« Messieurs, vous avez commencé par éveiller ma curiosité, mais là vous captez mon attention » comme dirait le cruel Calvin Candie (Leonardo DiCaprio) dans Django Unchained. Une citation qui colle parfaitement à notre sentiment à l’issue de la première demi-heure de Mortal Engines. Réalisé par Christian Rivers, collaborateur de longue date de Peter Jackson dont c’est le premier long-métrage, le film est soutenu au scénario et à la production par le papa du Seigneur des Anneaux. Pour adapter le début des aventures d’Hester et Tom sur grand écran, il faut reconnaître que c’est une belle équipe.
Côté casting, on retrouve un autre fidèle de Jackson en la personne de Hugo Weaving. Il se glisse ici dans la peau Thaddeus Valentine, principal antagoniste du récit. Quant à notre duo de héros, ils sont incarnés par Hera Hilmar (Hester) et Robert Sheehan (Tom) – que les fans de Misfits se feront un plaisir de retrouver.
Mortal Engines, Fury Road !
Mais au fait, ça parle de quoi Mortal Engines ? Quelques centaines d’années après que les « Anciens » ont détruit la civilisation telle que nous la connaissons, bouleversant au passage les plaques tectoniques et rapprochant les continents, de gigantesques villes mobiles ont émergé des cendres. Elles s’entre-dévorent pour survivre dans un monde hostile, toujours en quête de carburant et autres matières premières rarissimes. Or, dans la bataille introductive, il se trouve justement qu’une petite cité bavaroise abrite plusieurs tonnes de sel, ce qui offrirait une semaine d’essence supplémentaire à une Locomopole comme Londres. Sans compter le combustible issu du recyclage de la proie, ou encore la technologie, les pièces de rechanges, etc. qu’elle contient.
Le grand intérêt du film réside ainsi dans le concept de la ville mobile qui « mange » ses congénères pour survivre. On peut y voir une sorte de métaphore du règne animal en version motorisée. D’emblée, on ne vous en voudra pas de penser à la saga Mad Max et ses cauchemars sur roues, sauf que Mortal Engines s’en démarque très nettement par le gigantisme de ses créatures mécaniques mobile. C’est simple, imaginez une voiture dont une cité remplacerait le toit. D’ailleurs, on peut citer l’exemple Londres, désormais érigée sur chenilles géantes, avec ses routes, ses moyens de transport, son musée nationale… et ce, sur plusieurs niveaux. On comprend dès lors que le premier défi du long-métrage est d’abord visuel.
Sans chercher à vous spoiler les événements de la première demi-heure, on peut dire que c’est à l’image de ce que les différentes bandes-annonces nous avaient donnés à voir et qu’on est indéniablement impressionnés par l’aspect steampunk de ces énormes villes et la manière, presque humaine, de se mouvoir. Qu’on soit en chasse ou dans les entrailles de la bête, on ne peut nier le travail des équipes techniques et artistiques pour donner « vie » à cet univers au-delà du simple acier. Dans une salle obscure, ça promet du grand spectacle !
Tout est une affaire de classe
Ces trente minutes étaient aussi l’occasion d’en apprendre davantage sur le fonctionnement qui régit les locomopoles en leur sein. Une société oligarchique divisée en classes sociales – comme c’est systématiquement le cas dans le Young Adult – dont, forcément, les ingénieurs en sont, si ce n’est le sommet, une composante essentielle et toute-puissante. On retrouve les nobles, les pauvres et, sans trop s’avancer, sûrement les inégalités qui vont avec et dont on devrait avoir rapidement un aperçu, notamment au détour de factions terroristes suggérées. Quant aux populations des villes « mangées », elles deviennent les nouveaux citoyens de la cité victorieuse… même si la réalité ne devrait pas être si simple au fur et à mesure du métrage.
La suite de Mortal Engines devra ainsi tenir plusieurs promesses. Celle de nous offrir des séquences mémorables entre chasseur et chassés, justifiant ainsi son titre. Celle de nous présenter d’autres locomopoles du niveau de Londres. Celle d’éviter les clichés de l’amourette adolescente. Celle d’étoffer son côté steampunk qui ne devra pas n’être qu’un simple gadget visuel. Et celle de nous offrir un fond à la hauteur de la forme. L’introduction de ce long-métrage nous aura présenté un monde avec un potentiel énorme et qui a encore beaucoup de choses à montrer, à raconter. Tiendrait-on le dernier bon blockbuster de cette fin d’année ?
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HEU c’est une critique, une présentation ou une annonce marketing? En 30 minutes quand même on peut en dire des choses? Les animations, la musique, les personnages etc. Si en 1/3 1/4 du film vous ne pouvez balancer l’intrigue je comprend mais le reste non.
Pour moi c’est pas un article mais une réclame déguisée.