Miss Marvel : un vent de fraîcheur sur le MCU ?

À quoi reconnaît-on un fan de super-héros ? Au nombre de répliques qu’il peut citer par cœur, à sa collection de produits dérivés… Et si les vrais aficionados des super-héros étaient finalement ceux qui les imitent pour faire le bien ? C’est la question qu’explore Miss Marvel, nouvelle production de la firme au logo écarlate.

Adolescente un peu geek sur les bords, Kamala Khan doit composer avec les problématiques liées à sa vie d’adolescente et l’apparition soudaine de pouvoirs magiques. Grande fan de Captain Marvel, la jeune fille va rapidement mettre ses nouvelles capacités au service du bien, pour marcher dans les pas de Miss Marvel.

Pour Iman Vellani, qui campe le personnage principal, cette série tente de rendre hommage à tous les fans qui aux quatre coins du globe suivent avec attention chacun des films Marvel. “C’est très cool de jouer avec cette idée, surtout en tant que fan depuis des années. Je peux désormais partager cet enthousiasme pour les super-héros avec Kamala. J’espère que tous les geeks du monde entier qui vont voir ça, vont retrouver toute cette notion dans le récit.”

Les réalisateurs aussi ont une certaine admiration pour le Marvel Cinematic Universe, c’était donc un accomplissement de passer derrière la caméra. “Après Bad Boys 3, on s’est dit que la prochaine étape serait de réaliser un film Marvel. On voulait s’intéresser à un super-héros musulman, hasard : Marvel bossait sur un film avec un super-héros musulman.”

Il faut dire que c’est la première fois que la maison des idées emprunte cette voie, et cela implique évidemment quelques changements dans la recette. Les inspirations sont nombreuses, toutes ont pour objectif d’appuyer le propos de cette origin story.

Un teen movie aux inspirations multiples

Mais la série n’oublie pas pour autant sa réelle ambition, celle de raconter l’adolescence et ses défis. Pour cela, les réalisateurs ont pioché leurs inspirations du côté des classiques du genre, à commencer par les films de John Hughes. “Ce qui était important pour nous, c’était d’avoir des choses un peu différentes du reste du MCU. Ce n’était pas dans le script au début mais nous voulions avoir des animations style comics pour rendre hommage à toute cette dimension. C’était très important.”

Alors que le MCU investit les rangs de Disney+, Kevin Feige sort un peu des sentiers battus avec des productions plus ambitieuses et originales. Après la sitcom avec Wandavision, le thriller avec Moon Knight, il est l’heure de piocher du côté des productions adolescentes avec Miss Marvel.

Lady Bird, Booksmart et les films de John Hughes, la nouvelle série Marvel tente de rendre hommage à quelques classiques du genre, tout en s’imposant comme un divertissement super-héroïque de tous les instants. C’est ainsi que les réalisateurs opèrent quelques changements dans l’origin story de l’adolescente, pour mieux dresser le portrait d’une jeunesse tiraillée entre ses responsabilités et le poids d’un héritage familial, et les enjeux d’une vie de lycéenne classique. Les choses sont d’autant plus compliquées pour Kamala Khan, qui doit aussi composer avec l’apparition d’étranges super-pouvoirs.

Du côté des pouvoirs d’ailleurs, les cinéastes confient avoir choisi d’opérer quelques changements de ce côté. “Je crois que Kevin voulait que ce soit une adaptation sans être une traduction littérale. Mais on a trouvé important de rendre hommage aux écrits, quand on regarde l’épisode 2 avec son nez, c’est un symbole qui fait référence au corps qui change. Les cristaux, c’est un peu différent, mais on voulait inclure une séquence avec sa main qui grandit pour faire un clin d’œil.”

Une production balisée

Si Miss Marvel s’impose comme une production différente du reste des métrages de l’univers cinématographique, les créateurs n’ont pas tout à fait le champ libre. La série est intimement liée à une autre production de la maison des idées : Captain Marvel 2. On le disait plus haut, la jeune femme est obsédée par la super-héroïne, elle devrait la rejoindre de le second volet de ses aventures au cinéma. Pour Iman Vellani, la série fait donc office de tour de chauffe.

“C’est intimidant de travailler avec des grands noms, mais Brie est à mes côtés depuis que j’ai été recrutée. Je suis bien plus calme à l’arrivée sur le tournage de The Marvels. La série m’a permis de mieux comprendre comment fonctionne un tournage, car je n’ai jamais joué dans une série de toute ma vie. J’ai acquis beaucoup d’expérience.”

Pour les réalisateurs, c’est une autre musique, puisqu’il s’agissait de se conformer à une intrigue bien plus vaste.

“On avait beaucoup de libertés avec Kevin Feige, avec la base du scénario. On a eu beaucoup de chance de pouvoir faire des trucs nouveaux. Par contre, si on demandait ce qu’il se passe dans Doctor Strange ou Spider-Man, il ne nous donnait aucune information (rires ndlr). S’il y a un problème, on demande pourquoi et il nous répond : ‘non, on ne va pas te le dire’. Reste dans cette direction ?”

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