vous permettre de vous déplacer plus vite dans les couloirs, d’augmenter vos capacités à la bagarre, de recruter de précieux alliés, voir de tirer ou défausser de nouvelles cartes. Et attention aux cartes qui déclenchent des Clank!, car chaque fois vous ajoutez un cube de votre couleur dans une zone commune, qui se retrouve dans la poche à hasard du dragon chaque fois que celui-ci se réveille. Et lorsqu’il se réveille, un joueur pioche un nombre (croissant au fil de la partie) de cubes dans la poche. Pour chaque cube de votre couleur, vous vous approchez d’une mort certaine et inévitable. Il faudra donc constamment faire attention à votre position dans le donjon, un mauvais calcul pouvant vous empêcher de ressortir à temps.

D’autant que dès qu’un joueur quitte le donjon, il active les 5 derniers tours de jeu, durant lesquels tout le monde va devoir rusher vers la sortie, coûte que coûte. J’espère que vous avez prévu de bonnes baskets, parce qu’il va falloir cavaler. À noter qu’en plus du plateau réversible de la boite de base vient de sortir une extension, Trésors Engloutis, apportant de nouveaux dangers, de nouvelles cartes et une nouvelle mécanique à base de scaphandres de plongée, pour aller explorer une grotte immergée, qui se greffe parfaitement à l’univers de Clank!. Et comble de la joie, le plateau de l’extension est aussi réversible. C’st presque trop de bonheur en même temps.

On aime :

  • Heu… tout ?
  • L’humour dans les règles, un vrai plus
  • Le côté compétitif sans se faire trop de crasses
  • La course pour remonter
  • Les plateaux réversibles
  • L’app pour le mode solo

En conclusion
Clank! est sans contestes l’un de nos coups de cœur de l’année. Une mécanique simple et efficace, une tension omniprésente, une interaction limitée mais astucieuse entre les joueurs… C’est du très haut niveau. Et son extension renouvelle le gameplay sans dérouter. Du bonheur.

Vous avez aimé cette sélection ? Retrouvez ci-dessous nos précédentes éditions :

[On joue à des jeux de société – épisode 22] Soleil levant et nouilles chinoises

[On joue à des jeux de société – épisode 21] Plaisirs solitaires et coopératifs

[On joue à des jeux de société – épisode 20] Ça bastonne sévère ! 

[On joue à des jeux de société – épisode 19] Du fun pour petits et grands

[On joue à des jeux de société – épisode 18] Mon royaume pour un bon jeu 

[On joue à des jeux de société, épisode 17] Kickstartez ! Ululez ! Mais surtout, jouez !

[On joue à des jeux de société, épisode 16] Tikal ou Tipacal de grimper sur ce temple ?

[On joue à des jeux de société, épisode 15] Dropmix : Ce refrain qui te plaît…

[On joue à des jeux de société, épisode 14] L’arbre : Poussez, madame !

[On joue à des jeux de société, épisode 13] V-Commandos : À la guerre, comme à la guerre !

[On joue à des jeux de société, épisode 12] Feeding Zombies : Venez comme vous êtes

[On joue à des jeux de société, épisode 11] Photosynthesis : Un jeu qui fait de l’ombre aux autres

[On joue à des jeux de société, épisode 10] Décrocher la lune… et accrocher les joueurs

[On joue à des jeux de société, épisode 9] Kitty Paw – Comme un chat dans sa caisse

[On joue à des jeux de société, épisode 8] Complots – Le mensonge en marche

[On joue à des jeux de société, épisode 7] We are the word – Tous ensemble, tous ensemble, tous!

[On joue à des jeux de société, épisode 6] Doggie Bag : Vilain, vilain chien !

[On joue à des jeux de société, épisode 5] Les Aventuriers du rail – Europe : En voiture, Simone !

[On joue à des jeux de société, épisode 4] The 7th Continent, le continent dont VOUS êtes le héros… et la victime

[On joue à des jeux de société, épisode 3] Diamant : Toujours plus… souvent moins

[On joue à des jeux de société, épisode 2] Smash up : Prends ça dans tes dents (si t’en as) !

[On joue à des jeux de société, épisode 1] Sbires : La dure vie d’un homme de main

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