La NASA a soixante ans et déjà un glorieux passé. Et si l’agence est aujourd’hui concurrencée par de nouveaux acteurs et des nations ambitieuses, l’étendue de ses travaux a par la suite ruisselé sur bien des domaines, dépassant largement le secteur de l’aérospatial.
Tout comme lors de la conquête lunaire, des voix s’élèvent encore pour souligner le coût humain et financier des opérations, qui utilisent principalement l’argent du contribuable. Avec 20,7 milliards de dollars en 2018, l’agence américaine a encore le plus gros budget de toutes les agences spatiales. Et ce dernier fait toujours l’objet de débats.
C’est dans cette optique que l’agence a créé un site internet permettant de mettre en lumière l’influence de ses découvertes dans notre quotidien. Nommé Home & City, il répertorie les innovations qui nous ont permis d’améliorer notre confort, santé ou sécurité.
En décembre dernier, nous nous penchions sur des objets présents dans nos foyers. Cette fois-ci nous nous focaliserons sur des technologies à plus grande échelle, qui ont modifié nos façons de construire, et donc nos petites et grandes agglomérations. N’hésitez pas à vous rendre sur le site (en anglais) pour en découvrir d’autres.
Les dispositifs parasismiques
De nombreux dispositifs antisismiques existent dans le monde, et offrent à des milliers de bâtiments une sécurité supplémentaire face aux secousses provoquées par la nature. Les travaux de la NASA ont néanmoins servi à grandement améliorer les systèmes d’amortisseurs que l’on retrouve notamment sur de nombreux ponts et bâtiments sensibles aux tremblements. Depuis les années 60, qui marquent le début d’investissements massifs dans le programme lunaire, les ingénieurs de l’agence ont cherché à mieux protéger les vaisseaux et les rampes de lancement utilisées lors des décollages de fusées.
Ces dernières utilisent en effet des matières extrêmement inflammables et leur puissance fait trembler tout le bâtiment à ce moment précis. Pourtant, des passerelles permettant de siphonner le fuel en urgence restent attachées jusqu’au dernier moment. Elles se replient ensuite très rapidement lorsque la fusée démarre. La NASA a donc mis en place des amortisseurs géants, qui permettent d’éviter qu’elle ne rentre en collision avec la tour de service. Ces derniers ont par la suite trouvé bien d’autres applications !
L’amélioration et la réduction du prix des machines IRM
L’imagerie par résonance magnétique a permis de révolutionner la médecine en offrant un outil de diagnostic très précis aux hôpitaux et aux cliniques. Mais le coût exorbitant des machines n’a pas aidé à leur démocratisation, notamment dans les pays en voie de développement. Les recherches menées dans le domaine aéronautique par la NASA ont pourtant permis le développement plus rapide du parc de machine actuel. En 2001, les chercheurs de l’agence découvrent un matériau nommé le diborure de magnésium, un composé ionique qui présente l’avantage d’être extrêmement conducteur. Idéal donc pour certains types de machines bardées d’électroniques.
La NASA s’est alors associée à plusieurs sociétés pour développer une technologie plus abordable tirant parti de cette découverte. L’agence vend désormais du câblage utilisant ce supraconducteur à de nombreux types d’industries différentes. Les machines IRM en ont largement profité. Leur qualité s’est améliorée et leur coût a pu baisser plus rapidement avec les années. Tant mieux pour notre santé !
La sécurité des automobilistes et des conducteurs d’avions
Il vous est peut-être déjà arrivé de voir un panneau indiquant qu’une portion de route était fermée pour travaux de rainurage. Ce procédé déjà ancien, qui consiste à tracer de fines lignes dans l’asphalte à l’aide d’un véhicule équipé d’un disque diamant, a permis de grandement améliorer la sécurité sur nos routes. Cette technique a largement bénéficié des travaux de la NASA, qui dès les années 60, lance un vaste programme afin de réduire les accidents « d’aquaplanning » lors du décollage et de l’atterrissage des avions américains.
Le rainurage des pistes a ainsi permis de créer des petits espaces où l’eau de pluie pouvait s’écouler tout en conservant l’adhérence nécessaire à leur utilisation. Il a ensuite été adopté pour les aéroports civils, les autoroutes (qui bénéficient aujourd’hui de technologies encore plus évoluées, car le rainurage était dangereux pour les motards), mais aussi certaines surfaces publiques et privées pour éviter les glissades. Simple, mais efficace !
Les systèmes de vidéosurveillance et d’analyse d’image
La vidéosurveillance est efficace si l’image capturée est précise, et donc exploitable. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit de discerner un visage ou une plaque minéralogique. En 1996, un attentat à la bombe lors des jeux Olympiques a ensanglanté la ville d’Atlanta. Les agents du FBI ont demandé l’aide d’ingénieurs du centre de vol Marshall de la NASA pour mettre au point un système aidant à analyser en détail les rushs vidéo de l’événement. Ils ont ainsi mis au point la technologie VISAR (pour Video Image Stabilization and Registration) afin de mieux les exploiter. L’agence s’est basée sur des travaux précédents, dont le but était d’obtenir de meilleures images du soleil. Cette technologie a permis de faire des avancées spectaculaires, en introduisant notamment une meilleure stabilisation, une amélioration de la netteté, la possibilité d’avancer image par image, mais également de rendre lisible des scènes obscures.
Une entreprise nommée Intergraph Government Solution a par la suite créé un outil ergonomique permettant de tirer facilement parti de cette technologie. Il a connu un succès considérable lorsqu’il fut couplé au système d’exploitation Microsoft 2000. Sa facilité d’utilisation l’a rendu accessible aux forces de l’ordre et à de nombreuses entreprises, qui n’avaient plus besoin d’un expert pour l’utiliser. Les travaux de la NASA dans ce domaine ont aussi servi à grandement améliorer la prise d’images aériennes et satellites. Souriez, vous êtes filmés !
La purification de l’eau
De centaines de millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable. Une situation tragique causée soit par une absence de ressource en eau douce, un manque d’infrastructure ou encore une pollution trop importante. L’absorption d’eau contaminée est la source de nombreuses maladies dans les pays sous-développés. La NASA a néanmoins permis de faire des progrès considérables dans ce domaine.
L’agence s’est notamment inspirée des travaux qu’elle avait effectués sur la purification de l’eau (et le recyclage de l’air) à bord de sa station spatiale. Les chercheurs ont ainsi mis au point un filtre à charbon actif contenant de l’iode capable de neutraliser les agents pathogènes de l’eau. Les enfants manquant d’iode sont en effet plus enclins à développer des retards mentaux et des problèmes de croissance. Une découverte qui a permis de fournir plus facilement de l’eau à des régions sinistrées, et qui a par la suite été adoptée (et adaptée) par la majorité des stations d’épuration.
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“système d’exploitation Microsoft 2000” vous vous relisez des fois ?
C’est vieux ce site. Ca fait plusieurs mois qu’il est en ligne et que les news en parlent. C’est plus des news, c’est des “olds” à ce niveau la.
Ah, ça va, ils se sont trompé, ça arrive ! Ils ont voulu dire Windows 200 bien sur, chacun aura corrigé ! 😂 😂 😂