« Oh non, ça craint ! J’ai confondu ma banane avec celle de mon petit frère. Résultat des courses : il a mon tatoo et moi son tamagotchi ! » Une phrase presque gênante, qui nous parait appartenir au néolithique. Et pourtant, elle paraissait tout à fait normale il y a moins de trente ans. Comme prévu, la technologie n’a cessé d’effectuer des bonds de géant, favorisée par le déploiement rapide d’internet.
Votre smartphone a désormais la puissance d’un ordinateur, vous pouvez accéder à des millions de titres via Spotify ou encore voir vos films en 4K… Les choses ont bien changé. Alors, laissez-vous emporter par un vent de nostalgie en (re)découvrant quelques-uns des objets tech les plus emblématiques de cette décennie qui rime avec insouciance pour nombreux d’entre nous.
Le Gameboy
Le Gameboy est probablement le seul objet que vous pourriez ressortir dans le bus sans avoir honte. C’est dire la réussite extraordinaire de Nintendo. Cette console portable mythique a traversé les âges et est encore aujourd’hui considérée comme une des meilleures machines de l’histoire du jeu vidéo. Face à une Game Gear plus puissante, mais qui coûtait un SMIC en pile, ce bloc de plastique gris a su offrir des heures de bonheur aux gamers nomades. Super Mario Land 2, Wario Land, Zelda : Link’s Awakening, Metroid II… N’en jetez plus.
Les pagers
Bien avant l’avènement des portables, c’est la famille des pagers qui régnait en maitre dans les cours des lycées. Kobby, Tatoo, Tam-Tam, autant de noms qui ont accompagné les adolescents et adultes au milieu des années 90. Ces petits boitiers utilisaient un service d’envoi de message par radio aux destinataires. Le Tatoo permettait de recevoir un message (d’abord numérique puis alphanumérique !) afin d’aller à la cabine téléphonique pour rappeler le numéro reçu.
Les modèles qui ont suivis permettaient même de lire jusqu’à 80 caractères d’un message de l’envoyeur, qu’il avait précédemment dicté à une opératrice. Les pagers se sont raréfiés lors de l’arrivée du SMS mais le système a encore été longtemps utilisé par les pompiers et le personnel hospitalier, car la plage de transmission radio est extrêmement large.
Le Tamagotchi
Apparu en 1996, le Tamagotchi a provoqué une véritable déferlante chez les plus jeunes. Ce petit gadget qui permettait de s’occuper d’un animal de compagnie virtuel a connu un succès fou dans le monde. Au départ destiné aux jeunes filles japonaises se sentant seules, ce petit programme informatique demandait aux acheteurs de nourrir et faire jouer votre compagnon à l’aide de trois boutons situés sous l’écran.
Une tache à prendre au sérieux puisque ce dernier pouvait mourir en cas d’oubli. On s’étonne encore du niveau d’attachement de certains pour un simple écran LCD. Les temps étaient différents on vous dit.
3Dfx Voodoo
Tous les gamers ayant joué sur PC dans la décennie 90 se rappellent la Voodoo. En 1996, les constructeurs de cartes graphiques sont sûrs d’une chose : L’avenir du jeu vidéo est en 3D. Une petite compagnie composée d’ingénieurs de chez Silicon Graphics, nommée 3Dfx, sort un GPU spécialement dédié à cette tâche.
Elle connait un grand succès surtout grâce à des titres comme Quake et Tomb Raider, bien qu’elle ait besoin d’être connectée à une carte 2D pour l’affichage. Le résultat est impressionnant. Il est possible de jouer en 640 x 480 pixels (!) en 60 fps à de nombreux titres ! Sa successeur permettra même d’en faire fonctionner deux en SLI. Une ère extraordinaire du jeu PC. Regardez cette vidéo de la chaîne PhilsComputerLab pour comprendre.
Le (maudit) MiniDisc
La guerre des formats musicaux et vidéo a particulièrement fait rage dans la décennie 90. D’autant plus que les marchés grand public n’étaient pas tous égaux en termes d’offre. Le Mini Disc illustre bien cette période. Alors qu’il a connu un joli succès au Japon (notamment avec le célèbre Sony MZ1) il est resté assez confidentiel en Occident, notamment à cause d’un coût élevé et de l’arrivée du mp3 (pourtant de moins bonne qualité).
Cette technologie magnéto-optique, qui fonctionnait de manière assez similaire au Compact-Disc, permettait d’enregistrer jusqu’à 80 minutes de musique (en numérique). Une façon de combiner les avantages du disque et de la cassette, tout en étant beaucoup plus compact que les lecteurs dédiés à ces derniers. Malgré tous ces avantages, les gens ont été réticents à changer l’intégralité de leur collection pour en profiter.
La disquette
Vous pestez, car votre smartphone ne dispose que de 64 Go de stockage ? Et bien, sachez qu’il y a quelques années de cela, nous stockions encore nos documents sur des disquettes (en 5,25 ou 8 pouces s’il vous plait). Cette dernière reste encore l’icône de choix pour signaler un enregistrement.
Inventée à la fin des années 60 (elle est donc un peu à part dans ce classement), elle pouvait initialement contenir 80 000 caractères soit une journée de frappe. Elle s’est par la suite développée et a bercé de nombreux geeks durant les années 90. Il faut dire qu’avec 1,44 Mo de stockage (et parfois bien plus à condition de mettre le prix), il était déjà possible de conserver de nombreux documents. Une relique du passé !
Encarta
Il fut un temps où il ne suffisait pas de « googler » pour clouer le bec de vos amis qui pensaient qu’Istanbul était la capitale de la Turquie. Mais on ne vous demandait pas non plus d’aller fouiller dans un livre. Non ! La révolution de la connaissance se nommait Encarta. Crée par Microsoft en 1993, cette encyclopédie numérique payante sur CD-ROM était une véritable révolution. Les informations étaient agrémentées de vidéos, d’audio, mais aussi de liens hypertextes qui renvoyaient… Vers d’autres articles Encarta ! Mais la démocratisation du net, et l’arrivée de Wikipedia, à mis fin à son règne.
La VHS et le Magnetoscope
La cassette VHS (pour Video Home System) est apparue bien avant les années 90, mais ce format s’est imposé massivement et connaissait encore son heure de gloire à cette période. Visant résolument le marché familial, les cassettes étaient composées d’une bobine de bande magnétique enroulée autour d’un tambour, capable de lire, mais aussi (et surtout !) d’enregistrer des signaux vidéo ou audio.
Couplée à un magnétoscope, elles permettaient ainsi de conserver les programmes ou films qui passaient à la télévision. Une facilité d’utilisation, associée à un fort engagement des studios de cinéma, qui a grandement contribué à son succès… Et à nos souvenirs.
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Sympa comme liste.
Je suis surpris de voir Gameboy comme nom masculin. On disant “le Gameboy” en tant que français au japon mais je n’ai jamais entendu quelqu’un le dire ou l’écrire en France.
Il manque un élément clef dans cette liste: les CD AOL!!!
On en avait tellement que mon père en a accroché une 50aine dans le cerisier pour faire fuir les oiseaux (et ca a marché).
Après une petite recherche, AOL aurait dépensé plus de $300 millions dans ces CDs et pendant une période, 50% des CD produits dans le monde avaient un logo AOL. J’ai trouvé l’anecdote sympa.
Le Tatoo, tellement emblématique des 90’s que le groupe de punk Uncommon Men From Mars a baptisé une de leurs chansons comme ça. 😀
Étrange de mettre le Minidisc qui n’a pas survécu face au CD tout comme la disquette qui a laissé sa place au CD. Et puis Encarta et la 3dfx vont de paire avec le CD en fait. Et puis sinon, les années 90 ça m’évoque les ISO, les DivX et les graveurs de CD. Ou la musique en qualité numérique, sur CD. Les baladeurs CD anti choc qui vont avec …
D’accord avec le reste, je pense qu’il manque le cédérom (l’Académie française approuve)
Je crois que l’ISO les DivX sont vraiment arrivé fin 90 (98/99) pour les plus avertis, pour le grand public c’est plutôt début 2000 (2003/2005)
vous dites le playstation ? le xbox ? le megadrive ? XD
J’avais beaucoup aimé le md, la principale raison n’y est pas invoqué.
Mon Walkman était imposant quoique au fils des années il devenait plus compact,la fonction auto reverse et la marche arrière était vraiment top mais ça l’était bcp moins qu’un lecteur cd portable où on pouvait directement sauté les pistes mais il était encore plus gros que le Walkman et il suffisait que l’on s’agite un peu pour que la saute alors avec mes rollers j’avais laisser tomber et repris mon walkman, même a vélo c’était trop sensible…
Le mini disc était compact, une bonne qualité audio et son principal avantage en plus de sa petite taille face au lecteur cd est que l’on pouvait courir, faire du roller/vélo avec sans que la musique s’arrête, c’est ça que j’en ai retenu
moi j’aurais WinAmp bien plus représentatif des 90’s (2000)