Netflix propose un large catalogue de films et de séries d’horreur, mais les œuvres qui le composent ne restent pas toujours indéfiniment sur la plateforme. Une situation qui peut être agaçante puisqu’elle force à se dépêcher afin de voir ceux qui nous intéressent. Si le contenu de la version française est hélas encore loin d’égaler celui de nos amis américains, un effort a été fait et plusieurs excellents films ont depuis été ajoutés. Cette petite sélection de long-métrage et de séries devrait vous aider à gagner du temps. Alors, fermez la lumière, montez le volume et préparez un plaid ou un bras auquel vous accrocher.
Shining
Shining fait partie de la longue liste de chef d’œuvres signés Stanley Kubrick. On aurait pu penser qu’avec le temps, son unique film d’angoisse/horreur aurait perdu de sa superbe. Pourtant, il n’en est rien. Le génie britannique offre à Jack Nicholson un rôle mythique que ce dernier incarnera à merveille. Près de quarante ans après sa sortie, la crise de folie de Jack Torrance, le gardien d’un hôtel fermé pour l’hiver, continue de nous procurer le grand frisson. Un (mauvais ?) rêve de cinéphile.
Conjuring
Bien que sa mise en scène et son scénario (qui lorgne sur Amityville) soient des plus classiques, James Wan a réalisé le meilleur film d’horreur de 2013 avec Conjuring. L’occasion de découvrir le travail des (véritables) époux Warren, chasseurs de fantômes, dans leur cas le plus célèbre. Le succès de ce dernier a d’ailleurs été tel qu’il a permis le développement d’un véritable univers étendu, notamment composé des nettement moins bons La Nonne et Annabelle.
Le réalisateur opère un véritable retour aux sources et livre un film sobre, qui joue avec l’imagination du spectateur pendant toute sa première partie. Un film « à l’ancienne », qui montre que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes.
Sleepy Hollow
La carrière de Tim Burton est pavée de succès, mais Sleepy Hollow : la légende du cavalier sans tête fait probablement partie de ses meilleurs films. Cette œuvre gothique compile tout le savoir-faire de l’américain et donne vie à la nouvelle homonyme de Washington Irving.
Johnny Deep y incarne un inspecteur de police délicieusement flegmatique dont le but est de résoudre une série de meurtres commis en 1799. La mise en scène, sublimée par la partition de Danny Elfman, mélange sans cesse cauchemar et conte de fées, et évoque la question existentielle de la recherche de nos origines.
Creep
Le found footage est un genre à part dans le cinéma d’horreur, dont on vous avait longuement parlé dans un dossier paru en 2016. Si ce dernier s’était franchement essoufflé depuis quelques années, notamment après la sortie de [REC] et Paranormal Activity, Creep lui a redonné un joli coup de fouet.
On y découvre l’histoire d’un cameraman qui se rend dans une montagne isolée pour un travail bien rémunéré. Petit à petit, il commence néanmoins à douter des véritables intentions de son employeur. Le film souffle constamment le chaud et le froid et se base entièrement sur Mark Duplass, son acteur principal, qui livre une excellente prestation. On a ainsi l’impression de regarder un documentaire qui tourne mal. Très mal.
Hostel
Avec Hostel, Eli Roth a réussi à livrer un des films d’horreur les plus marquants de la deuxième partie des années 2000. Trois étudiants partis profiter des charmes des pays de l’Est décident de se rendre dans un petit village de Slovaquie, qu’on leur a vendu comme un véritable paradis masculin. Une fois sur place, il en profite quelque jour, mais l’un d’eux disparaît, puis un second. Le dernier est enlevé et se retrouve pris au piège dans un endroit terrifiant. Il va y découvrir un business qui dépasse son imagination.
Derrière les oripeaux graveleux d’un buddy movie assez insignifiant, Hostel se révèle être une satire grinçante du tourisme sexuel, mâtiné de scènes ultra-gore qui avait à l’époque créént la polémique. Malin, le Eli.
Mister Babadook
Mister Babadook ressemble à s’y méprendre à la dizaine de films d’horreur génériques qui alimentent les salles de cinéma chaque année. Pourtant, Jennifer Kent nous prend à revers avec un long-métrage bien plus fin qu’il n’y parait. On y suit les pérégrinations d’une mère coincée entre un travail fatigant et la volonté d’insuffler la meilleure éducation possible à son fils depuis le décès de son père.
Alors quand ce dernier lui explique qu’un croque-mitaine rôde autour de la maison, elle se pose des questions sur sa santé mentale. Mais au fur et à mesure que des événements étranges interviennent, elle décide de lui faire confiance. Ils ne seront pas trop de deux pour affronter cette menace. Porté par une Essie Davis très convaincante, ce conte allégorique explore les thèmes du deuil et de la maternité sous un angle vraiment original. Une bonne surprise.
Calvaire
Calvaire est probablement un des films les plus insolites de cette sélection, et ne plaira pas forcement à tout le monde. Cet ovni belge narre l’histoire de Marc, chanteur itinérant perdu en campagne et recueilli par un aubergiste veuf et psychologiquement fragile. Ce dernier, qui voit en lui la réincarnation de son épouse, décide de ne pas le laisser partir et va employer tous les moyens possibles pour qu’il reste près de lui.
S’inspirant de Massacre à la tronçonneuse, Irreversible ou encore Délivrance, Fabrice du Welz transforme brutalement son film en un survival aussi absurde qu’ultra-violent, et insuffle un côté campagnard (voire franchouillard) déroutant à cet enfer.
https://youtu.be/_micMURuFjg
La plateforme propose également une flopée de séries horrifiques. Mais comme on pouvait s’y attendre, leur qualité est inégale. En voici deux qui sortent clairement du lot.
The Haunting of Hill House
Librement adaptée de “La Maison Hantée”, roman à succès de Shirley Jackson, The Haunting of Hill House est une des belles exclusivités de la plateforme. Durant dix épisodes d’une heure environ, Mike Flanagan (Ouija : Les origines) nous plonge dans le quotidien tourmenté des cinq enfants Crain, bouleversé par la mort de leur mère.
Afin d’engager un deuil collectif, ils décident de retourner dans le manoir où ils ont grandi jadis. Mais la demeure semble hantée par des esprits qui n’en ont pas terminé avec eux . Ces derniers pourraient bien détenir le secret de ce qui s’est véritablement passé le jour de la fameuse disparition. La mise en scène parfaitement épurée de Flanagan réserve quelques sérieux moments de frayeur, mais on apprécie surtout la finesse de l’écriture, qui insuffle une vraie épaisseur aux personnages. Du tout bon.
https://youtu.be/zFMuMbhhM_U
American Horror Story
Il parait bien difficile de ne pas citer American Horror Story dans cette liste. La série a beau en être à sa huitième saison (sept seulement sont disponibles sur la plateforme), elle réunit toujours de nombreux fidèles. Les saisons ne sont certes pas de qualité égale, mais réservent toujours quelques délicieux moments de terreur.
En quelques années, le réalisateur Ryan Murphy a réussi à créer une anthologie regroupant les grandes figures de l’horreur, en passant des fantômes jusqu’aux sorcières sans oublier les clowns ou les asiles de fous. La force du show réside avant tout dans sa constante recherche d’esthétisme (inspiré des chefs-d’œuvre du genre), sa direction d’acteur et son atmosphère qui oscille entre violence, sexe et surnaturel. Dire que ce sont les producteurs de Glee qui nous ont pondu ça !
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déja tout vu mais par contre la seul image qui m’intéressait est celle de la fille au cheveux violet en début de page , quelqu’un pour me dire de quoi il s’agit série? film ? Jeux ? merci
C’est une featurette d’American Horror Story ()
Si jamais tu peux envoyer une photo à Google image pour qu’il retrouve les correspondances.
Avec google image tu trouves vite :
american horror story affiche
c’est l’affiche d’american horror history saison 9 je crois
“créer une anthologie regroupant les grandes figures de l’horreur, en passant des fantômes jusqu’aux saucières sans oublier les clowns ou les asiles de fou”.
J’ai pas dû voir la saison dans un restaurant…
Sans oublier le asile de fous, parce que faire un asile pour un seul fou, ça va vite revenir cher aux contribuables !
28 jours plus tard n’est pas sur Netflix par contre
Calvaire, j’avoue que c’est glauque mais franchement original. C’est par moment dérangeant. J’ai aimé malgré tout.
Bonjour, c’est American Horror Story saison 9: 1984 qui sortira courant septembre/octobre 2019
Quelles est la meilleure saison de American Horror Story selon vous ? J’avais regardé la 1ère et la moitié de la seconde. Ces deux fois j’ai aimé au début et puis ça part dans tous les sens, c’est trop foutraque.