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Obi-Wan Kenobi : non, ce n’était pas si mauvais

Le torchon brûle entre les fans Star Wars. Obi-Wan Kenobi est-elle une bonne ou une mauvaise surprise ?

Ce mercredi 22 juin, la série Obi-Wan Kenobi a tiré sa révérence sur Disney+. Après six épisodes chargés en rebondissements, la série située entre le troisième et le quatrième opus de la saga nous a livré tous ses secrets. Alors que les fans ne sont pas tendres avec la dernière série Disney+, retour sur les réussites et les ratés de la série portée par Ewan McGregor.

Les +

Obi-Wan, star de la galaxie

Dans le lore Star Wars, certains personnages sont plus intéressants que d’autres. Dans chacune des trilogies, l’un d’entre eux a particulièrement retenu notre attention, Obi-Wan Kenobi fait appel à pas moins de trois de ces figures.

Alors que la prélogie de George Lucas n’a pas vraiment survécu au passage à l’an 2000, la faute à des visuels désuets et une direction d’acteur parfois aux fraises, Ewan McGregor semblait être largement au-dessus de la mêlée. Lui consacrer une production était donc une bonne idée, surtout parce qu’elle promettait d’explorer plus en profondeur le parcours du maître Jedi.

L’acteur britannique n’a pas failli à sa réputation, il permet de faire éclore un nouvel Obi-Wan au fil des épisodes. Une mutation maîtrisée du début à la fin, de Jedi désabusé à grand sage, l’acteur est juste à chaque instant et c’est assez rare dans l’univers Star Wars récent pour le souligner.

Owens Larson et La Troisième Soeur
Crédits : Lucasfilm

Une direction d’acteur aux petits oignons

On le disait plus haut, dans la saga, la direction d’acteur n’a pas toujours atteint des sommets. Exemple plus récent : la série The Book of Boba Fett qui regorge de moment de malaise et de surjeu évident. Deborah Chow s’en sort bien mieux, menant toute la petite troupe avec aisance.

De l’impitoyable Dark Vador, à la sanguine Reva en passant par l’adorable mais impétueuse Princesse Leia, chacun des personnages qui évolue sur nos écrans bénéficie d’une écriture assez subtile.

La portée dramatique du récit n’est pas écartée au profit de l’action, elle nourrit les aventures de nos personnages dans les moindres détails. C’est particulièrement vrai lors du dernier épisode, lors de l’affrontement douloureux entre les deux anciens frères d’armes. Un duel presque biblique, une rédemption pour l’un et une plongée vers un destin tragique pour l’autre.

Ces explorations scénaristiques résonnent avec la suite des aventures d’Anakin et Obi-Wan, ajoutant plus de densité à leurs personnages et leurs parcours respectifs. Même du côté de la jeune Leia, parfois réduite à la position de mignonnerie ambulante, la série permet de mieux comprendre sa personnalité et ce qui la motivera à plus tard rejoindre la Résistance.

easter-eggs obi-Wan Kenobi
Crédits : Disney+

Du fan service maîtrisé

Quand on fait une série ou un film Star Wars, ou dérivé de n’importe quelle licence à succès, il est bien difficile d’échapper au fan service. Alors que certains abusent de cette rhétorique nostalgique, Obi-Wan Kenobi parvient à distiller ses références avec parcimonie.

Là où on pouvait redouter une orgie de clin d’œil et autre appel du pied aux fans, la série semble avoir compris qu’un tant soit peu de subtilité était de rigueur. Le dernier épisode a néanmoins un peu défait ce postulat pour faire réapparaître quelques figures iconiques de la licence. Il semblait difficile d’y échapper, mais on a bien vu le fantôme de Qui-Gon Jinn faire une brève apparition.

Une manière pour l’intrigue d’acter le fait qu’Obi-Wan est désormais en paix avec lui-même, et qu’il a retrouvé sa maîtrise totale de la force. On notera aussi l’apparition de Palpatine, qui planait jusqu’ici comme une ombre au-dessus de la tête de Dark Vador. Il mène de loin les opérations pour asseoir la puissance de l’Empire dans la Galaxie, sans prendre directement part à l’action. En cela, la série a bien plus réussi son intégration que le neuvième volet de la saga au cinéma, où il revêtait les traits d’un Deus Ex Machina qui a encore aujourd’hui du mal à passer auprès des fans.

Même la présence du jeune Luke Skywalker, pourtant très attendue, n’a pas fait l’objet d’une exploitation tonitruante. Il faut dire que malgré sa disparition dans Les Derniers Jedi, le personnage est encore omniprésent dans le reste des productions Lucasfilm. (The Mandalorian et Le Livre de Boba Fett).

Dark Vador

C’est une évidence. La présence Dark Vador à l’écran nous rappelle que c’est encore aujourd’hui l’un des antagonistes les plus iconiques de la pop culture. Avec la voix de James Earl Jones, et la performance corporelle d’Hayden Christensen, le méchant retrouve de sa superbe. Une puissance qui transpire par tous les pores de l’écran et particulièrement dans la scène d’affrontement avec Obi-Wan lors de l’épisode 3.

Les –

Un récit trop étiré

Obi-Wan Kenobi, c’est près de six heures de narration au service d’une épopée intergalactique. Alors que le premier épisode jouait avec la lassitude de l’ancien Jedi, alors qu’il tente de rester loin des radars, la série éprouve quelques difficultés dès le troisième épisode. Rapidement, une sensation de vide s’impose lorsque le récit traîne en longueur. Obi-Wan Kenobi devait à l’origine être un film, cette stratégie aurait sans doute été profitable au personnage et cette aventure.

Le Grand Inquisiteur
Crédits : Lucasfilm

Une réalisation rarement efficace

Si Deborah Chow avait eu droit à quelques fulgurances dans The Mandalorian, c’est plus compliqué dans cette série. Si certains combats sont plutôt agréables à l’œil, force est d’admettre que le tout manque d’envergure. Certaines scènes sont presque illisibles, alors que la caméra ne parvient jamais à suivre les chorégraphies pourtant très impressionnantes. Le spectacle annoncé n’est jamais vraiment au rendez-vous.

Des enjeux, vraiment ?

Remplir le vide laissé entre deux productions est un risque que Disney et Lucasfilm semblent prêts à prendre. Dans Obi-Wan Kenobi, l’enjeu est moindre. Les personnages sont presque tous protégés par des armures scénaristiques, pour préserver la continuité de la saga. En résultent une perte évidente d’enjeux, et un suspens résolument moindre. On se demande finalement s’il n’aura pas fallu explorer la destinée de tous nouveaux personnages, pour limiter un peu la casse.

Malgré les vives critiques à son égard, Obi-Wan Kenobi n’est pas le naufrage annoncé. La série a de nombreux arguments en sa faveur, et quelques casseroles aussi. Les voies de la Force étant impénétrables, difficile de dire si chacun des fans de Star Wars y trouvera son compte. Alors que Le Livre de Boba Fett était clairement un échec, Obi-Wan Kenobi ne sonne pas non plus comme un nouvel espoir pour la franchise, qui doit se renouveler d’urgence. Andor semble engagée sur la bonne voie, du moins c’est la conclusion que l’on peut tirer des premières images dévoilées il y a quelques semaines.

Découvrir Obi-Wan Kenobi sur Disney+

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11 commentaires
  1. Une Daube Sans Nom , même boba fet qui étais pourtant d’un lvl très bas étais plus plaisant et avec plus de profondeur

    Franchement quand je vois les scores des critiques je me demande si ils ont 12 ou 13 ans ceux qui pose des notes comme sa ….

    Merci a DESHNEY de tuer cette licence , peu être une vengeance de Mikey ….. aller savoir

    Au moins la petite a retrouver son robot ….. et sa ……. sa compte tellement …. au Zut j’ai spoil toutes l’intrigue de la série DSL

  2. J’ai vraiment accroché avec la série, un vrai plaisir malgré quelques creux à certains moments.
    Je n’attendais pas la perfection, simplement une occasion de revoir des acteurs iconiques, d’ajouter de la profondeur à la relation si forte qui a uni Anakin et Obi Wan et un enrichissement de la saga Skywalker.
    Pour ces éléments, j’ai été très satisfait. Certains se raccrochent à une pseudo-interprétation d’une phrase de “un nouvel espoir” pour trouver des incohérences, mais la vérité c’est que creuser la dramaturgie du plus grand Jedi qui a perdu une partie de lui lorsque son apprenti, son frère, son ami, a sombré, c’est forcément génial.

    Alors oui, il y a des fautes, oui Disney aurait pu creuser plus, rendre le tout plus mythique et intense. Mais là où il y avait mille façons de se casser la bobine et de faire n’importe quoi, je trouve qu’ils s’en sont plutôt bien sortis.
    À mon sens, cette série ne fait que renforcer l’histoire de la famille Skywalker.

    Le seul regret que j’ai vis-à-vis de Disney, en tant que fan de la première heure tant de la trilogie originale que de la prélogie, sans parler de l’Univers étendu, c’est cette fichue série de films qu’ils ont voulu créer pour allonger la saga Skywalker à l’écran, alors que l’histoire aurait dû rester bouclée, parce qu’elle était parfaite ainsi. L’enrichir, oui, mais la dénaturer, non.
    S’ils avaient simplement pris l’Univers et raconté autre chose, toute la perception de leur travail aurait été différente.

    Enfin bref, beaucoup de plaisir pour ma part. Je comprends qu’on puisse ne pas aimer, mais j’ai parfois l’impression qu’on devient un monde de “peine à jouir” à une époque ou on est abreuvé de contenu du matin au soir. J’espère tout de même que Disney continuera de creuser pour trouver comment adapter Star Wars, en prenant peut-être un peu plus de risque et en s’appropriant enfin l’univers. Il y a vraiment matière à créer quelque-chose, c’est certain.

  3. Pour moi, qui suis un fan de la première heure vu mon âge, les seuls épisodes qui ont un intérêt pour moi sont les derniers. Le début est insipide et chiant, et surtout, pas du tout crédible ni logique. En particulier, j’ai trouvé Leia en couches culottes insupportable, pourquoi fallait il casser le mythe ? Anakin fait 3 micro apparitions, et cela n’apporte tellement rien à la saga… (en plus c’est presque jamais sa voix, super performance d’acteur sous le costume) Les méchants sont à la limite du ridicule avec leurs tenues inspirées de celle de Darth Vader (le tailleurs de l’Empire sans doute), et surtout la femme noire inquisitrice joue comme un pied, et je n’ai pas “cru” en son personnage tellement surjoué.
    De plus, la présentation de Obi Wan à Luke, certes sympa (Hello there) à la dernière minute est absurde puisque dans l’épisode IV il ne le connait pas avant de le trouver grâce au message de sa sœur dans R2, ou alors, pauvre gosse, il n’a aucune mémoire !! Je rejoins l’autre commentaire sur les autres séries Mando et Bobba Fett qui au moins, apportent des éléments nouveaux et assez palpitants, contrairement à Obi…

  4. @doudoui75 Hum… Dans l’épisode 4 Luke sait bien qui est “le vieux Ben”.
    Au premier épisode l’accumulation de libertés agace et puis on se rend compte qu’ils ont fait assez attention à la cohérence (Reva qui sait qu’Anakin est Vador par exemple, c’est mauvais mais c’est cohérent).

    Obi-Wan est mollasson et paresseux d’un point de vue scénaristique (les inquisiteurs qui survivent tous à un coup de sabre en travers du bide, Le calamiteux premier épisode, la poursuite en forêt avec Flea et Leia).
    Une fois qu’on a ingéré le fait que cette histoire n’a aucun impact sur rien, aucun enjeu hormis présenter Leia et Luke à Obi-Wan, on se laisse porter par la nostalgie et le fan service. Ca se laisse regarder comme une série Filoni genre bad batch.

    Boba Fett, hormis les épisodes avec le mandalorien, est une purge : pas d’histoire, très mal joué, très mal réalisé, on est au niveau de ce que sony fait avec les méchants de spider-man. Rien que voir Fett enlever son casque pour faire péter son dentier tout neuf j’avais envie de le baffer.

  5. Personne ne parle du manque de moyens mis dans la figuration ? De ce qui apparaît petit mais voulant faire croire à la grandeur.

    Déso du SPOIL, Alerte :

    Attaquer la base impériale à 4 pour récupérer Leïa, il fallait un embryon d’armée pour prendre d’assaut la “salle des archives” dans Rogue One. La “course poursuite” dans la forêt pour la capture de Leïa, digne d’un film étudiant. La manière dont Obi wan échappe à Vador, vous appelez ça un mur de flamme ? La fusillade sur les toits… Le checkpoint impériale ou l’agent double se révèle…

    Tant de fois où je suis complètement sortie du délire à cause d’une production pas à la hauteur…

    Je ne suis pas habitué aux séries, j’ai l’impression cependant que ce problème est inhérent aux format. N’y étant pas habitué, je relève ce point pour vous, ne me remerciez pas (<humour, second degré, tout ça)

  6. Tellement d’incohérences dans les comportements des personnages, c’est vraiment n’importe quoi.

    Le fan service est présent mais ne sert que de cache misère.

  7. C’est pas parce que vous avez appréciés la série que c’était pas de la daube.

    J’aime bien Pacific Rim Uprising parce que des machas qui se tapent contre des kaijus ça me suffit, et pourtant ça n’empêche pas le film d’être une énorme merde

  8. Bien meilleur que The Mandalorian…Une série pour pré-ado avec un niais ‘baby yoda” qui fait tressaillir de joie toutes les fillettes et les gros geeks dont l’instinct parental n’a jamais et ne sera jamais assouvi…

  9. C’est dingue le nombre de commentaires crétins que l’on peut avoir dès que l’on parle des séries Star Wars. Entre les pseudos spécialistes techniques, les hargneux dans le vide, ceux qui n’ont toujours pas compris qu’il y aura toujours des incohérences scénaristiques puisque certaines choses ont été écrites avec presque 50 ans d’écart, et ceux qui ch** déjà sur la série 1 minute après avoir vu la première bande-annonce … C’est tout simplement incroyable.

    Oui, on peut ne pas aimer, discuter de certains points, si vous voulez. Mais souvenez-vous que vous n’êtes que des impuissants, des spectateurs. Vos gesticulations n’auront pas d’effet sur le résultat final et la vacuité des vos argumentaires fait que ces derniers ne seront jamais pris au sérieux.

    Vous n’aviez qu’un seul pouvoir, celui de ne pas regarder pour marquer votre désaprobation, et pourtant vous avez regardé jusqu’au bout, donnant raison par la même à ce que contre quoi vous vous insurgez !

    C’est ballot, hein !

Les commentaires sont fermés.

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